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Avez-vous cru à la fake news de la « deuxième vague » du coronavirus ou à la courbe en cloche de Raoult et Toussaint ?

Le mensonge devenu vérité

Comment armer les élèves contre les fake news quand le gouvernement & les médias de masse en sont les plus grands vecteurs ?

samedi 6 juin 2020, par Lionel Labosse

Voici le 2e article d’une série de 4 sur le complotisme, les fake news et comment la littérature permet de s’armer contre. Le 1er article s’intitulait Émile Zola, auteur complotiste et haineux assassiné par la loi liberticide de la macronie ; le 3e article : Qui croire ? Comment la littérature peut former les esprits pour séparer le bon grain de l’ivraie ?. Le 4e est un Corpus pour BTS 1re année sur les « fake news ».
On connaît la fable africaine du mensonge devenu vérité racontée par Amadou Hampâté Bâ : « La Hyène et le mensonge » :
« Un jour, une hyène, furetant aux abords d’un village, trouva un chevreau mort. Tout heureuse, elle le ramassa, s’éloigna du village et le traîna dans un bosquet pour y faire tranquillement ripaille. Mais au moment où elle s’apprêtait à manger, elle aperçut au loin un troupeau d’hyènes qui venait droit sur elle.

De peur que ses congénères ne lui ravissent son déjeuner, elle se hâta de cacher le chevreau, puis vint s’installer au bord de la route. Là, elle se mit à roter et à bâiller bruyamment : « Bwaah ! Bwaah ! Bwaah ! ». Les coureuses s’arrêtèrent : « Eh bien, Hyène-sœur, qu’y a-t-il ? » « Courez vite au village ! Tout le bétail est mort et on a jeté les cadavres sur le « village d’ordures ». Je me suis bien régalée. Maintenant, je rentre tranquillement dormir chez moi. » À cette nouvelle alléchante, la troupe d’hyènes fonça vers le village avec une telle ardeur qu’elle souleva sous ses pas un véritable nuage de poussière. Contemplant ce spectacle, l’hyène se dit : « Voilà que mon mensonge est devenu Vérité, car jamais un mensonge à lui seul ne pourrait soulever un tel nuage de poussière ! Courons vite, c’est devenu la Vérité ! C’est devenu la Vérité ! Et laissant là son chevreau, elle fonça à son tour vers le village… Telle est la force du mensonge qu’à force d’être répété, un beau jour le menteur lui-même finit par y croire. »

En cette folle année 2020, nous vivons une incroyable histoire du même type, celle de la « deuxième vague » de l’épidémie de coronavirus, à laquelle un certain nombre de hyènes qui la lancèrent – après nous avoir fait croire dans un premier temps qu’il n’y aurait même pas de première vague – semblent avoir fini par croire, de même qu’ils croient à l’efficacité du « confinement » et des « applis », qui ne furent qu’un escape game en réalité augmentée destiné à décider qui de la démocratie ou de la dictature à la chinoise serait la plus efficace. Mieux, le gouvernement intime via Éduscol, l’ordre aux enseignants de débusquer et de dénoncer je cite : « Des enfants [qui] peuvent tenir des propos manifestement inacceptables », après avoir intimé l’ordre aux médecins généralistes de ne pas prescrire un traitement que le professeur Raoult, plus grand infectiologue français, avait mis au point avec son équipe de l’IHU Méditerranée Infection. Avocats, enseignants, médecins, des plus diplômés aux plus modestes, les citoyens de France sont traités comme des enfants tandis que les grands de ce monde font des génuflexions devant une Greta Thunberg. Dans cet article, nous nous intéresserons donc à la façon dont un gouvernement de menteurs et les journalistes à sa botte imposent des mensonges éhontés tout en menaçant des pires maux les auteurs de « fake news » qui n’ont pas atteint leur niveau d’ignominie. Tiens, en guise d’apéritif, voici une fake news amusante lancée le 11 mars par une cheffe d’État dont on vante la formation scientifique : « La chancelière a annoncé, mercredi, que 70 % de la population allemande sera infectée ». Vous avez bien lu : « sera », pas « serait ». Nous en sommes au 30 novembre à 914 000 cas détectés (sans compter tous ceux qui n’ont pas été détectés) : ça laisse de la marge. Mais bien sûr, les fake news, ce ne sont que les réseaux sociaux ! Au fait, pour les nostalgiques, notre actuelle « seconde vague » ne vous rappelle-t-elle pas l’inénarrable fable de l’« inversion de la courbe » de François Hollande ? Ou, mieux le complot international nommé Guerre d’Irak, auquel à l’époque la France refusa de participer, complot basé sur de prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, permettant au complexe militaro-industriel de faire baisser son stock en le foutant sur la gueule des Irakiens, avec le succès que l’on sait : l’Irak est désormais un havre de paix. Il faudra 18 ans pour forcer Tony Blair à avouer qu’il avait menti, et ce criminel est toujours en liberté. Les citoyens britanniques qui manifestèrent contre leur premier ministre, à l’instar de ceux qui aujourd’hui protestent contre le comportement criminel de la plupart des chefs d’État du monde occidental, étaient donc des « complotistes ». (Voir mon article dédié : « Du plan Fer-à-cheval aux « armes de destruction massive en Irak » : comment les comploteurs se sont fait la main avant le covidisme. »).

Blair lied, thousands died. Défilé de complotistes pour dénoncer le comploteur Tony Blair.
© PA

1. « Sibeth Ndiaye : la nouvelle porte-parole du gouvernement "dead" dès son premier tweet ? »
Extrait d’un article d’Hadrien Mathoux pour Marianne, publié le 1er avril 2019 (non, ce n’est pas un poisson d’avril !).
« Sibeth Ndiaye a d’ailleurs mis en pratique ce mantra il y a quelques mois, aux débuts de l’affaire Benalla. Avec Ismaël Emelien, la cheffe du service presse de l’Élysée est alors missionnée pour organiser la « riposte » de l’exécutif et distiller l’idée qu’Alexandre Benalla, sur la vidéo qui le montre assénant des coups à deux jeunes manifestants, réagissait en réalité à des violences. D’après une enquête du Monde, Emelien et Ndiaye décident de faire diffuser des vidéos par des comptes militants sur les réseaux sociaux ; le compte @frenchpolitic reçoit alors, par l’intermédiaire d’Ismaël Emelien, des images qu’Alexandre Benalla a lui-même obtenues via un fonctionnaire de la préfecture de police de Paris. Deux vidéos sont mises en ligne par @frenchpolitic le 19 juillet : or, si la première montre bien les deux jeunes manifestants lancer des projectiles sur les forces de l’ordre, la deuxième, qui voit un individu poursuivre un policier une chaise à la main, a été tournée à un autre moment et ne concerne pas le jeune homme molesté par Alexandre Benalla. Qu’importe, tout est bon pour défendre le président. Les deux vidéos sont mises en ligne, et le compte Twitter y ajoute la légende : « OK, même si ce n’était pas à #Alexandre Benalla de le faire, ne faisons pas passer cet étudiant pour un garçon bien sous tous rapports. C’était un individu violent qui était sciemment venu place de la Contrescarpe pour casser du flic. » Sibeth Ndiaye, qui se trouve alors en compagnie d’Emmanuel Macron à Périgueux, conseille les journalistes présents sur place, rapporte Le Monde : « Va voir un compte qui s’appelle “French Politic”. Tu verras que Benalla n’est pas celui qu’on dit »… [1]
On n’oublie pas non plus comment cette propagandiste en chef de la macronie « assume parfaitement de mentir pour protéger le président » selon un article mémorable de L’Express. La chargée de communication du gouvernement se vante de mentir !
[ajouté en janvier 2022]
1. Francis Palombi est un copain de Macron qui, après avoir fait la propagande du vaxin, a joué le rôle d’un « non-vacciné » en réanimation se repentant et appelant les gens à se faire vaxiner, ceci avec la complicité de journalistes à la solde du pouvoir. Une plainte a été déposée, mais ce scandale de manipulation éhontée de l’opinion n’a entraîné aucune démission, aucune remise en cause. Voir cet article de France-Soir.
2. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin (J’ai l’dard à la main pour les intimes, ou encore Dard Malin) voit des nazis dans une manifestation des Patriotes, et se fend d’un message dénonciateur aussitôt repris par les journalistes propagandistes de la presse gouvernementale, les « fact-shakers » plutôt que « fact-checkers ». L’inénarrable Edwy Plenel se distingue parmi eux par son ton va-t-en-guerre : « À quand ce grand meeting d’un nouveau comité de vigilance antifasciste face au retour du pire ? » La vérité est vite rétablie et une plainte est déposée, mais le mal est fait. En fait de salut nazi, les manifestants tapaient dans leurs mains en scandant « Liberté » ! De tout temps, les génocidaires ont prétendu que leurs victimes qui les dénonçaient étaient les coupables. Voici une contre-propagande qui retourne les même procédé de manipulation d’une image fixe isolée dans un mouvement. Edwy Plenel est une véritable crapule, un récidiviste de la désinformation criminelle dont il faut purger la République, comme vous le constaterez dans cet article. Julian Assange déclarait : « Les journalistes sont des criminels de guerre », dans un discours tenu à Trafalgar Square, à Londres, le 8 Octobre 2011, lors d’une manifestation pour Stop The War Coalition. Il reste urgent de juger Edwy Plenel comme criminel de guerre pour avoir participé activement et sciemment au complot du Plan Fer à Cheval. Tant qu’un criminel n’est pas jugé, il récidive.

