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Des villes tohu-bohu

Lisbonne & Porto sous la pluie

Petite balade lisboète & portuane

samedi 11 novembre 2023, par Lionel Labosse

Depuis quelques années nous partions avec mes parents quelques jours pour visiter une ou deux villes européennes. Londres, Berlin, Milan, Barcelone et Madrid. La tyrannie covidiste avait interrompu le fil, et j’ai eu du mal à convaincre mon père de renouer avec cette tradition car le temps continuait son cours, et même si sa santé globale était excellente, il avait de plus en plus de mal à marcher. Il a donc donné son accord, et nous devions partir à la Toussaint, avec un couple d’amis. Je savais la ville biscornue, mais nous aurions pris des taxis, et l’hôtel aurait permis de se reposer à volonté. Hélas, la mort a frappé trois semaines avant la date prévue. Après avoir hésité, ma mère a décidé de partir, et tout s’est bien passé… Évidemment le défunt était présent à tout instant dans nos pensées. La pluie aussi, qui m’a persécuté 9 jours sur 10 ! En effet, selon mon habitude, j’avais prévu de prolonger seul le séjour, à Lisbonne puis à Porto.
Lisbonne est une ville que j’ai eu du mal à comprendre, parce qu’elle est tellement tohu-bohu, et que la pluie et la présence d’anciens avec nous – et moi-même de moins en moins ingambe ! – empêchait de l’arpenter à la hussarde. Idem pour Porto, où même si j’étais seul, j’ai été handicapé par un mal de dos soudain. J’étais tellement perturbé que pour la première fois j’ai oublié mon appareil photo. Toutes mes photos sont donc prises avec un smartphone.

Urbanisme

J’ai enchaîné ici 5 brèves vidéos prises dans le métro lisboète & portuan. J’ignore tout de la situation à Lisbonne, mais la ville me semble dans un état égal à celui de Paris, voire pire en ce qui concerne le métro. Nous savons que Paris est totalement ruiné par Annie Dingo, et que si la France était une démocratie, la ville devrait être mise sous tutelle pour redresser les finances, mais la mafia veille, et la presse fasciste laisse faire (j’ai eu un mal fou à trouver des articles récents sur la dette de Paris).
Lisbonne rivalise avec Rome, mais aussi avec Paris pour la qualité de « ville aux 7 collines », sauf que les collines de Lisbonne, c’est pas de la gnognotte, c’est du brut de décoffrage. Pour corser la sauce, aucun baron Haussmann n’a lissé le tohu-bohu, et même les vieux tramways & les funiculaires, sans parler des ascenseurs centenaires (les récents sont bien moins photogéniques), se tortillent toujours dans les rues étroites, à quelques centimètres parfois des voitures ou des murs, avec des rails qui jouent les spaghettis de façon à permettre au tram de négocier les virages, comme sur cette photo prise sur le trajet du mythique tram 28, dans le dédale de l’Alfama (le quartier le plus haut de la ville, au sud-est). Je n’ai pas utilisé les funiculaires, ni même le photogénique ascenseur de Santa Justa, œuvre néogothique en fer forgé typique des années 1900. Il fallait faire la queue, et c’était juste « pour voir la vue », ce qui n’était guère alléchant sous la pluie.

