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Un livre qui reprend à zéro la question du « mariage gay »
Le Contrat universel : au-delà du « mariage gay », de Lionel Labosse
Éditions À poil, coll. Poil à gratter, 2012, 176 p., 18 €
dimanche 10 juin 2012
Deux ans après Le Mariage de Bertrand, recueil de nouvelles d’Essobal Lenoir, dans la collection « À rebrousse poil », voici la parution de l’essai Le Contrat universel : au-delà du « mariage gay », de Lionel Labosse.
Le Contrat universel : au-delà du « mariage gay » est un essai de Lionel Labosse sur la question de la réforme de l’union entre les êtres, paru le 1er Avril 2012.
Mes deux livres publiés aux éditions à Poil ne sont plus disponibles actuellement en librairies. Prière de me contacter personnellement en cliquant sur mon nom qui apparaît en haut de l’article..
– Lire l’article « La guerre du trouple n’aura pas lieu », qui constitue la chronique de la réception de cet ouvrage.
Critiques
– Louis-Georges Tin, dans Le Monde du 20 avril 2012 :
« Poil à gratter altersexuel »
« Un pavé dans le Marais ! Depuis des années, les militants homosexuels se battent pour l’égalité des couples et des familles ; de colloques en plateau télé, répètent le même message politique. Sont sur le point d’obtenir (enfin) gain de cause… Et patatras ! Lionel Labosse, professeur de français et essayiste, publie un livre-choc, Le Contrat universel. Au-delà du « mariage gay » !
[…] La centralité du mariage dans nos institutions discrimine objectivement les célibataires. Lionel Labosse a raison de le souligner : « Le célibataire est l’éternel pigeon de notre société. »…
Mais la centralité du mariage discrimine aussi les tenants du polyamour, certainement plus nombreux qu’il n’y paraît…
C’est pourquoi Lionel Labosse propose un contrat universel, qui permettrait de contractualiser le polyamour. » Lire l’article. Suite à cette article, j’ai aussi publié un point de vue dans Le Monde du 19 mai 2012.
– Jean-Yves Alt, sur Culture & débats.
« Lionel Labosse réveille l’informulé, le hors-langage ; il se fait l’ironie de la circularité discursive soit qu’il introduise en elle ce qu’elle avait pour fin d’exclure : son hors-champ (le sexe, la perversion, le crime) ; soit qu’il rende manifeste l’absence de son objet : le bonheur social qu’elle prétend établir. […] « Le Contrat universel : au-delà du "mariage gay" » est un essai qui ne viole le droit d’aucun homme. Un propos offensif et revendicatif au nom de la justice, du droit, et des valeurs qui font progresser l’humanité, celles de l’humanisme ».
Lire la suite de cet article.
– Lire aussi l’article de Jean-Yves Alt : « Accorder les différents contrats d’unions entre les êtres à nos désirs ».
– Jean-Gabriel Wlock sur Gay Graffiti.
« Lionel Labosse aborde tous les sujets de société pour remettre les idées prédigérées depuis trop longtemps sur le devant de la scène de la réflexion afin de remettre en cause nos institutions. Quand on lit Le Contrat Universel le lecteur se prend des claques. Oui mais pas n’importe lesquelles. A l’instar du secouriste qui frappe la victime qui tombe dans les pommes afin de le ramener dans le monde réel, Lionel force notre conscience à se réveiller pour ne pas s’endormir sur un lit d’idées fausses, rétrogrades, savamment distillées pour faire passer les vrais dossiers à la trappe. »
Lire la suite de cet article.
4e de couverture
L’adoption prochaine du « mariage gay » semble inéluctable. La gauche y est favorable, la droite rumine ses réticences. Mais a-t-on réellement évalué la question, a-t-on pris la mesure des problèmes sociaux que recèle la réforme des unions entre les êtres ? À une époque où le pacs a dépassé le mariage en nombre de contrats signés par an, où il y a un divorce pour deux mariages, et où le nombre d’enfants nés hors mariage a passé la barre des 50 % ?
Au lieu de nous enfermer dans le piège d’un mariage dont les hétéros mêmes ne veulent plus, pourquoi ne pas opter pour un Contrat universel ? Un tel contrat profiterait à tous ceux, hétéros ou homos, immigrés ou nationaux, jeunes ou vieux, mono ou bisexuels, qui se sentent à l’étroit dans le couple.
Ainsi, au-delà du « mariage gay », le Contrat universel propose un nouveau type d’union englobant le couple, le trouple, ou plus si affinités. De plus, il réaffirme les principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.