Heil Pfizer ! Choupinet salue son Führer.
© anonyme

C’est quoi cette république bananière ? Avant de passer à la suite, petit trou normand : visionnez ce montage video en forme de quiz sur le cinéma d’auteur français, puis tâchez d’identifier les œuvres :

2. « Hussards désarmés ou ÉduSCOL contre les fake news »
Un article du syndicat Action & démocratie, non signé, non daté, mais paru le 13 mai 2020 :
« Pour les valeurs de la République en avaaaaaaant ! » hurle une escouade de CRS armés jusqu’aux dents, dans une scène hilarante autant qu’unique en bande dessinée (La Méthode Champion, aux éditions Fluide Glacial). Tant que le héros violentait les membres d’une association de « riro-thérapie », les autorités ne jugeaient pas utile d’intervenir mais « la municipalité avait dû réagir lorsqu’il s’était attaqué au cours de macramé de la salle 106, que dirigeait l’épouse du député. La tolérance a ses limites ». Sur Éduscol, aussi !
Le bien connu portail d’informations et de ressources pour les personnels de l’Éducation Nationale vient de déclencher une mini-polémique avec deux publications consécutives intitulées « Écouter la parole des élèves en retour de confinement Covid 19 » et « Coronavirus et risque de replis communautaristes », publications destinées à conseiller les enseignants qui accueillent des élèves fraichement déconfinés. Morceau choisi :
« Des enfants peuvent tenir des propos manifestement inacceptables. La référence à l’autorité de l’État pour permettre la protection de chaque citoyen doit alors être évoquée, sans entrer en discussion polémique. Les parents seront alertés et reçus par l’enseignant, le cas échéant accompagné d’un collègue, et la situation rapportée aux autorités de l’école. » [2]
Voilà qui appelle plusieurs remarques et avant tout celle-ci : Quels propos « inacceptables » nos élèves pourraient-ils tenir au sujet du coronavirus ?
L’on n’a certes pas oublié qu’au début de cette crise des abrutis avaient tagué de propos racistes quelques vitrines d’un quartier chinois de Paris… Hors sujet, il est question de « l’autorité de l’État pour permettre la protection de chaque citoyen », s’agirait-il alors de sanctionner chez les enfants des critiques sur la façon dont le gouvernement a géré la crise du Covid-19 ? Cela paraît énorme mais le propos étant fort ambigu, beaucoup de professeurs et de simples citoyens l’ont compris ainsi. Les professeurs devraient-ils alors se préparer à convoquer les parents dont les bambins se permettent de moquer l’incapacité de la porte-parole du gouvernement à enfiler un masque ? « J’attends de pied ferme d’être convoqué, déclare un parent d’élève sur Twitter. Si un enseignant donnait une punition à mon fils pour ça, je peux vous assurer que le prof et son directeur ils la boufferont la punition ». Nous voilà prévenus, c’est bon à savoir car la cantine n’a pas encore rouvert.
Il n’est bien sûr plus à démontrer que nos élèves dès le plus jeune âge sont sensibles à des discours hostiles au gouvernement en place tenus dans leur entourage ; en témoignent ces enseignants qui l’an dernier regardaient médusés leurs élèves « jouer aux gilets jaunes » dans la cour, avec slogans, chorégraphies et charge de CRS à la fin (authentique).
C’est donc en connaissance de cause qu’Éduscol appelle les enseignants à « identifier les changements de comportements des élèves, susceptibles d’être provoqués par des influences familiales ou extérieures », à « sensibiliser les élèves aux risques des discours dangereux qui prodiguent de faux remèdes et des conseils dangereux en lien avec le Covid-19 » et enfin « développer l’esprit critique des élèves pour mieux lutter contre la désinformation, les fake news, les rumeurs et les théories complotistes ». Rien que ça. Les juvéniles adeptes de la chloroquine n’ont qu’à bien se tenir.
Hélas, ce que nos chers conseillers d’Éduscol ont dramatiquement oublié, c’est de nous la dire, la vérité sur le Covid, à nous qui sommes censés la répandre telle parole d’évangile (oups). Alors… finalement le masque c’est utile ou pas ? Le virus vient du pangolin ou d’un pokemon ? les gouvernements qui n’ont pas confiné leur population sont-ils des irresponsables ? Parce que bon, s’il s’agit de démontrer avec autorité à Dylan que le vaudou ne permet sûrement pas de guérir du Covid, OK. Mais comme pour la plupart d’entre nous, les études se sont arrêtées à la dissection de la grenouille, on se gardera bien de départager Michel Cymès et Didier Raoult.
Au lieu de râler encore (« les profs… »), écoutons ces quelques collègues qui pleurent de gratitude en ouvrant leur page Éduscol : « Ah pour une fois que le Ministère nous aide à gérer une situation compliquée ». C’est vrai qu’en général les situations compliquées on les gère sans lui, alors… pour une fois pourquoi ne pas saisir cette main tendue ?
- Allo M. l’inspecteur, le petit Johnny 8 ans, est en train de détruire ma classe. Les autres enfants se sont réfugiés au réfectoire, surveillés par le maire qui heureusement passait par là.
– Surtout ne le touchez pas pour éviter les accusations de maltraitance. Parlez-lui avec bienveillance. Au revoir.
– Non, attendez. Il a aussi crié : « Macron est un illuminati. Dieudonné a raison ! »
– On vous envoie de l’aide tout de suite, je préviens le recteur et le Ministère, tenez bon !

Car comme on le disait en introduction, la tolérance a des limites. La chienlit dans les classes oui, mais pas dans les têtes ! Pour les valeurs de la République, en avaaaaaant !
Du temps de Najat Vallaud-Balkacem, on ne lésinait pas non plus sur le formatage, pas question ainsi de laisser les enseignants sans « ressources » pour traiter des attentats de 2015. Les consignes furent très claires avant tout échange avec nos élèves : Bannir tout propos politiquement incorrect ou potentiellement jugé tel par le gouvernement en place. Répétons bien que la politique internationale de la France n’a joué AUCUN rôle dans la déstabilisation de la Syrie et donc le renforcement de l’État islamique. Contentons-nous de belles paroles lénifiantes sur le vivre-ensemble. Les terroristes ? méchants par nature, voilà.
Nous on est des gentils et ils n’auront pas notre haine.
Dans une enquête récente sur les dispositifs d’éducation aux médias au lycée, (Le Monde diplomatique : « Quand les médias rééduquent les lycéens »), la journaliste Sophie Eustache observait très justement que ces dispositifs visaient moins à développer le recul critique sur les grands moyens d’information que de rétablir la confiance vis-à-vis du journalisme et d’inculquer les « valeurs de la République » aux jeunes des quartiers populaires. » Et si plutôt que de tenter de « formater », « déformater », « reformater » la pensée de nos élèves (avec bien peu de succès, de surcroît), on considérait (enfin) que le meilleur service à leur rendre est de leur apprendre à maîtriser leur langue ? Penser librement implique de maîtriser la langue, or les « réacs » et autres « consternants » ne sont plus seuls à constater que nos bambins et ados maîtrisent de moins en moins bien leur langue, certains pédagogues ont mis du temps à l’admettre mais mieux vaut tard que jamais.
Une évidence soulignée par le philosophe René Chiche, (La Désinstruction nationale) qui déplore qu’on ait fait le choix d’« enseigner les médias et le décryptage des « fèqueniouzes » plutôt que la démonstration de mathématique » ou encore d’ « initier à la philosophie dès la maternelle par des « débats » plutôt que faire simplement lire les chefs-d’œuvre et donner le goût de la langue en puisant à la source ».
En attendant que la raison l’emporte… ce soir l’équipe enseignante se prépare à affronter la Bête immonde. On attend de pied ferme les parents du petit Kévin, ce dernier ayant tenu des propos inacceptables que nous citons avec effroi :« le président a créé le coronavirus dans un labo pour tuer les vieux pour pas payer leur retraite. » Même que le Youtubeur qui l’a dit avait 100 000 vues, ça vous calme les profs ? Cette graine de gilet jaune n’ayant pas accepté de retirer ses propos, on use de la manière forte, CONVOCATION.
Hélas trois fois hélas… trois décennies de « Pas de vague » ça laisse des traces. Depuis qu’on lui a sucré son estrade, qu’on lui a inculqué à l’IUFM que l’autorité c’est fasciste et que la punition traumatise les enfants qui plus tard se vengeront sur leurs propres enfants, voilà que dans sa classe le professeur n’impressionne plus grand monde. La nature ayant horreur du vide, les perturbateurs sont enfin libres de pourrir la scolarité des autres. De même, dans la rue, les délinquants sont libres de pourrir la vie des habitants de leur quartier.
Heureusement que dans un pays où caillasser des pompiers est sanctionné d’un rappel à la loi (Ah mais !), les fèqueniouzes et la haine sur Internet sont combattus sans relâche. Non non, l’autorité de l’État n’a pas dit son dernier jet de LBD.
– Madame, Monsieur, votre enfant a tenu des propos inacceptables.
– Et ta sœur ?
– Je suis le bras de l’État, je vais sévir. Pour les valeurs de la République, en avannnnnt !