Parcours du tram 28, Alfama, Lisbonne.
© Lionel Labosse

Vu l’exiguïté, les tramways en question, du moins ceux qui vont dans les hauteurs et les rues étroites, sont réduits à un seul petit wagon, avec une telle affluence touristique qu’ils coûtent cher en conducteurs. Au passage, faut-il évoquer la courtoisie du jeune Européen moyen ? Les places assises, y compris celles réservées aux personnes enceintes ou handicapées, étaient prises d’assaut par des jeunes ou des ados, et les octogénaires pouvaient rester debout sans leur faire lever le nez de leur smartphone qu’ils regardaient pour certains plus que le paysage ; aucun papa, aucune maman, n’avait le cœur de les rappeler à leur devoir. Est-ce ce coût démesuré du maintien en fonctionnement de ces tramways antiques & des funiculaires qui grève le budget transports de la ville ? En tout cas, à Lisbonne, tout est réduit à la portion congrue, jusqu’à la lésine. Des exemples ? La carte de transport y atteint un niveau de complexité rare. Vous chargez une somme fixe, que vous ne pouvez pas déterminer vous-même, de sorte qu’à la fin de votre séjour, vous abandonnez ce qui reste à la poubelle (enfin je les ai mis sur un muret). Le principe est le même à Porto, sauf qu’on peut y acheter des cartes de 24 h, ce qui est beaucoup plus simple et moins onéreux. Des 2 accès de la station la plus proche de notre hôtel, un seul ( forcément le plus éloigné !) était ouvert le week-end et les jours fériés. Cette station était dépourvue d’escalators & d’ascenseurs. Sur la totalité des escalators & ascenseurs du métro que j’ai pu voir, et dont j’ai filmé un échantillon d’exemples, je dirais que 60 % des escalators (photo) et 80 % des ascenseurs étaient en panne, y compris dans les stations très profondes, cela alors que le métro est moderne et qu’on a vu large, ce sont de véritables cathédrales souterraines, avec des escaliers spacieux qui auraient pu permettre d’installer des escalators. Dans le cas des escalators en panne, cerise sur le gâteau, dans la moitié des cas, s’il y a en avait un qui fonctionnait, c’était le descendant ! Bref, la ville est un enfer pour les PMR (personnes à mobilité réduite). Et pourtant, partout où j’ai voyagé dans l’Europe pauvre (Monténégro, Kosovo, Albanie), on ne voit que des pancartes annonçant que telle route, tel équipement est financé par l’UE. À croire que seuls les ressortissants européens – les pigeons contribuables qui financent les travaux pour les autres – n’ont pas droit à la sollicitude des instances européennes corrompues, qui en revanche n’ont de cesse qu’elles ne financent toujours plus de bombes pour décimer les populations ukrainienne ou gazaouie. J’ai vu de mes yeux un homme en fauteuil roulant, accompagné de 3 personnes, qui ont porté le fauteuil pour descendre un escalier du métro tandis que le bonhomme se cramponnait à la rampe. À la station centrale, très profonde, Baixa-Chiado, j’ai filmé un chantier révélateur. Les 4 volées d’escalier montant étaient immobilisées en même temps pour réparation, et non pas une par une ! À part ça, le matériel roulant et les infrastructures sont relativement corrects. Il y a même des décorations originales assez sympathiques dans les stations. J’ai photographié deux croisés stylisés (attention, c’est violemment suprémaciste chrétien !)
À l’extérieur, c’est kif-kif. Les rues et donc les trottoirs sont souvent très étroits, avec partout, que ce soit Lisbonne ou Porto, la fameuse « Calçada portuguesa », ces mosaïques de pavés cubiques de 5 cm d’arête à peu près, posés sans enduit. C’est un héritage du style pombalin, style architectural du XVIIIe siècle, en référence au Marquis de Pombal, qui joua un rôle dans la reconstruction de Lisbonne après le tremblement de terre de 1755, style qui a essaimé au Brésil. Je suis pour le maintien des traditions, mais concrètement, comme c’est très mal entretenu, c’est une catastrophe pour se déplacer, encore plus quand la rue est en pente et qu’il pleut. Il y a toujours un pavé descellé qui constitue un piège, et vous êtes tendu à l’extrême pour éviter de glisser ou perdre l’équilibre à cause des trous, d’où peut-être mon mal de dos en fin de séjour. Et quand ce n’est pas la « Calçada portuguesa », eh bien souvent on a droit à d’autres pavés plus gros qui se gondolent avec les mouvements du sol et font tohu-bohu. Ajoutez