L’auteur
Né en 1966, Lionel Labosse enseigne le français. Il s’exprime sur son site altersexualite.com et dans ses précédents ouvrages, fiction ou essai. Il a introduit en France le terme et la notion d’« altersexualité », qui unit en un seul mot la diversité sexuelle habituellement représentée dans l’acronyme « LGBT ». L’altersexualité inclut les personnes hétérosexuelles qui considèrent la sexualité indépendamment de la fonction reproductrice et du couple.
n° ISBN 978-2-9536297-1-2
Prix : 18 €
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Les coquilles
Malgré le soin maniaque que j’ai apporté à la maquette, quelques coquilles m’on échappé (rogntûdjûu !). Voici celles que j’ai trouvées : Page 26, ligne 10 : Nouveaux Chiens au lieu de nouveaux chiens. Page 66 ligne 12, supprimer la virgule après La France. P. 67 ligne 19, supprimer un vous. P. 85, ligne 5, pouvoir au lieu de pourvoir. P. 136, supprimer une virgule après Sarah. P. 148, ligne 10, suspecte au lieu de suspect. Si vous en trouvez d’autres, merci de me les signaler. En espérant qu’un deuxième tirage me permette de rectifier le tir…
Sommaire
Introduction : Où gît le mièvre ?
Benoît Duteurtre vs Citizen Gayne
Solitude du militant de fond
Pensée unique : le cas du VIH
Pourquoi la drague sauvage doit-elle rester dangereuse ?
Loi Gayssot et liberté d’expression
Digression : minorités et seuil critique
Les célibataires : Liberté ? Égalité ? Fraternité ?
La fable du « sous-mariage »
Vers un nouveau Contrat universel
Le mariage religieux
Contre la « violence entre les êtres »
Polygamie moléculaire : le modèle Sartre / Beauvoir
Autres avatars littéraires du trouple
Polygamie hexagonale
L’hédonisme anar contre la faillite du couple
La « constellation » élitiste de Vincent Cespedes
L’utilitarisme dans l’union entre les êtres
Spécificité du Contrat universel
Derrida ou Dalida : comment choisir ?
Biphobie
Bisexuels vs monosexuels
Conclusion : La tortue du bonheur et le lièvre militant
INTRODUCTION : OÙ GÎT LE MIÈVRE ?
Voici les deux premières pages de l’introduction :
– L’adoption du « mariage gay » semble portée par un irrésistible courant. La caricature règne sur ce sujet très médiatique : à ma gauche, 100 % des homosexuels et des gens tolérants ; à ma droite, une droite plus cathodique que catholique, qui ne fait mine de croire à la valeur symbolique du mariage que pour se différencier artificiellement de la gauche. Obtenu en 1999 au terme d’un combat de dix ans, le pacs fut un beau succès du lobby gay. Victoire dictée par l’urgence d’une discrimination dont les ravages du sida soulignaient l’injustice. Innovation utile face à un mariage en crise, le pacs décapait l’institution nuptiale de ses lourdeurs administratives et de ses rigidités morales que, même dans la bourgeoisie, plus personne ne respecte.
L’affaire Strauss-Kahn, en 2011, quelle que soit son issue, aura au moins démontré que personne ne considère plus que « trousser » régulièrement des « soubrettes » dans des hôtels (en mettant de côté la question du consentement, objet d’un débat judiciaire qui ne nous intéresse pas ici) puisse nuire à l’image d’un homme d’État dûment marié, ni à celle de son épouse, ce qui prouve bien que le mariage n’est plus considéré que comme un pacs renforcé. En quelques années, le pacs perdit sa connotation homosexuelle, fut plébiscité par les hétérosexuels et s’apprêtait à doubler le bon vieux mariage en nombre de couples unis par an.
Mais patatras ! Éperonné par l’ivresse de la victoire, l’idéologie de la surenchère et l’intérêt personnel de quelques profiteurs, notre lobby n’a pas tiré le rideau sur cette réussite, et tel un prestidigitateur grisé par les applaudissements, demeure sur la scène extirpant de son chapeau un chapelet de petits lapins blancs qui regardent le public, expectatifs et médusés, saisis aux oreilles. Pourquoi, d’un coup de baguette magique donné par ses propres géniteurs, ce pacs si novateur devient-il un « sous-mariage » ? Au lieu de l’améliorer et d’étendre ses droits et possibilités, on fait un virage à 180° et on régresse comme un labrador extatique, en faisant le beau devant le château de cartes du mariage de papa ! Et l’on essaie d’escamoter le débat comme s’il y avait urgence, alors que justement, toute urgence sociale étant disparue, ce serait l’occasion de prendre le temps d’un débat de fond qui engagerait non pas les seuls militants ou plutôt lobbyistes LGBT, mais toute la société.