Cet article n’était pas signé, mais l’auteur s’est dévoilé à notre demande, il s’agit de Matthieu Faucher, professeur des écoles et référent national pour les professeur des écoles chez Action et Démocratie, connu pour une affaire de sanction ubuesque sur une dénonciation par lettre anonyme, pour avoir exercé sa liberté pédagogique en lisant des extraits de la Bible ! Au bout de presque quatre ans de procès il est enfin réhabilité par la Cour d’appel administrative de Bordeaux en décembre 2020. Démocrature !

« Presse. Ne pas avaler »
© 1968 / Gallica

3. La désinformation massive des médias de masse lors de la pandémie de coronavirus
J’ai traité ce sujet au jour le jour dans un journal du confinement suivi de plusieurs suites (déconfinement, confinement le retour, etc.). Je ne reprendrai ici qu’un bref cas clinique incontestable portant sur l’annonce quotidienne du nombre de décès ou de nouvelles contaminations. Le déconfinement très précautionneux de l’Allemagne n’a pas du tout entraîné un « rebond des cas de contamination » comme l’affirme cette fake news publiée par France Info, mais au contraire une baisse progressive, confirmant que le confinement n’avait pas de grand impact sur le déroulement de l’épidémie. Il suffit pour s’en assurer de vérifier les chiffres concernant l’Allemagne. Les statistiques de ce pays révèlent qu’en fait, dans les jours qui ont suivi le déconfinement, le nombre de morts et de nouvelles contaminations ont baissé régulièrement tout en fluctuant à la marge. Le 13 mai, 23 jours après le début du déconfinement dans ce pays, nous en sommes à 800 cas de plus par jour, et autour de cent morts (mais il y a eu 3 jours au-dessous de 50 morts) alors que la veille du 20 avril, il y avait 1800 cas supplémentaires. Mieux, le 11 mai, le Figaro titrait sur une fake news caractérisée : « Coronavirus : l’épidémie reprend de l’ampleur en Allemagne » alors que les chiffres étaient en réalité pour ce jour de 22 morts et le nombre de nouveaux cas avait encore baissé (+ 357 contre + 667 la veille), selon le site Eficiens ! Une forte baisse était transformée en forte hausse pour terroriser la population ! Et tout au long de la pandémie on n’a eu que ce genre de mensonges, assez classique dans la presse, car la terreur a toujours explosé les ventes.
Mais mieux que cette désinformation, c’est le fait de taxer de « complotistes » les gens qui eux, donnent des informations scientifiques basées sur des données sérieuses. C’est ainsi que les « Décodeurs » du journal Le Monde avaient décidé, comme 95 % des journalistes de la presse mainstream en France, et 95 % des politiciens, que le plus grand microbiologiste du monde était la personne à éliminer. Le Professeur Didier Raoult avait en effet eu l’outrecuidance de déclarer que ce virus était tout à fait maîtrisable, et à la tête de l’IHU Méditerranée Infection, s’était mis à appliquer les consignes de l’OMS qui avaient déjà montré leur efficacité en Corée du Sud et en Allemagne : tester massivement, isoler les positifs et malades, et soigner, c’est-à-dire faire œuvre de soignant. Mais les hordes de gueux marseillais qui faisaient la queue devant cet IHU pour se faire tester & traiter déplurent franchement à quelques mandarins de la médecine de salon, qui décidèrent que tout traitement devait être longuement testé en double aveugle selon des procédures administratives qui donneraient leur résultat bien après la fin de l’épidémie. C’est ainsi que deux semaines après le début du confinement, ces fameux « décodeurs », qui avaient pourtant auparavant su dénoncer la menteuse devenue porte-parole du gouvernement, dénonçaient vertement le Professeur Raoult sous la plume de Damien Leloup et Lucie Soullier, avec ce titre digne de la presse fasciste : « Coronavirus : comment le professeur Didier Raoult est devenu une figure centrale des théories complotistes ». Cet article puisait dans toutes les roueries de la diffamation la plus minable pour soutenir sa thèse, comme par exemple l’antisémitisme : « une explication toute trouvée a surgi dans les espaces de discussion en ligne les plus radicaux : celle d’un complot de l’industrie pharmaceutique, le plus souvent avec une forte connotation antisémite. « Les juifs ne peuvent pas gagner de l’argent avec ? Supprimez-le », écrit ainsi un utilisateur de 4chan/b/, forum prisé de l’extrême droite anglophone, dans un fil de discussion expliquant que l’hydroxychloroquine est bon marché. »

Appel au lynchage d’un déviant social par des commissaires politiques de la presse gouvernementale, sous prétexte de « complotisme ».
© La Pravda (Le Monde).