à cela le mépris institutionnel pour les touristes (peut-être dû au surtourisme), l’absence de toute pancarte à proximité des lieux touristiques, de façon à vous contraindre à utiliser votre smartphone dans le cadre de la tyrannie technologiste, et voilà de quoi gâcher votre séjour lisboète. À la récente gare d’Oriente, réalisée pour l’Exposition universelle de 1998 par l’architecte Santiago Calatrava dont on reconnaît le style qui sévit à Valencia, il m’a été impossible de trouver l’information que je cherchais sur le train que je devais prendre pour Porto quelques jours plus tard, et j’ai dû me rendre à la station terminale de Santa Apolonia.
En ce qui concerne Porto, j’ai constaté une précellence qualitative, avec des escalators et ascenseurs en nombre suffisant et en état de marche. Et pourtant, la ville ne semble guère plus riche, car sur les pentes du Douro et même en plein centre, sous le fameux Pont Dom-Luís, pullulent les ruines de maisons (visibles sur ma vidéo) qui pourtant ont bien été construites avec des moyens rudimentaires, puisqu’elles sont en ruines. J’ai constaté même un avantage par rapport à la France, c’est que l’usager n’est pas harcelé par les messages sonores multilingues incessants destinés à nous rendre fous que Valérie Pécheresse & Annie Dingo nous font subir dans le métro. Les Portuans ont même trouvé une arme ultra-secrète pour éviter le pullulement des rongeurs, des Pièges à rats (voyez ma photo). Ne le dites surtout pas à Annie Dingo, car Sardine Ruisseau & Aymeric Caron pourraient se faire hara-kiri. Comment imaginer mettre à mort ces animaux innocents, alors qu’on laisse vivre d’ignobles complotistes antisémites d’extrême-drouâteuh non-vax ?! Et le problème du Piège à rats, son coût minime, ne le rend-il pas rédhibitoire pour la corruption parisienne, à l’instar de l’hydroxychloroquine qui était trop peu chère, comme on dit à Marseille, pour soigner le covid ?
Le métro léger de Porto date de 2002, après que la ville eut été désignée Capitale européenne de la culture (2001). La ligne D est la seule qui coupe le réseau principal, orientée Nord-Sud, et la seule qui traverse le Douro. Elle a une fréquence rapprochée, ce qui est bien plus confortable que le métro de Lisbonne, où le dimanche, j’ai constaté une attente de plus de 13 minutes entre deux rames (j’ai pensé à prendre une photo à 11 minutes). Le passage du métro sur le Pont Dom-Luís est impressionnant. J’ai filmé avec un vent d’enfer, ce qui rend mes commentaires inaudibles. Il est étonnant de constater qu’il n’y a pas de protection excessive, alors que c’est un endroit hyper-touristique, ce qui veut dire des gens qui ne font pas que passer mais s’amusent, regardent le paysage, prennent des photos et sont donc bien moins attentifs qu’un piéton lambda, sans parler des enfants à surveiller. Je suppose qu’il doit y avoir des accidents, mais j’apprécie cette impression de liberté. En contrebas on voit le funiculaire dos Guindais, lui aussi inauguré en 2004, dans la foulée de Porto 2001, à l’emplacement d’un ancien & éphémère ancêtre. Je l’ai d’ailleurs raté de 2 secondes, car le temps de trouver les infos, quand je suis arrivé sur la plate-forme, bien que je fusse seul et que seules 3 personnes fussent à bord, les 3 employés qui m’ont bien vu arriver le nez enfariné n’ont pas retardé la fermeture des portes, alors que la fréquence est de un mouvement toutes les 20 minutes. C’est kif-kif à Paris ou à Porto, l’employé moyen du service public ne sert plus le public…
Le logo du métro de Porto est un espèce de bout d’intestin ou de ver de terre (photo). Quand je suis arrivé à la gare de Porto-Campanhã venant de Lisbonne, je veux dire sous la pluie, je n’étais pas sûr que ce vermisseau désignât le métro, et j’ai mis un bon moment à comprendre que je devais sortir de la gare, sous la pluie, pour rejoindre l’entrée du métro, où une file d’attente me dissuada d’acheter un billet, et comme la pluie dans les entrefaites, avait cessé, j’ai parcouru les deux kilomètres à pied avec ma valise à roulettes sur les pavés humides… À Lisbonne, c’est pareil, lorsque vous êtes au métro Rossio, il vous faut sortir dans la rue pour rejoindre la Gare du Rossio, très photogénique (voir ma photo, mais on ne dirait pas une gare), qui dessert Sintra. Nous avons raté le train à quelques secondes près, et avons dû attendre le suivant 40 minutes (en fin de matinée). Sur les quais propres & déserts, il n’y avait pas le moindre siège ! On a vraiment intérêt à être en pleine forme à Lisbonne ! C’est de là qu’on a admiré les banlieues infinies dignes du tiers monde, en se demandant comment tous ces gens pouvaient se rendre chez eux avec une desserte aussi parcimonieuse !