Ce qu’il y avait d’admirable dans notre lobby, c’était qu’en inspirant le pacs, il n’avait pas œuvré pour les seuls homosexuels, mais pour l’ensemble de la population. Il se fourvoie actuellement, et ce livre constitue une contribution pour tenter de convaincre certains de ses membres de revenir à des idées à la fois plus audacieuses et plus universelles, en réfléchissant à un vaste projet autour de cette réforme nécessaire des unions entre les êtres, qui ne profiterait pas seulement à une ultra-minorité de gays et de lesbiennes. Le mot « lobby » est à prendre en bonne part, à l’américaine ; c’est l’orientation actuelle du lobby gay que je regrette et critique. Par mes écrits et mon action depuis une quinzaine d’années, j‘ai la prétention de constituer une partie infinitésimale dudit lobby, disons un grain de riz – ou de sel ? La présentation du sujet du « mariage gay » par les médias est caricaturale et mensongère : la communauté altersexuelle y est présentée comme unanimement dévouée à cette cause, et tout contradicteur, qu‘il fasse ou non partie du microcosme, est disqualifié d‘une pichenette. […]
Bibliographie
Cet essai a nécessité un an et demi de travail et de recherches. De nombreux ouvrages ont été lus spécifiquement. Vous les trouverez des articles détaillés sur ce site :
Essais
– Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, 1949, Folio
– Jeremy Bentham, Défense de la liberté sexuelle. Écrits sur l’homosexualité, 2004, Mille et une nuits
– Judith Butler, Trouble dans le genre, 1990, La Découverte
– Vincent Cespedes, Je t’aime, Une autre politique de l’amour, 2003, Flammarion
– Thibaud Collin, Le mariage gay, Les enjeux d’une revendication, 2005, Eyrolles
– Yves Derai, Le Gay Pouvoir, 2003, Ramsay
– Virginie Despentes, King Kong théorie, 2006, Grasset
– François Devoucoux du Buysson, Les Khmers roses, essai sur l’idéologie homosexuelle, 2003, Éditions Blanche
– Didier Éribon, De la subversion. Droit, norme et politique, 2010, Cartouche
– Charles Fourier, Vers la liberté en amour, 1975, Folio
– John Gerassi, Entretiens avec Sartre, 2011, Grasset
– Jean-Luc Hennig, Bi, 1996, Gallimard, l’Infini
– Marcela Iacub & Patrice Maniglier, Antimanuel d’éducation sexuelle, 2005, Bréal
– Robert-Vincent Joule & Jean-Léon Beauvois, Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens, 2004, Presses Universitaires de Grenoble
– Laurence Johnston Peter & Raymond Hull, Le Principe de Peter, 1969, Le Livre de Poche
– Jean-Luc Romero, Homopoliticus , 2011, Florent Massot
– Bruno Spire & Graciela Cattaneo, Le Sida, 2010, Le Cavalier Bleu
– Mariages et homosexualités dans le monde ; L’arrangement des normes familiales, 2008, Collectif, sous la direction de Virginie Descoutures, Marie Digoix, Éric Fassin & Wilfried Rault, Autrement
– Le sexe et ses juges, Collectif, Syndicat de la magistrature, 2006, Syllepse
– Il faut ajouter une entrevue de Michel Foucault « Le triomphe social du plaisir sexuel » (octobre 1981) que je n’avais pas lue dans son jus à l’époque, mais qui a été publiée depuis. J’en avais eu connaissance grâce au livre de Didier Éribon.
Fictions, Récits
– Simone de Beauvoir, L’Invitée, 1943, Folio
– Jean-Louis Bory, Ma moitié d’orange, 1973, H&O
– Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, 1796
– Bianca Lamblin, Mémoires d’une jeune fille dérangée , 1993, Balland
– Essobal Lenoir, Le Mariage de Bertrand, 2010, À Poil
– Guy de Maupassant, « La Femme de Paul », in La Maison Tellier, 1881
– Frederik Peeters, Pilules bleues, 2001, Atrabile
– Henri-Pierre Roché, Jules et Jim, 1953, Folio
– Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782
– Jean-Paul Sartre, L’Âge de raison->662], 1945, Folio
La magnifique couverture ainsi que le superbe et poilu logo sont l’œuvre de Vincent Giavelli.
– Voir notre premier ouvrage paru en 2010 : Le mariage de Bertrand, d’Essobal Lenoir.
– Une petite citation, pour la route : « Encore, l’idée d’« orientation sexuelle » devrait-elle inclure à mon avis celle d’« identité de genre », le ou la transgenre étant un homo ou une lesbienne qui a le courage de ses opinions » (p. 22).
Lionel Labosse, fondateur, directeur, lecteur, éditeur, chef de collection, maquettiste, attaché de presse, relations publiques, emballeur, vendeur, livreur des éditions À POIL (actuellement en jachère).
© altersexualite.com, 2012.
P.S. L’illustration de cet article est tirée de cet article. C’est un montage de Jacques Raffaelli à partir d’une affiche de propagande soviétique.