Quel que soit le sujet, il est évident que sur cent personnes qui émettent un avis sur quelque réseau social que ce soit, vous allez trouver un message antisémite, mais en quoi cela peut-il servir de preuve quelconque, et de preuve à quoi ? Et on apprécie le détail qui prouve que le journaleux s’est vraiment donné du mal pour trouver cette preuve antisémite : « forum prisé de l’extrême droite anglophone » ! Ah bon, il n’a rien trouvé d’antisémite chez les raoultistes francophones ? La fin de cet article de soi-disant « décodeurs » tombe dans le n’importe quoi du café du commerce, le non-sens absolu, et surtout, tout l’article évite absolument de traiter de ce dont il est question : l’efficacité de ce traitement. Je cite ce tissu d’absurdités : « Mais, avec son parcours atypique et ses multiples déclarations fracassantes au fil des années, Didier Raoult pose aussi des difficultés aux complotistes les plus « durs ». Sur 4chan/b/ou Avenoel, forums populaires auprès des droites les plus extrêmes, on apprécie son look de vieux druide blanc, tout comme ses prises de positions climatosceptiques d’il y a dix ans. Mais Didier Raoult est également l’auteur d’une tribune publiée dans Le Point qui dénonce la notion de « Français de souche », qualifiée d’absurdité scientifique. Ce texte lui vaut aujourd’hui d’être traité « d’ordure cosmopolite » sur Avenoel, tandis que d’autres sites complotistes et antisémites lui cherchent, depuis plusieurs jours, des liens avec le Mossad israélien. »
Ce genre de propos relève du délire, et l’on constate d’ailleurs qu’à deux reprises les deux signataires de ce torchon font allusion à la judéité, ce qui n’a strictement rien à voir avec le sujet. Ils me font penser à ces hystériques de la pédophilie qui soi-disant passent leurs journées à traquer les pédophiles sur des sites et à les dénoncer, et dont on finit par découvrir vingt ans après qu’ils ont plongé le doigt dans le pot de confitures. Comme s’il suffisait de mettre une pincée d’antisémitisme dans un article d’échotier pour lui donner de la valeur. Bref, ceci n’est qu’un exemple de l’acharnement de la presse mainstream française (et pas seulement) pour faire passer pour un abruti le plus grand spécialiste français des microbes, et son équipe de 700 personnes qui tout au long de l’épidémie en France, ont testé et soigné sans relâche la foule bigarrée de Marseille, pour parvenir à un résultat éclatant en terme de nombre de tests effectués et de nombre de morts dans cette ville dans laquelle on sait très bien que la population ne respectait pas plus les « gestes barrière » qu’en Seine-Saint-Denis. Le professeur essuyait les crachats de toute l’intelligentsia composée de parasites absolus comme Daniel Cohn-Bendit, un type qui a gagné beaucoup d’argent toute sa vie durant comme ex-people de mai 68. Par exemple un article de Libération vaut le détour : « Les coronavisages de la crise ». Voici les 5 lignes sur Raoult : « Il y a aussi l’iconoclaste Marseillais, le professeur Didier Raoult. Ce médecin chercheur est à part. Ayant mené toute sa carrière en faisant un pas de côté, homme de talent et chercheur de bon sens, il aime les projecteurs. » Cela ne manquait pas de sel, sachant que durant toute la crise en France, le Pr Raoult n’a participé qu’à une seule émission de télévision de plateau, interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur RMC le 25 juin, alors qu’il était monté à Paris pour son audition à l’Assemblée. Pour le reste, il s’exprimait depuis son bureau, soit par une video hebdomadaire postée sur le site de l’IHU, soit par des entrevues à la radio, à la télévision, mais jamais les chaînes d’État ou mainstream, toujours les outsiders de l’info, et à quelques journaux, pendant que ses détracteurs, au lieu de tester et soigner comme lui et son équipe, hantaient les plateaux de télévision. Mais aucun « décodeur » ne fera jamais le compte des interventions télévisées des médicastres propulsés spécialistes selon des critères sans doute inversement proportionnels à leur compétence par une classe politico-médiatique consanguine durant cette crise. Ils ne donnent jamais la parole aux médecins de base qui sont massivement favorables à leur liberté de prescrire, et ne sont pas dupes des études complètement bidon que la presse payée par l’industrie pharmaceutique multiplie. Le 22 juin 2020, le site France soir publie une tribune de Gérard Delépine : « De "Décodeurs de l’info" à "Décorateurs de l’info" : Le Monde a t-il franchi le pas ? ».
Le 3 mai 2020, on s’amuse de la protestation molle du Monde et autres médias à la botte du pouvoir contre le fait que le gouvernement ait officialisé leur statut d’agences d’information d’État sans le leur dire : « Coronavirus : le site du gouvernement contre les « infox » irrite les médias ». Cela fait trois mois qu’ils servent la soupe, qu’ils relaient la désinformation et ses mensonges, qu’ils organisent la disqualification de Didier Raoult et de tous les dissidents de la politique de santé absurde du gouvernement, et ils s’étonnent qu’on officialise la situation. Ma méfiance vis-à-vis de ces prétendus journalistes consanguins du pouvoir ne date pas d’hier. Des exemples d’attitude panurgique de la classe politico-médiatique dans le passé sont nombreux. Rappelons celui que j’ai étudié dans « Le juke-box de l’indignation : l’affaire bidon du RER D », qui date de 2004. Il s’agissait d’un emballement médiatique à propos d’un pseudo-viol dans le RER D. La victime étant juive, on avait juste oublié de vérifier si elle n’était pas juive et mythomane. De même quand une femme accuse un homme de la harceler, on oublie qu’une femme n’est pas essentiellement victime, mais qu’elle peut aussi être mythomane. Mais jamais ce genre d’affaire n’entraîne la moindre remise en question de la presse et des politicards qui s’emparent toujours avec la même bêtise à front de taureau de toute affaire susceptible de leur permettre de manipuler l’opinion ou de vendre leurs torche-culs. Ce fut donc en 2017 & 2018, l’affaire Sandra Muller, une nouvelle mythomane érigée par la classe politico-médiatique mondiale en héroïne de #balancetonporc, qui n’était en fait que l’égérie de la délation propre sur elle, finalement condamnée le 25 septembre 2019 pour diffamation à l’encontre d’Éric Brion, qu’elle avait accusé le 13 octobre 2017 par un « tweet », lançant le fameux hashtag, repris deux jours plus tard sur un mode moins agressif par #metoo. Macron avait reçu en grande pompe à l’Élysée cette calomniatrice mythomane, et aucun journaliste, aucun président ne s’est jamais excusé de ce qui est peut-être la plus lamentable (car mondiale) fake news de ce début de siècle. En remontant plus loin, Michel Onfray a étudié dans cet article : « Tout journalisme est propagande » (à partir de la p. 75 sur ce lien) une fake news qui remonte à 1990 et qui continue de façonner en 2022 notre histoire politique. Ce mensonge d’État sur la profanation du cimetière juif de Carpentras, faussement attribuée au Front national, est un complot au sens propre du mot fomenté pour diaboliser le FN (dans la 2de partie de ce long article). Voyez commentMacron tire encore sur cette ficelle pourrie en 2022.

Graphiques cumulatifs du nombre de morts du Covid-19.
Identifiez Suède, Brésil, France, Italie.
© Eficiens

Intermède. Une autre infox que personne n’a relevée. Le croque-morts qui psalmodiait le livre des morts tous les soirs vers 20 h pendant le pic de l’épidémie, avait imposé la notion de « plateau » contre la notion de « pic » épidémique. Or cela allait avec un type de graphique imposé par la presse, celui de la progression du nombre de morts. Or si l’on compare les types de courbe épidémique proposés par les rarissimes médias qui ont fait un vrai boulot, et qui sont rarement les médias mainstream, on se rend compte que le graphique cumulatif en « plateau » était le moins significatif pour suivre le déroulement de l’épidémie. Vous n’avez qu’à comparer l’image ci-dessus, qui contient ce 1er type de graphique « en plateau » (source : site Eficiens). J’ai collé ensemble les graphiques des 4 pays suivants : Italie, Brésil, France, Suède, à la date du 26 mai. Tentez de retrouver les 4 pays, puis prenez la réponse au bas du 3e graphique. Comparez maintenant avec un autre type de graphique, celui du site L’Intern@ute, à la date du 30 avril.

Courbes du site L’Internaute, réanimations et décès Covid-19 au 1er mai 2020.
© L’Internaute

Il s’agit des réanimations et des décès, avec surimpression pour ceux-ci de la courbe cumulative. Y a-t-il photo pour décider du graphique le plus informatif ? On constate grâce à ce graphique que le basculement (« le pic ») s’est produit le 10 avril, près d’un mois après le début du confinement. Voici maintenant un troisième type de graphique, trouvé dans le Corriere delle sera le 22 mai. Il s’agit de la courbe des pourcentages de tests positifs qui atteignit ce jour-là 1,5 %. Évidemment peu de pays pouvaient fournir une telle courbe, seulement ceux dirigés par des gens compétents qui ont « testé, testé, testé », comme le préconisait l’OMS en mars, comme l’a fait l’IHU de Marseille, et comme ne l’ont pas fait les branquignols qui nous gouvernent, tout occupés qu’ils étaient par leurs drones, leurs autorisations de sortie, leurs piques anti-Raoult, etc. Je repose la question : quel graphique est le plus informatif ? Pic ou plateau ? Après vous avez aussi les courbes lissées sur 3 jours ou sur la semaine, pour éviter les variations quotidiennes souvent dues à des rattrapages statistiques. Bon alors voici la réponse pour le 1er document : en haut à gauche, Italie, à droite, Suède. En bas à gauche, Brésil, à droite France. Vous aviez bon ?

Corriere della sera, 22 mai 2020.
Vous la voyez la seconde vague ?
© Corriere della sera