J’ai d’ailleurs expérimenté durant ce séjour les applis dont j’étais jusqu’alors récalcitrant, parce qu’il y a un moment où on ne peut plus résister ; quand il faut, sous la pluie sortir un plan en papier que le vent à décorner les bœufs vous empêche de déplier, pour pallier l’absence délibérée de pancartes, il est dur de tenir. J’ai donc utilisé le plan de Google, et l’appli Citymapper à Lisbonne, qui est quand même bien pratique (seulement pour les grandes villes, pas encore à Porto), sans oublier Uber, que je n’avais jamais utilisé jusque-là, et que je n’aurais pas utilisé si j’avais été seul. Il faut signaler qu’à Lisbonne particulièrement, Uber et les taxis sont incroyablement bon marché. Nous étions 5, qui est le plus mauvais chiffre, car à partir de 5, le prix double presque par rapport à 4, mais cela reste bon marché, moins cher la plupart du temps que le prix de 4 ou 5 billets de métro. Reste à savoir comment le chauffeur fait chauffer la marmite, mais on peut ajouter un pourboire.
Puisque j’ai parlé des plans, parlons des guides. Autant le Guide du Routard que le guide Géo sont vraiment peu pratiques. À chaque recherche de renseignement, Le Routard nous oblige à déplier le plan général inclus dans le rabat. Sauf que sous la pluie et/ou avec le vent, c’est impossible. Géo a des plans inclus dans la pagination, mais pour trouver un renseignement, il faut d’abord trouver où est la liste des plans (qui n’est pas dans le rabat ou à la première ou dernière page), trouver le monument dans la liste, qui n’est pas toujours classé au mot le plus logique, et sur les plans, comme les rues de Lisbonne sont minuscules (pas de Baron Haussmann), leur nom est impossible à lire. Heureusement j’avais aussi le guide Cartoville, le seul qui semble émaner de gens raisonnables. Pages cartonnées, plan lisible réparti sur 5 plans dépliables sur 4 pages (et non pas sur 5 ou 6 plis). Le plan du métro est sur le rabat de couverture, et vous ne mettez pas 2 minutes à le trouver. C’est ce que j’appelle esprit pratique, qualité en voie de disparition. Je l’évoque à la fin de ma vidéo avec cette disposition révélatrice des plans du réseau dans une station du métro portuan, volontairement situés au-dessus du seul banc sur le quai, de façon à compliquer sa consultation. Et cela, c’est mondial, je vous engage à le constater partout, on pourrait même en faire un concours de photos. Cette absence d’esprit pratique est la raison de la soumission des mougeons à toutes les lois liberticides, port du masque, vaxins, euro numérique, etc.
Pour en revenir aux guides, les restaurants conseillés par Le Routard nous ont convenu. En revanche, je vous conseille de prendre la dernière édition, car moi qui ai la mauvaise habitude d’emprunter dans les bibliothèques des guides datant de 2 ou 3 ans, là j’ai constaté que tout avait changé dans tous les sens, que ce soit les horaires, les tarifs, etc., et ce n’est bien entendu pas à cause des guides !
Revenons à Porto. Ces ruines contrastent avec les constructions en périphérie de la ville. Je n’ai exploré que les abords de la ligne de métro A, jusqu’à Senhor de Matosinhos, vers le pont mobile de Leça. Je croyais pouvoir voir l’océan, mais non, le port de commerce était inaccessible, et le temps pour aller à l’aéroport était compté. Sur le chemin, l’urbanisme avait l’air correct, c’était une banlieue viable, alors que l’impression que j’ai eue en regardant le paysage de Lisbonne à Sintra, le village romantique très cossu hypertouristique au nord-ouest de Lisbonne, était une vision de tiers-monde. Il semble qu’à partir de Sintra et jusqu’à la côte, ce soit boisé et viable, mais avant, c’est une cité dortoir la plus laide possible. Un ami portugais me l’a confirmé : dans les classes pauvres & moyennes, plus personne n’a les moyens de vivre à Lisbonne même (un peu comme à Paris dans quelques années), et tout le monde s’entasse dans cette banlieue, alors que la banlieue sud (Cascais, Estoril) est bourgeoise.