Alors maintenant faisons un long saut en avant, vers l’épidémie de l’année suivante, qui n’a rien à voir avec la première, puisque chaque pays connaît des courbes épidémiques différentes selon les types de « variants » en circulation, les types et la quantité de tests réalisés (totalement délirante en France après été totalement insuffisante). Entre en gros octobre et février, le nombre de lits en réanimation soi-disant occupés, oscille entre 2500 et 4000, et cela justifie de persister à assassiner notre économie. Le site L’Intern@ute s’emploie à terroriser la population, mais d’une part, comme la plupart des sites terroristes, il n’a pas remis à zéro la courbe en novembre comme c’est la règle depuis toujours, ce qui rend les graphiques illisibles, d’autre part, il a supprimé la courbe des réanimations instantanées. Or celle de l’épidémie de 2020 révélait qu’on avait atteint un pic d’à peu près 7500, alors qu’en 2021, on taquine un plafond de 3500, alors qu’entre-temps on a dépensé des fortunes qui vont plomber l’économie française sur plusieurs générations, et nous rendre esclaves de qui vous savez, alors qu’on aurait pu et dû investir des sommes bien plus raisonnables et utiles dans la réouverture de places en réanimation, qui de toutes façon seront utiles avec l’arrivée massive de la génération du papy boom au 4e âge.
4. Lutter contre les « infodémies » : à prendre et à laisser.
Le site de l’Académie de Versailles propose un dossier complet et sérieux sur « L’« infodémie » : des rumeurs qui ne connaissent pas de frontières ». On n’y propose pas de conduire au commissariat les élèves qui seraient favorables au Pr Raoult, mais une « pyramide de l’information » a de quoi amuser : elle place tout en haut et en vert, je cite : « recommandations qui résultent d’expertises, des agences de santé, les faits », et en bas, en marron, avant le rouge : « avis personnels d’experts », puis en rouge : « opinions et spéculations ». À cette aune, les experts de l’ultra-libéralisme qui trustent tous les médias qui leur appartiennent sont en vert, le Pr Raoult est en marron, et Émile Zola est en rouge. Je crains même que la nymphette écolo Greta Thunberg devant laquelle tous les macrons du monde se sont mis à quatre pattes sauf l’ignoble Trump et le criminel de guerre nazi Michel Onfray, ne soit placée dans le vert dans notre monde drogué par les réseaux sociaux où le sens commun est devenu un gaz volatil. Quant aux « faits », je suis d’accord, mais comme je le fais quotidiennement lors de l’épidémie de Coronavirus en 2020, en vérifiant moi-même sur différents sites les données quotidiennes de l’épidémie, je constate chaque jour que la façon dont les médias mainstream rendent compte de l’épidémie et des « faits », est tendancieuse sinon mensongère, et délibérément anxiogène. Si tous les « experts » placés en vert ont avant de donner leur expertise dans les médias qui ne reçoivent qu’eux, reçu un appel « amical » de Sibeth N’Diaye, doit-on croire à leur objectivité ? Et le conformisme, la « pensée unique », ce n’est qu’un fantasme ? Attention au bourrage de crâne ! Rappelez-vous Coluche et ses « milieux autorisés ». Diderot dans son article « AGNUS SCYTHICUS » a démontré comment il peut arriver, si l’on creuse un peu, que toute une foule d’autorités se réduise « à rien, ou à l’autorité d’un seul homme ». Le néologisme « infodémie » a été créé en laboratoire par Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’OMS connu pour son soutien à Robert Mugabe, le dictateur du Zimbabwe. Lire « La rumeur, l’autre épidémie qui préoccupe l’OMS ». Il est clair que pour des individus de cette envergure, lutter contre les « infodémies » sous-entend laisser l’industrie pharmaceutique tirer le plus possible de marrons du feu. Donc avant de foncer dans le chiffon rouge, regardons la gueule du toréador. Quant aux groupes d’experts, aux agences de santé, etc., avant de les croire, vérifions de quels pouvoirs elles tiennent leur nomination. 100 % des pays totalitaires ont toujours eu des clubs d’experts qui affirmaient avec le plus grand aplomb les pires contre-vérités. La publication par le journal scientifique The Lancet le 22 mai 2020 d’une prétendue étude sur un grand nombre de patients à propos de l’hydroxychloroquine, réalisée par de prétendus scientifiques qui sont tout sauf des soignants, et qui n’avaient fait qu’agréger des « big data » sans avoir vu un seul de ces patients est un bel exemple de cette aberration dénoncée par Diderot : toute cette masse de savants se réduisent à un seul, lequel s’avérera incapable de légitimer ses données obscures. On peut lire les commentaires quasi-unanimes des lecteurs du Quotidien du médecin sur un article relayant cette prétendue étude. Mais tous les médias d’État (subventionnés ou fiancés par l’État) reprennent sans aucun esprit critique cette pseudo-étude, selon un modèle dénoncé par Mona Chollet dans Sorcières : La Puissance invaincue des femmes, Paris, La Découverte : Zones, 2018, page 59 : « la raison d’être des médias est souvent l’idéologie et non l’information : études biaisées reprises sans aucun regard critique, totale absence de scrupules et de rigueur, paresse intellectuelle, opportunisme, sensationnalisme, panurgisme, fonctionnement en circuit fermé hors de tout lien avec une quelconque réalité… ». Dans le même ouvrage, on trouve le récit d’une autre découverte médicale marquante et pourtant bête comme la chloroquine : et comme toujours, celui qui disait la vérité, il fallait l’exécuter : « Au milieu du XIXe siècle, Ignace Philippe Semmelweis, qui exerçait à l’hôpital de Vienne, comprit l’origine de cette « épidémie » : après avoir disséqué des cadavres, les médecins allaient pratiquer des accouchements sans s’être lavé les mains… Lorsqu’il obligea tous ses collègues à le faire avant d’entrer dans la salle de travail, le taux de mortalité chuta. Il était torturé par la culpabilité : « Dieu seul connaît le nombre de patientes qui, par ma faute, sont descendues prématurément au tombeau. » Mais sa découverte suscita un tollé chez ses confrères, offusqués à l’idée que leurs mains puissent être des vecteurs de mort. Au cours des années qui suivirent, Semmelweis vit les portes se fermer devant lui. Atteint de dépression, il mourut en 1865 dans un asile psychiatrique de Vienne. Dès 1795, un médecin écossais, Alexander Gordon, avait émis une hypothèse semblable à la sienne, sans rencontrer aucun écho ; et Holmes, arrivé aux mêmes conclusions, subit les mêmes attaques : il fut traité d’irresponsable et d’arriviste qui cherchait à se faire remarquer… Le lavage de mains systématique ne fut instauré que vingt ans après la mort de Semmelweis » (p. 214). Encore un savant en « rouge » et qui pourtant avait raison contre les savants en « vert ». On sait désormais la suite de ce que le Pr Didier Raoult qualifia de « Lancetgate » en référence au scandale du Watergate : une pétition internationale de 100 professeurs de médecine amène en quelques jours au retrait de l’étude « foireuse » du Lancet, dont on aura appris que les personnes qui ont traité les prétendues données de base étaient une véritable bande de « Pieds nickelés » selon la formule du Pr Raoult. L’objectif étant de décrédibiliser le protocole simple et économique du professeur français pour soigner le Covid-19, ce qu’il faut bien appeler un « complot » international de décideurs (selon la définition du CNTRL : « Dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l’intention de nuire à l’autorité d’un personnage public […] ») avait provisoirement abouti à l’arrêt décidé par l’OMS et par les autorités de santé françaises des études en cours sur l’hydroxychloroquine et encore pire, de tous les médicaments de repositionnements extrêmement simples proposés par différents médecins par le monde en faisant en sorte que l’arbre cache la forêt. Donc si l’on comptabilise le ministre de la santé et ses innombrables conseillers au ministère, le directeur de la santé et les 10 membres du prétendu « conseil scientifique » (dont seulement 3 sont médecins, scandale dans le scandale), plus les non moins innombrables médecins pantouflant et ronflant au sein des multiples entités du millefeuille de la santé en France, cela fait une myriade d’éminents professeurs de médecine parmi l’élite, qui se sont sans aucune exception avérés incapables de lire une étude parue dans un journal, qu’un seul scientifique qu’ils méprisent avec la morgue propre aux arrivistes a immédiatement identifiée comme « foireuse » (enfin d’autres aussi puisque France Soir avait en quelque jours à peine débusqué la fraude et le complot. Donc un seul vrai scientifique peut avoir raison contre une armée de personnes auréolées d’une autorité usurpée, à la fois scientifique & politique. Belle leçon pour qui prétend enseigner à lutter contre les « fake news » ! Notez que Roselyne Bachelot, récompensée d’un poste inespéré à son âge de ministre de la Vérité pour avoir craché sur le Pr Raoult, abuse de son poste pour tenter de faire interdire France-Soir, coupable d’avoir débusqué les comploteurs. Si vous pouvez encore nommer cela « démocratie », à votre guise.
Que deviendront ce genre de tutoriels de collègues certes animés de bonnes intentions, je n’en doute pas, dans deux ans, quand Macron sera poutinisé président à vie, avec vote à distance et fraudes massives ? Alors entre le Pr Raoult, seul (enfin pas seul du tout si l’on a la curiosité de gratter un peu) et le groupe d’experts que le pouvoir a mis en place en oubliant Raoult puis en le rajoutant au dernier moment, lui qui était le meilleur de tous, doit-on donner la préférence au groupe parce qu’il est groupe, sans étudier les conditions ni les critères du choix ? Je suis désolé mais l’histoire a souvent montré qu’une truellée d’hommes inféodés au pouvoi avaient tort face à un seul homme libre ; il suffit de laisser le temps juger. Je remets ici cette belle image de Victor « Et s’il n’en reste qu’un je serai celui-là » Hugo votant seul contre son camp dans la mini-série Victor Hugo, ennemi d’État.

Victor Hugo, ennemi d’État, mini-série de Jean-Marc Moutout, 2018.
© Quad Télévision.