Fresque de Interesni Kazki, Lisbonne, rua do Zaire (métro Anjos).
© Lionel Labosse / Interesni Kazki

Lisbonne & le Portugal en général, y compris Porto, sont réputés pour l’art mural. J’ai photographié cette fresque d’un artiste ukrainien, Interesni Kazki, que vous retrouverez sur son site. La photo de vignette est un lapin de Porto fait de matériaux de recyclage, ce qui semble une spécialité locale, plus photogénique qu’appréciable in situ à mon humble avis. Vous le trouverez facilement en vous baladant à Vila Nova de Gai, sur la route zigzagante des caves.

Visite de Lisbonne

Nous avons déambulé dans les quartiers touristiques, entre les places Figueira et Dom Pedro IV, vers la gare de Rossio, et la place monumentale du Commerce, qui borde le Tage. Nous avons beaucoup fréquenté Cais do Sodré (au sud), que ce soit pour aller vers Belem mais aussi bien d’autres musées, jusqu’à Cascais / Estoril, mais aussi pour prendre la navette fluviale qui relie la rive sud, pour aller voir le Cristo Rei Sanctuaire du Christ-Roi d’Almada, réplique de celui de Rio), que nous avons entrevu au crépuscule sous une pluie battante, juste avant la fermeture. J’ai aussi relié à pied sous la pluie la gare de Santa Apolonia, pour découvrir les ascenseurs et relier les quartiers que nous avions surtout parcourus avec le tram 28.
À Belem, la Tour était fermée sans doute parce que l’accès était sous l’eau (photo), mais selon la coutume lisboète, il n’y avait aucune information, et même en rédigeant cet article, je ne trouve aucune info à ce sujet. Nous avons admiré le « Monument aux Découvertes », sans grand intérêt d’ailleurs. Une manie pénible, à la fois sur les guides & sur Wikipédia, est de ne pas traduire les noms des lieux, ce qui passe quand le mot ressemble au français, mais en l’occurrence, comment comprendre, et même comment savoir prononcer « Padrão dos Descobrimentos » ? Tout cela va bien avec le délire wokiste, sans doute, dont le but est d’exterminer la langue française. Le monument typique de l’esthétique salazariste est surnommé ironiquement « Poussez pas derrière » ! Sur l’esplanade on admire une rose des vents de 50 mètres de diamètre avec un planisphère qui montre les itinéraires pris par les navigateurs portugais aux XVe siècle et XVIe siècle. Cela permet de se rendre compte du nombre impressionnant de territoires ayant appartenu à l’Empire colonial portugais, en Afrique, en Amérique et en Asie. Il y en a partout, et cela est confirmé par la visite du Musée de l’Orient, qui se trouve sur les docks, entre Belem & Cais do Sodré.
J’ai visité l’église et le Monastère des Hiéronymites (Patrimoine mondial de l’UNESCO). L’église est en accès gratuit, mais pas le monastère. Je me suis rendu 3 fois à Belem en fait. La première fois nous n’avons pas eu le courage de faire la queue sous la pluie, et quand j’y suis retourné seul, je me suis rendu compte que cela ne prenait qu’une demi-heure. J’ai photographié le cloître, mais honnêtement, la partie la plus intéressante est l’église. On y admire non loin de l’entrée les tombeaux jumeaux de Vasco de Gama et de mon vieil ami Luís de Camões. La voûte de l’église comme celle du cloître est complexe, avec des nervures qui se ramifient dans tous les sens, et pour lesquelles je ne trouve pas de nomenclature. Cela fait des voûtains de toutes dimensions qui, associés aux colonnes finement sculptées, donne une impression de lumière & légèreté. Dans le transept, le réseau des nervures trace des cercles et des carrés qui se superposent aux triangles des voûtains. Tout cela constitue le style manuélin. Dans le monastère, l’ancien réfectoire des moines de Saint-Jérôme abrite de magnifiques azulejos bleus & jaunes. Au long des murs de la pièce, ils illustrent deux scènes bibliques : le miracle de la multiplication des pains & la vie de Joseph en Égypte.
En ce qui concerne la gastronomie, ce n’est pas mon point fort comme vous l’avez remarqué. J’ai apprécié le « Time Out Market », un marché couvert reconverti en échoppes de gastronomie réparties sur le pourtour de la halle, dont certaines proposent de la cuisine de chef. Chacun choisit & paie ce qui lui convient, et l’on se bagarre pour trouver une place assise car les tables & la vaisselle sont mutualisées. On vous donne un bip qui sonne quand il faut aller chercher votre plat. C’est désagréable parce qu’il y a trop de monde, c’est très bruyant, mais j’y ai mangé un excellent poulpe à l’encre de seiche… Autre défaut, il est obligatoire de payer en carte bancaire, même si c’est pour un café. C’est d’ailleurs étonnant comme ces deux villes alternent des commerces où le paiement par carte est obligatoire, avec d’autres où il est impossible ! La meilleure expérience gastronomique de ce voyage reste le Pastel de nata original de la fabrique de Belem, qui se trouve facilement juste en face de l’arrêt du tram 15 pour le monastère. C’est à se taper le cul par terre, alors qu’il m’est arrivé d’en trouver des dégueulasses par exemple à Porto dans un café pourtant fréquenté par des Portuans. Ils se vendent tièdes sortant du four, avec une pâte feuilletée croustillante & une crème juste à point, avec un petit sachet de cannelle & un de sucre si vous aimez. Chacun coûte 1,3 €, et en ce qui me concerne, un seul à la fois suffit (est-ce pour ça que je suis allé 3 fois à Belem ?) On peut acheter soit à emporter soit sur place en faisant la queue. Ne vous laissez pas impressionner par la queue au coin « à emporter », car le débit est impressionnant. Sinon je signalerai un seul restaurant découvert grâce au Routard, pas loin de mon hôtel, excellent & pas ruineux, qui sert surtout des poissons & fruits de mer, mais aussi de la viande, la Cervejaria Ramiro.
Nous avons fait l’excursion incontournable à Sintra, pour visiter le Palais national de Sintra, qui nous a suffi, même s’il y aurait eu dans les environs de quoi assouvir notre soif de visites. Il est immense, date du XIVe au XVIe siècle. Les deux cheminées coniques de 33 m lui donnent une allure unique. L’une des premières pièces a un magnifique plafond à caissons octogonaux peints de cygnes couronnés tous différents. Une autre salle a des pies au plafond, censées se moquer des mégères du palais. Le palais a eu une influence sur l’architecture européenne, dit-on, et ses azulejos sont un trésor unique. Selon Wikipédia, l’harmonie parfaite entre la nature et le patrimoine de la ville a conduit l’UNESCO à classer non pas seulement le palais, mais la ville au Patrimoine Culturel de l’Humanité, dans la catégorie « paysage culturel », en 1995. Il est vrai que lorsqu’on vient par le train, on a l’impression d’arriver au paradis en sortant de l’enfer. Les brumes du paysage (ai-je déjà dit que nous avons eu un peu de pluie ?) laissent espérer qu’un Caspar-David Friedrich, un Byron ou un Chateaubriand s’apprêtent à sortir d’un fourré, plume ou stylo en main. Dans la cuisine digne de Gargantua qui se trouve à l’aplomb des cheminées, tout est démesuré. J’ai photographié trois broches qui auraient été à la taille de Choupinet, de Chibritte et de Veran-tan-plan !
Nous avons pris un Uber pour Cascais, de façon à éviter un long aller-retour par Porto. Petite cité balnéaire sympathique, où je n’ai pris qu’une photo d’une statue devant la forteresse. Sur le retour nous avons visité au pas de charge le Musée de l’Orient. En effet, le Guide du Routard signalait une nocturne gratuite le vendredi jusqu’à 22 h. Hélas quand nous sommes arrivés, c’était bien gratuit, mais jusqu’à 20 h, et nous avons fait un petit tour. Il y a des objets magnifiques. J’ai pris en photo une assiette en porcelaine de la Collection Cunha Alves, dynastie Qing, vers 1740, avec une Crucifixion, seule occurrence dans ma recension pour tout le XVIIIe siècle, tous arts confondus !

Musée de l’Orient, Lisbonne, assiette en porcelaine, dynastie Qing, vers 1740, Collection Cunha Alves.
© Lionel Labosse

Le lendemain nous visitâmes l’Oceanarium de Lisbonne, le deuxième plus grand aquarium d’Europe derrière celui de Valence, que je n’ai pas visité. J’ai pris quelques photos avec mon smartphone, pas terribles parce que ces bestioles, ça bouge. La loutre floue est une vedette sur laquelle vous trouverez maints articles. L’Hippocampe feuille ou « Dragon de mer feuillu » est la chose la plus bizarre que recèle l’aquarium. C’est une espèce endémique du sud de l’Australie. On peut y passer un bon moment, c’est un must avec des enfants je pense. Nous poursuivîmes par le Téléphérique du Parc des Nations que nous payâmes plein pot, parce que selon la tradition lisboète, l’information selon laquelle il existait un billet groupé était écrite en tout petit, et la caissière avait consigne de ne pas nous demander… Ça ne casse pas trois pattes à un canard, c’est un truc qui mène de rien à rien, juste pour regarder la mer & le quartier bobo. D’ailleurs il ne reste rien de l’Expo 98, que j’avais visitée à l’époque avec deux collègues amis que j’ai perdus de vue depuis. Bizarrement c’est un voyage dont j’ai tout oublié. J’en ai retrouvé deux photos avec la date, du 15 au 20 juillet 1998 !
Après cette matinée maritime, nous étions retournés au Centre culturel de Belém, où nous avons eu la chance de visiter la collection du Musée Berardo pour l’inauguration de sa nouvelle présentation. J’y ai d’ailleurs rencontré une couple d’anciennes collègues, dont une à laquelle je venais de penser… C’est un musée énorme et très riche. On y trouve tout l’art moderne, de Man Ray à Andy Warhol. Le clou de l’expo est peut-être Œdipe et le Sphinx de Francis Bacon, d’après Ingres (1984). Dans le moderne provoc, j’ai remarqué Tilework with Horizontal Incision, d’Adriana Varejao (1999), qui me semble révélateur de notre époque où les traditions sont éventrées.
Ce n’est pas très connu, mais Lisbonne est la ville natale d’Antoine de Padoue, qui a droit à une église édifiée sur le lieu de sa naissance, tout à côté de la Sé (Cathédrale Sainte-Marie-Majeure). Sur la place Luís de Camões, à la sortie du métro Baixa-Chiado, s’élève la statue du poète (photo). C’est à proximité que j’ai repéré une boutique Marie Blachère, ce qui m’a étonné. Sur le site de l’entreprise, je n’ai pas trouvé les boutiques hors de France.
Nous avons visité le Musée Calouste-Gulbenkian, malgré des informations contradictoires sur des travaux en cours. Magnifique collection dont nous avons privilégié la peinture & la collection Lalique. J’ai photographié « Le Jeu de ballon », une tapisserie de la série Jeux d’enfant, d’après Gilulio Romano, (1540), que je vous laisse apprécier. Une vue de Venise de la Dogana (1834) de Jean Baptiste Camille Corot, qui n’a rien de particulier sauf que cela montre que Corot a fait de la peinture de rapport. Les Amours des centaures, de Pierre Paul Rubens, et l’extraordinaire Les Bulles de savon, d’Édouard Manet (1867). Le seul jour où il n’a pas plu, nous avons visité des jardins, notamment le parc Édouard VII et le jardin d’Estrela et la Basilique d’Estrela, où je me suis amusé à photographier un tour du monastère avec ce commentaire mal traduit en français : « Espace divisée par des bars, où les sœurs carmélites recevaient les visites » ! J’ai visité le Palais des marquis de Fronteira, isolé au Nord-Ouest du centre, mais quand même facile à trouver. Palais privé dont une partie est habitée, mais la visite est très intéressante, avec aussi un beau jardin, faïences, statues, etc. Au Musée national d’art ancien, sur la route de Bélem (visite gratuite) j’ai photographié la « Messe de San Gregorio », de l’école portugaise, XVIe, « L’Enfer » (1510-1520), d’un « maître inconnu », et il y avait 2 tableaux de Gustave Courbet, notamment Névé. Mais le clou c’était La Tentation de saint Antoine, de Jérôme Bosch, vers 1501, que j’ai mitraillée, tout en regrettant de ne pas avoir mon appareil photo, car les smartphones n’ont pas encore de vrai zoom. C’est depuis le jardin du musée que j’ai pris cette photo du Pont du 25-Avril et du Cristo Rei, avec le port de Lisbonne. Une capitale européenne pourvue d’un grand port de commerce actif, cela fait rêver.