5. Extrait de Aux origines de la « théorie du complot », de Lance deHaven-Smith, Yves Michel, 2022.
Ce livre paru en 2013 dans sa version originale a été traduit seulement en 2022 en français. Il explique dans le détail comment la notion de « théorie du complot », jusque-là réservé aux cercles universitaires, a été sciemment diffusée dans le grand public via les médias, à l’initiative de la CIA, de façon à discréditer toute personne qui remettait en cause les thèses fabriquées par les agences gouvernementales étasuniennes sur les assassinats des frères Kennedy pour commencer, puis sur toutes les affaires de « Crimes d’État contre la démocratie ». Voici un extrait que l’on peut intégrer dans ce corpus :
« Les « théories du complot » sur la Mafia sont considérées comme acceptables ; les « théories du complot » sur le Président et la CIA sont considérées comme risibles et paranoïaques. C’est pourquoi l’étiquette « théorie du complot » est si dangereuse en tant que critère de régulation du débat politique. Car elle assimile la non-conformité intellectuelle à l’irrationalité ; et elle cherche à imposer la conformité, au nom de la raison, du civisme et de la démocratie.
À première vue, comme le souligne Olmsted, l’expression « théorie du complot » semble faire référence à la supposition qu’un événement préoccupant serait le résultat d’un complot secret. Cependant, l’utilisation de ce terme sous-entend quelque chose de tout à fait différent. Car ce ne sont pas toutes les thèses envisageant un complot secret qui sont qualifiées de « théories du complot ». Le récit officiel du 11 septembre affirme que les Tours Jumelles ont été abattues par une équipe de musulmans, ayant comploté pour détourner des avions et les projeter dans les tours. Ce récit envisage bien une conspiration. Mais il n’est pas ce que la plupart des gens appelleraient une « théorie du complot ». Les « théories du complot », à propos du 11 septembre, vont bien au-delà du fait que les attaques aient été secrètement planifiées et exécutées en bande organisée. La plupart des « théories du complot » sur le 11 septembre prétendent que le gouvernement américain a conduit lui-même ces attaques ; ou que des responsables politiques savaient que ces attaques allaient avoir lieu et qu’ils ont permis qu’elles soient commises.
Pour autant, une « théorie du complot » n’est pas simplement, non plus, une théorie à propos d’un complot de la part du gouvernement. Ce qui est qualifié de « théories du complot », ce sont des contre-théories : c’est-à-dire des thèses qui s’opposent aux récits officiels d’événements suspects. Les « théories du complot » les plus populaires aujourd’hui concernent : les assassinats de John Kennedy, Robert Kennedy et Martin Luther King ; la Surprise d’octobre de 1980 ; les failles de la défense nationale du 11 septembre et les attaques à l’anthrax de 2001. Les personnes qui soutiennent ces thèses affirment que le récit officiel de ces événements met de côté des preuves importantes, comporte des anomalies et des contradictions et tend à disculper les agents de l’État.
Ainsi, l’étiquette « théorie du complot », telle qu’elle est utilisée aujourd’hui dans le débat public, ne dénigre pas la pensée ou l’analyse conspirationniste en général ; même si c’est ce que ce terme suggère. Le label caricatural de « théorie du complot » dénigre les enquêtes et les questionnements qui remettent en cause le récit officiel d’événements politiques suspects et dans lesquels des agents de l’État eux-mêmes pourraient être impliqués. Une « théorie du complot » oriente les soupçons vers les responsables qui tirent profit des crimes et des tragédies politiques. De telles thèses sont considérées comme dangereuses. Non pas parce qu’elles sont manifestement fausses, mais au contraire parce qu’elles sont le plus souvent tout à fait plausibles, dès lors qu’elles sont considérées avec objectivité et sans égard particulier pour les institutions et les responsables politiques américains » (p. 95).

6. Étude d’un document Vidéo. La Fabrique de l’ignorance. Reportage de Franck Cuvelier et Pascal Vasselin (France, 2020, 1h37mn, diffusé en février 2021 par ARTE). Ce film est constamment supprimé et remis sur Youtube ou autres plateformes. Si le lien ci-dessous ne fonctionne plus, merci de me le signaler.
<https://www.youtube.com/watch?v=mTC...>
Titre complet : La Fabrique de l’ignorance : comment les industriels instrumentalisent la science est un documentaire diffusé sur Arte le 23 février 2021. J’ignore s’il restera de diffusion gratuite. Il est formidable quand on l’applique à la gigantesque entreprise de désinformation qui marche à donf actuellement y compris chez les enseignants ! Il rappelle notamment le cas d’école de la désinformation scientifique : Appel de Heidelberg, une entreprise massive de manipulation lancée par l’industrie de l’amiante, qui a réussi à manipuler 72 prix Nobel ! À proposer aux naïfs qui vous narguent en psalmodiant que « Luc Montagnier diffuse des fake news ». Ben oui mon con : 72 prix Nobel se la sont fait mettre profond par des escrocs ! Voyez ci-dessous un questionnaire réalisé pour les étudiants, portant sur les 58 premières minutes (n’inclut donc pas la partie consacrée à l’appel de Heidelberg, non pas que ce ne soit pas intéressant, mais ce serait trop long pour garder nos étudiants concentrés, et la suite est assez subjective, n’est pas basée sur des faits précis). On remarquera au passage que ce documentaire mainstream utilise les mêmes procédés que ceux que l’on a reprochés à Hold-up, qui sont les procédés de tous les documentaires dénonçant des faits graves qu’il a fallu des années à mettre en lumière (musique dramatisante, images déconnectées du sujet, montage nerveux, etc.)
 Descriptif officiel du film : « Comment, des ravages du tabac au déni du changement climatique, on instrumentalise la science pour démentir… la science. […] Au travers de ces "cas d’école" qui, des laboratoires aux réseaux sociaux, résultent tous de batailles planifiées à coups de millions de dollars et d’euros, cette enquête à cheval entre l’Europe et les États-Unis dévoile les contours d’une offensive méconnue, pourtant lancée dès les années 1950, quand la recherche révèle que le tabac constitue un facteur de cancer et d’accidents cardiovasculaires. Pour contrer une vérité dérangeante, car susceptible d’entraîner une réglementation accrue au prix de lourdes pertes financières, l’industrie imagine alors en secret une forme particulière de désinformation, qui se généralise aujourd’hui : susciter, en finançant, entre autres, abondamment des études scientifiques concurrentes, un épais nuage de doute qui alimente les controverses et égare les opinions publiques. »
• Notez ici les mots à expliquer au fil du documentaire, et le moment où ils sont prononcés :
• Relevez au fil du documentaire des phrases ou expressions particulièrement significatives sur la fabrique de l’ignorance :
• Dans le domaine de la disparition des abeilles : résumez la thèse défendue par ce documentaire sur la fabrique de l’ignorance :
• Montrez que le processus avait déjà été identifié dans le domaine du tabac dans les années 1950. Montrez que cette industrie instrumentalise la science pour créer le doute et la controverse dans leur intérêt. Mentionnez au moins trois stratagèmes utilisés par l’industrie du tabac pour empêcher la science d’établir la dangerosité du tabac. Expliquez l’expression « Big tobacco ». Peut-on parler de « complot » dans ce cas précis ?
• Comment la vérité sur le tabac a-t-elle fini par se faire jour ?
• Quelle est la particularité du Bisphénol A, et comment a-t-il été particulièrement difficile de prouver sa dangerosité ?
Agnotologie : comment le documentaire définit cette nouvelle science ? Est-elle utile ?
• En dehors de ce qui précède, quelles sont selon le documentaire, les différentes pratiques de l’industrie permettant de falsifier la science ?

Toujours suivre les consignes propagandistes de Big Pharma.
© anonyme


 Retrouvez sur ce site en français un recensement de toutes les réclames pour le tabac dans les années 1950-60 aux États-Unis, qui instrumentalisaient de prétendus scientifiques. Un beau parallèle à faire avec les médecins corrompus qui recommandent les vaxins en 2021…

Un autre cas clinique de « fabrique de l’ignorance » : les éoliennes

Dans ce cas précis, ce ne sont pas des savants, mais des professionnels de l’écologie (le « camp du bien ») qui sont littéralement achetés par l’industrie de l’éolien. Extrait d’un article de Front populaire n°5, été 2021, par Fabien Bouglé : « Éoliennes, de la transition à la trahison » :
« Pour autant, il est surprenant que les ONG chargées d’alerter contre la destruction de la biodiversité restent silencieuses en matière d’éoliennes ; Greenpeace, WWF, France Nature Environnement, Association négaWatt, etc. En réalité, ces ONG qui pourraient s’indigner des impacts environnementaux causés par les éoliennes ont toutes des liens et des partenariats avec des promoteurs éoliens. Greenpeace est partenaire du fabricant d’éoliennes Vestas et dispose d’une filiale, Greenpeace Energy, un promoteur éolien ; WWF est partenaire de France Énergie Éolienne et France Nature Environnement d’Engie Green. L’association négaWatt, farouche opposante au nucléaire, est financée par Enercon et Res, deux industriels éoliens. Ces structures ont des liens avec des promoteurs éoliens, si ce n’est des financements de leur part. Toutes diffusent sur leur site internet les éléments de langage des industriels éoliens réitérant l’idée que les éoliennes vont « sauver la planète », mais occultent sciemment les études internationales de leurs impacts sur la biodiversité et les écosystèmes. L’objectif derrière ces partenariats est pour ces acteurs de créer un halo d’acceptabilité sociale difficilement contestable. […]
Avec les éoliennes, nous sommes au cœur d’une véritable imposture écologique très éloignée de la transition écologique qu’elles prétendent incarner. Tous les soi-disant acteurs de la défense de l’environnement, associés aux partis écologistes, contribuent par leur alliance avec les industriels éoliens, à la multiplication de l’installation d’éoliennes sur notre territoire, n’hésitant pas à cautionner par leur silence des installations dans des forêts remarquables, sur la montagne Sainte-Victoire (Bouches-du-Rhône), dans des zones dites Natura 2000, à proximité de sites naturels au patrimoine architectural remarquable ».

Autres documents utiles

 Un article intéressant de « Avatar905 » propose entre autres une échelle de preuves à 7 échelons : Rumeur, Témoignage, Expérience personnelle, Parole d’un expert, Étude scientifique, Réplication des études, Méta analyses. Nous en sommes pour ce qui concerne le coronavirus à une étape où il n’y a pas de consensus scientifique, mais où de façon très claire, les médias de masse censurent tous les scientifiques qui sont en accord avec le Pr Raoult, et ne donnent la parole, même s’ils ne sont en aucun cas spécialistes de virologie, à tous ceux qui sont en désaccord avec lui (alors que, rappelons-le, entre autres, deux anciens ministres de la santé, et l’ancien directeur de l’ANSM lui ont apporté leur soutien !), sans jamais préciser si ces scientifiques sont rémunérés par des laboratoires qui pourraient avoir un intérêt financier à ce que le Pr Raoult ait tort. D’autre part, la consultation quotidienne de l’évolution de cette première pandémie dans les différents pays d’Europe confirme jour après jour que cette épidémie est bel et bien en train de se terminer, que ce soit en Suède où il n’y a pas eu de confinement, ou en Suisse, ou en Italie, en Espagne, et même en France, sans que dans aucun des pays où il y a eu déconfinement une ou deux semaines avant la France, ne se soit produit rien qui ressemble à une « seconde vague » que l’on nous avait promise pour 14 jours après le déconfinement. C’est le problème du « biais de confirmation » expliqué par « Avatar905 » : rien ne vient confirmer cette seconde vague, mais les gens qui croient à cette fake news nationale propagée par une sorte de consensus de savants et de journalistes influencés par des conflits d’intérêts, amplifient toutes les nouvelles de « foyers de contamination » ici ou là, sans prendre en compte les chiffres bruts d’évolution statistique sur 15 pays d’Europe, qui vont absolument tous dans le sens de la disparition inéluctable de l’épidémie (ou peut-être d’un rebond en automne, mais qui sera une nouvelle épidémie différente, comme cela se produit chaque année avec la grippe).
Je propose un petit exercice pédagogique pour permettre aux élèves de se faire une opinion sur le journalisme : passer disons 5 à 10 minutes de chacune des trois vidéos suivantes, des entrevues du Dr Violaine Guérin, fondatrice du collectif « Laissons les médecins prescrire », puis débattons de leur évaluation de la qualité du travail des journalistes et de l’apport informatif.
1. Montage des interventions du Dr Guérin le 3 mai sur LCI.
2. Intervention du Dr Guérin le 15 mai sur LCI.
3. Intervention du Dr Guérin le 15 mai par Putsch Media.
Un dernier document pour commenter ces 3 vidéos, un commentaire sur Voici sur le fait que le Pr Raoult refuse de nombreuses demandes d’entrevues : « Didier Raoult ne veut pas « être dans l’urgence, dans la petite formule ». Ainsi, Yanis Roussel a assuré que l’infectiologue reçoit des demandes d’interview provenant du monde entier, et que par conséquent, tout le monde ne pourra pas être satisfait. « L’idée, c’est qu’on ne peut pas répondre à tout le monde malheureusement », a-t-il expliqué. Face à une telle affluence, le Professeur Didier Raoult et son entourage sont obligés de choisir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils préfèrent communiquer sur YouTube par exemple que dans les médias traditionnels où il est parfois compliqué de développer un raisonnement, du fait du manque de temps. « Même si c’est à une heure de grande écoute, même si certains JT sont suivis par plusieurs millions de téléspectateurs, si c’est pendant 3 minutes dire quelque chose qui à la fin ne pourra pas être représentatif du fond de ce qu’on a à dire, l’utilité n’est pas énorme », détaille Yanis Roussel.
C’est pour cette raison qu’ils ont accepté de rencontrer Apolline de Malherbe. La journaliste de BFM TV lui avait proposé « un long format où l’objectif était d’aller dans le fond, une heure pour prendre le temps de répondre aux différentes questions sans être dans l’urgence, dans la petite formule ». Et c’est sans doute pour cette même raison qu’il refuse d’aller sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin où les « petites formules » sont souvent mises en avant. « On n’est pas là pour réagir à chaud à toute l’actualité, à tout ce qu’il se passe. On n’est pas dans une posture de commentateurs donc en général, on fait une interview quand on a quelque chose de particulier à dire », a-t-il tenu à rappeler. Voilà qui ne pourrait pas être plus clair. »

 Intermède : cet article de Michel Onfray où l’on apprend que Sibeth Ndiaye fume dans son bureau (j’avais une proviseure manipulatrice qui le faisait, et encourageait ses proches collaborateurs à en faire autant), et autres révélations sur Laetitia Avia, enfin bref ces macronesses qui aiment bien interdire aux autres ce qu’elles se permettent à elles-mêmes.

« Seconde vague », 2e épisode ou « rebond » ?

Quant à la question de la « seconde vague », il faut attendre la fin du film, mais c’est une lubie lancée par certains épidémiologistes souvent auto-proclamés, comme l’inénarrable Martin Blachier qui n’est pas vraiment docteur en médecine, et omet d’annoncer ses énormes conflits d’intérêt avec le laboratoire Gilead lorsqu’il intervient très fréquemment pour déclamer ses prophéties terrifiantes sur les plateaux télé. Le Pr Jean-Philippe Toussaint l’a remis à sa place dans une émission de Cnews du 5 octobre 2020. Blachier en gros justifie les mesures du gouvernement en prétendant que la situation épidémiologique est due au comportement des gens. Le Pr Toussaint est favorable à l’immunité collective par la circulation du virus, plutôt que le très hypothétique vaccin. Le visionnement de ce « Punchline » (titre de l’émission) peut être intéressant pour faire toucher du doigt la difficulté à discerner un expert crédible d’un type qui se fait passer pour un professeur et pour un médecin, mais qui n’est ni l’un ni l’autre, comme le révélera le blogueur Rémy de Lettres-It-be dans une vidéo que l’on peut diffuser en cours. Les casseroles que traînent tous ceux qui nous parlent de « deuxième vague » devraient suffire, mais il faut donc attendre la fin du film pour savoir si c’est Didier Raoult, qui a raison en parlant de « rebond » et d’une nouvelle épidémie avec des variants, ou le Dr Stéphane Gayet interviewé le 16 novembre 2020 par Xavier Azalbert pour BonSens / France Soir, infectiologue, médecin des hôpitaux au CHU de Strasbourg, chargé d’enseignement à l’Université de Strasbourg. Il explique que les chiffres de la mortalité globale de ce 2e épisode n’ont rien à voir avec l’épidémie du printemps, et qu’il s’agit de la confusion entre des morts d’autres maladies étiquetées « mort du Covid » alors qu’ils sont morts d’autre chose, les infections habituelles de l’automne, et le Covid. En parallèle, on constate jour après jour l’empressement des laboratoires et de certaines instances politiques à vendre et à acheter des vaccins conçus « à toute vitesse » avant même qu’on ait accès à leurs données scientifiques, alors que les mêmes avaient accablé le Professeur Raoult pour avoir prôné sans étude randomisée en double aveugle, l’utilisation d’une vieille molécule très bon marché. Cet empressement est pour moi (mais je peux me tromper) le signe qu’on s’emballe alors que le danger est comme souvent bien moins grand qu’on veut nous le faire croire.
Nous terminerons avec la magnifique fake news de Macron lors de son allocution dramatisante du 28 octobre dénoncée dans une entrevue du Pr Toussaint qui date du 13 novembre. Il ironise sur la prévision délirante de « 400 000 morts supplémentaires » de Macron si nous suivions « la stratégie de l’immunité collective ». Le Pr Toussaint explique qu’avec un taux de mortalité de 0,5 %, cela voudrait dire que nous serions 80 millions d’infectés !) Cette allocution présidentielle contenait deux autres mensonges éhontés. Le président faisait état de 500 morts la veille, alors qu’il s’agissait de la somme des morts en hôpital de la veille et des morts en Ehpad des trois jours précédents (mises à jour deux fois par semaine par Santé Publique France). Les deux chiffres de morts du 26 et du 28 octobre furent de 257 et 244… Mais le meilleur était « Quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre ». Il est très amusant de lire la vérification de Mathieu Lehot pour France Info, un vrai journaliste d’investigation qui sait quelles sont les meilleures sources (surtout pas Raoult ni Toussaint) : « VRAI. Ce chiffre est issu des dernières projections mises à jour par l’Institut Pasteur. Dans un rapport soumis mardi au conseil de défense, que le journal Les Echos a pu consulter, les modélisateurs estiment que les patients atteints du coronavirus pourraient occuper plus de 40 000 lits d’hospitalisation et plus de 9 000 lits de réanimation à la mi-novembre ». Vous notez le passage du conditionnel « pourraient » au futur « seront » dans le discours de l’énarque. Il ressort de cet article que pour France-Info, vérifier une information c’est juste vérifier que la source utilisée par la personne qui divulgue cette information a bien tenu ces propos. En quelque sorte vérifier que l’énarque Macron sait lire son prompteur. Mais vérifier si les experts sur lesquels s’appuie Macron ne débloquent pas, non, circulez, il n’y a rien à voir. Belle étude de cas ! En réalité, à la mi-novembre, le chiffre des réanimations ne dépassera pas la barre des 5000, puis baissera régulièrement (sans préjuger de la suite), ce qui n’empêchera pas le gouvernement et les médias mainstream de persister à ne pas écouter les professeurs Raoult, Toussaint, Tubiana, etc. Et aucun membre des « conseils scientifiques »
ne présentera sa démission pour avoir, à deux semaines de distance, cru à des modélisations aussi fausses…