Lisbonne, vue depuis le Musée national d’art ancien, port de Lisbonne, Pont du 25-Avril et Cristo Rei.
© Lionel Labosse

J’ai été étonné par la diversité des espèces végétales et notamment des arbres visibles dans l’espace public. J’ai (mal) photographié deux exemplaires de Ceiba Speciosa et j’ai vu des arbres exotiques dont j’ai oublié les noms, notamment en face du monastère des hiéronymites, des légumineuses, mais j’en ai vu d’autres exemplaires ici ou là.

Porto

Je suis arrivé à Porto par un train qui est parti & arrivé à l’heure, depuis la gare de Santa Apolonia Dès l’arrivée, on comprend où on est. J’ai photographié les marches du train, qui arrivent en-dessous et fort loin du quai de cette gare rénovée. On se souvient qu’en France il y a eu des années de travaux pour réhausser les quais des gares, eh bien là ça n’a pas été le cas, ou plutôt c’est le contraire, les quais sont hauts mais les trains sont de vieux modèles surbaissés ! Donc comme à Lisbonne, vous avez intérêt à être jeune & en bonne santé. J’ai raconté ci-dessus ma quête désespérée du métro depuis la gare, je n’y reviens pas. J’ai logé dans un hôtel original en plein centre de Porto, le Zero Box Lodge, dont le tarif est le même que vous soyez un ou deux dans la chambre. La plupart des chambres n’ont pas de fenêtre, et j’ai eu peur de ma claustrophobie, mais il y avait un filet de lumière et l’on peut laisser une lampe allumée dans la salle d’eau. Les murs en bois ont un côté cocon pas désagréable, et l’effet n’est pas du tout semblable aux hôtels capsules japonais. Le petit déjeuner est en plus, à 9 €, mais excellent, alors qu’à l’hôtel que j’avais choisi à Lisbonne il était inclus, avec une chambre bien plus chère, mais infâme. J’imagine que partout en Europe les hôtels sont pour moitié remplis de migrants à nos frais, et que cela démultiplie les tarifs pour les contribuables. Il s’en construit un autre sur le même modèle à Coimbra. J’ai été étonné de constater que les voisins sont deux grands garages automobiles, dont on voit les toits depuis la terrasse de l’hôtel. Ça fait bizarre en plein centre d’une ville ! En tout cas je conseille de loger au centre, le plus près possible des métros Trinidade ou Bolhão, puisque les prix sont abordables.
Je n’ai pas visité grand chose à Porto. Les églises visitables sont des centres commerciaux dont il faudrait chasser les marchands, comme la Tour des Clercs et l’église du même nom, dont l’entrée est à 10 €, comme une vulgaire attraction. Certains monuments se contemplent de l’extérieur ou se visitent librement, comme la Chapelle de las Almas ou de Santa Catarina, entièrement revêtue à l’extérieur d’azulejos bleus, tout près du Mercado do Bolhão où se concentrent les touristes (mon hôtel était à 2 minutes). La petite Gare de Porto-São Bento qui dessert les environs et date de 1896, est pittoresque, avec un hall entièrement décoré de scènes monumentales en azulejos bleus, le tout surmonté d’une frise colorée. Devant la cathédrale se dresse fièrement la Statue de Vímara Peres, (photo) célébrant le 1100e anniversaire de la reprise de la vallée du Douro aux maures (868-1968). On visite ladite Cathédrale de Porto, qui s’appelle Sé comme à Lisbonne pour une raison que je n’ai pas pu trouver (si vous avec une explication, je prends !) Il en coûte 3 €, ce qui est un prix raisonnable pour une bâtisse aux allures de forteresse, abritant un cloître & un musée, avec une tour où l’on peut grimper qui offre de belles vues sur la ville & le Douro. J’ai photographié ce magnifique bénitier de marbre dont l’eau bénite est remplacée par le gel hydroalcoolique. Il y a aussi un magnifique bas-relief en bronze de Antonio Texeira Lopes représentant le baptême du Christ.

Bénitier de la Sé (Cathédrale de Porto), où l’eau bénite est remplacée par le gel hydroalcoolique.
© Lionel Labosse

J’ai mitraillé le Pont Dom-Luís (inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco), œuvre de Théophile Seyrig, associé de Gustave Eiffel que celui-ci vira parce qu’il réclamait un meilleur salaire après que ses propositions eurent reçu l’approbation du maître. Ce pont métallique à grande arche & double tablier fut construit entre 1881 & 1886. Il ne faut pas le confondre avec le Pont Maria Pia construit par Eiffel sur proposition de Seyrig, également avec une arche unique, inauguré en 1877 et désaffecté en 1991 – ce qui produit un drôle d’effet – au profit du Ponte de São João par lequel mon train a franchi le Douro pour arriver à la nouvelle gare, à 2 km à l’est du centre.