 Le 6 novembre 2020, publication sur le site de l’IHU de Marseille du séminaire d’un professeur de sciences sociales, le Pr Patrick-Yves Badillo, sur « Médias, science et idéologie – la polémique sur la chloroquine », à partir d’une étude à paraître, qu’il a menée sur les médias et la chloroquine.
 Le 18 janvier 2022, Idriss Aberkane a publié une vidéo qui a été déjà censurée deux fois en 24 h sur Youtube ! On peut la visionner sur Odysee : « 18 mensonges contre Didier Raoult ».

 En 2022 dans mon lycée une exposition est proposée avec le matériel d’Amnesty International, dont on peut se procurer le dossier pédagogique ici (« Désinformation – au nom de la liberté d’information »). Cela me fait bien rigoler, et je propose ironiquement à la collègue qui s’est laissée avoir, d’adjoindre à l’exposition ce document qui lève le voile sur ce qui se cache derrière cette ONG à la solde de George Soros et toute la clique, qui n’a pas levé le petit doigt contre les privations de liberté que les peuples du monde entier ont subies sous le national-covidisme.

 Le 10 mars 2022, article du Gal Dominique Delawarde, sur Profession gendarme : « Médias mainstream : Comment développer l’hystérie russophobe en diffusant des Fakes News tout en pratiquant la censure ». Il fait le point sur plusieurs fake news retentissantes publiées jadis ou naguère par les médias fascistes qui soutiennent actuellement les néo-nazis ukrainiens.

 J’ajoute deux citations de Guy Debord : « Autrefois, on ne conspirait jamais que contre un ordre établi. Aujourd’hui, conspirer en sa faveur est un nouveau métier en grand développement. Sous la domination spectaculaire, on conspire pour la maintenir, et pour assurer ce qu’elle seule pourra appeler sa bonne marche. Cette conspiration fait partie de son fonctionnement même. » (Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle 1988.

« Le concept, encore jeune, de désinformation a été récemment importé de Russie, avec beaucoup d’autres inventions utiles à la gestion des États modernes. Il est toujours hautement employé par un pouvoir, ou corollairement par des gens qui détiennent un fragment d’autorité économique ou politique, pour maintenir ce qui est établi ; et toujours en attribuant à cet emploi une fonction contre-offensive. Ce qui peut s’opposer à une seule vérité officielle doit être forcément une désinformation émanant de puissances hostiles, ou au moins de rivaux, et elle aurait été intentionnellement faussée par la malveillance. La désinformation ne serait pas la simple négation d’un fait qui convient aux autorités, ou la simple affirmation d’un fait qui ne leur convient pas : on appelle cela la psychose. Contrairement au pur mensonge, la désinformation – et voilà en quoi le concept est intéressant pour les défenseurs de la société dominante – doit fatalement contenir une certaine part de vérité, mais délibérément manipulée par un habile ennemi. Le pouvoir qui parle de désinformation ne croit pas être lui-même absolument sans défauts, mais il sait qu’il pourra attribuer à toute critique précise cette excessive insignifiance qui est dans la nature de la désinformation ; et que de la sorte il n’aura jamais à convenir d’un défaut particulier. » Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, 1988).

 Le 10 août 2022, excellent cas d’école de la fake news sur France 2, étudié par les pignoufs de Libération, qui s’efforcent de dédouaner leurs collègues branquignols de l’info plutôt que ceux qui les débusquent. La chaîne a mis plus de dix jours à présenter ses excuses dans ce cas portant flagrant. « Centrale nucléaire de Zaporijia : un reportage de France 2 a-t-il confondu un missile et une cheminée ? ».
 Le 5 septembre 2022, c’est au tour de LCI de s’empêtrer dans une fake news d’État à plusieurs étages : non seulement ils prétendent qu’une manifestation n’a pas eu lieu à Paris le 3 septembre, mais en plus que la TV russe pratique la propagande d’État en inventant de toutes pièces une manifestation. Suite à la protestation générale, le lendemain, LCI consacre 12 secondes à s’excuser, puis ment à nouveau en prétendant que cette manifestation qui a bien eu lieu, était seulement anti-passe et non pas anti macron comme le prétendaient les horribles journalistes russes ! Il ne s’agit donc pas de journalistes, mais de propagandistes. Voir l’habituel article risible de Libération, bien obligé de reconnaître, mais toujours avec leurs titres à la forme interrogative qui insinuent le doute : « LCI a-t-elle diffusé une fake news en voulant dénoncer la propagande de la télévision russe ? » Ben oui, Ducon : ton article, si tu étais un journaliste, devrait s’intituler : « En prétendant dénoncer la propagande de la télévision russe, LCI diffuse une fake news et appuie la propagande de l’État français ».
 La question des fermes à trolls (voir usine à trolls) mériterait un article à part. En effet, tous les États et les services secrets les utilisent massivement, et ils incluent dans leurs pratiques de payer des prétendus spécialistes et des faux contributeurs sur Wikipédia pour prétendre que ces pratiques sont limitées aux méchants États ou aux partisans du Camp du mal : Russie, Trump, antivax, etc. Voyez cette entrevue qui date de 2019 : « 48 pays pratiquent le trolling commandité par l’État ». Le 17 août 2022, Éric Verhaeghe publie un article intitulé « Comment les services secrets ont traqué les résistants sur Internet ». Citation de cet article : « Les techniques utilisées pour ce faire ne sont pas explicitées officiellement, mais on peut se demander légitimement si elles passent ou non par de faux comptes ou par des trolls ».
 Septembre 2022 : Un fait amusant à montrer à nos étudiants, en rapprochant trois articles : « Je ne peux pas vous laisser dire ça ! » Gros clash entre Jean-Frédéric Poisson et un journaliste de CNews » ; Loïc Signor, ex-CNews, devient porte-parole de Renaissance et « 29 % des Français font confiance aux médias ». Sans commentaire !
 Jean-Dominique Michel avec Laurent Mucchielil décryptent en 6 minutes l’usage du mot « Complotiste » et autres étiquettes.

 Voici pour ce 2e article d’une série de 3. Retournez à l’article 1 : Émile Zola, auteur complotiste et haineux assassiné par la loi liberticide de la macronie. Puis allez à l’article 3 : Qui croire ? Comment la littérature peut former les esprits pour séparer le bon grain de l’ivraie ?.

 La photo de vignette est le logo de la firme HMV (La Voix de son maître).

Lionel Labosse


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[1On peut consulter l’article du Monde : « Pourquoi affirmer qu’Alexandre Benalla n’a pas été protégé par l’Elysée est contestable ».

[2Le paragraphe correspondant a été précipitamment supprimé de la fiche actuellement disponible, mais on peut vérifier qu’il y figurait bien sur le site de Patrice Gibertie, lequel remarque : « Blanquer a ressorti la circulaire utilisée pour répondre à des propos des élèves favorables au terrorisme islamiste ».