Porto, Pont Dom-Luís (1886), avec le métro ligne D.
© Lionel Labosse

J’ai consacré ma dernière journée sur place à tourner autour de ce pont sans parvenir à son entrée car les rives du Douro dans Porto constituent un dédale. En ce qui concerne les ponts, il y en a 6. Le plus en aval est le Ponte da Arrábida (1963), le Ponte Infante Dom Henrique est ouvert en 2003, à 600 mètres en amont du Pont Dom-Luís. Le dernier en amont, Pont du Freixo, est inauguré en 1995. On imagine ce que les gens de mon âge ont vu comme changements avec ces nouveaux ponts sur ce fleuve sauvage. Vous trouverez des photos de cette déambulation sur la rive Nord-Est de Porto, escarpée en diable. On surplombe les deux voies de l’antique chemin de fer qui mène à la vieille gare centrale, et le long desquelles s’alignent de vieilles bicoques, de petits jardins, un ancien lavoir vandalisé d’une riante formule « Suck a dick », qui relègue à la préhistoire « Les lavandières du Portugal » ! Retenons plutôt cette « statue aux porteuses d’ajoncs » (Carquejeiras), de José Lamas.

Statue aux porteuses d’ajoncs (Carquejeiras), José Lamas.
© Lionel Labosse

La visite la plus passionnante que j’aie faite à Porto est celle des caves de la fabrique Ferreira de vin de Porto, une des plus grandes sinon la plus grande, qui se visite à Vila Nova de Gaia, la ville qui fait face à Porto au sud des ponts. On y apprend tout, dans le mini musée, sur la vie de Madame Antónia Adelaide Ferreira, jeune veuve qui développa la fabrique sous les regards narquois des propriétaires qui se seraient bien emparés de la marque après le décès du mari. J’ai pris une visite à 25 € qui partait, avec un guide qui parlait français comme vous et moi. Le prix inclut la dégustation – généreuse – de 5 variétés de vin. Ne prévoyez pas de prendre la voiture après, et ne venez pas après un repas arrosé ! Le vin se vieillit bien à cet endroit, où les barriques sont apportées après la récolte et le premier hivernage, de la haute vallée du Douro, à la frontière de l’Espagne. Entre cet endroit et la ville se produit le fameux Vinho verde. Le Porto est un « vin muté », c’est-à-dire que le raisin ne fermente que quelques jours ( 3 jours) avant de subir une adjonction d’eau-de-vie à 77°, ce qui permet de garder la teneur en sucre tout en ayant un degré d’alcool final entre 18 et 22°. Le vin hiverne dans les quintas avant d’être transféré dans les fabriques où commence le processus plus ou moins long de vieillissement en foudres (j’en ai photographié un de 72 000 litres plein à ras bord), en barriques de 550 litres ou en bouteilles. J’arrête là les détails car c’est très technique, mais c’était une visite très plaisante (qui plaira aussi aux enfants, mais gare aux parents qui voudraient finir tous les verres !) Le logo de la marque Ferreira est un émeu d’Australie qui symbolise l’ambition, avec un fer à cheval dans son bec pour la chance, et aussi parce que « ferreiro » signifie « forgeron » en portugais. Le vent à décorner les satanistes qui gouvernent notre pauvre occident, associé à la pluie, m’a empêché de tenter la balade sur le Douro, mais ça doit être bien agréable. On se balade entre les fabriques à Vila Nova de Gaia, on peut prendre le petit téléphérique touristique qui ne sert pas à grand chose, pour mener du pont jusqu’au bout du quai, et qui ne fonctionnait pas lors de ma visite à cause du vent ! C’est à l’entrée de cet attrape-gogo que j’ai photographié une affiche taguée révélatrice de l’arnaque covidiste qui a régné ici comme presque partout en Europe. C’est amusant que les ordures qui ont participé à ce crime n’aient pas ordonné qu’on en retire les traces dans les rues. J’en arrache moi-même des truellées dans le métro de Paris, mais il m’arrive de me dire qu’il faudrait les laisser, le temps que les mougeons prennent conscience que le covid n’était pas un épiphénomène, mais un crime de masse et la plus grande arnaque de tous les temps, au profit de « Qui ? ».

Vila Nova de Gaia (Porto), entrée du téléphérique touristique, affiche covidiste taguée.
© Lionel Labosse

Et voici pour Lisbonne ou Porto…

Lionel Labosse


Voir en ligne : Photos de Lisbonne & Porto


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Les photographies sont de Lionel Labosse.
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