Accueil > Culture générale et expression en BTS > Corpus pour le cours de Culture générale et expression en BTS 1re année sur (...)
Plan fer-à-cheval et guerre d’Irak : matrices de toutes les fake news
Corpus pour le cours de Culture générale et expression en BTS 1re année sur les « fake news » : Vérité vs Complotisme ?
Un corpus original pour participer au combat légitime de l’Éducation nationale contre les auteurs de « fake news ».
samedi 1er mai 2021, par
Après avoir consacré déjà 3 articles aux « fake news », dont le ton était subjectif : Émile Zola, auteur complotiste et haineux assassiné par la loi liberticide de la macronie ; Le mensonge devenu vérité et Qui croire ? Comment la littérature peut former les esprits pour séparer le bon grain de l’ivraie ?, voici un article purement pédagogique, un corpus pour une synthèse que je vais proposer à mes étudiants de 1re année de BTS au terme d’une séquence en 3 épisodes sur les fake news, inspirée des articles précédents. Mon but, en tant que hussard noir de la République une et indivisible, est de participer au combat légitime de l’Éducation nationale contre les auteurs de « fake news » à l’ère du covidisme, en apportant ma modeste pierre aux propositions d’activités pédagogiques de ce document.
CORPUS pour une SYNTHÈSE. Vous rédigerez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents suivants :
Document n° 1. « Le plus gros bobard de la fin du XXe siècle », Serge Halimi & Pierre Rimbert, Le Monde Diplomatique (avril 2019)
Né en 1955, Serge Halimi est directeur du Monde diplomatique depuis 2008, auteur de Les Nouveaux Chiens de garde, un essai qui dénonce la collusion entre journalistes et politiques.
Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize États membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), dont les États-Unis, la France et l’Allemagne, bombardaient la République fédérale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards médiatiques destinés à aligner l’opinion des populations occidentales sur celle des états-majors. Les Serbes commettent un « génocide », « jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller », prétendit le ministre de la défense allemand, le social-démocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les médias ; ils ont tué « de 100 000 à 500 000 personnes » (TF1, 20 avril 1999), incinéré leurs victimes dans des « fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz » (The Daily Mirror, 7 juillet). Une à une, ces fausses informations seront taillées en pièces — mais après la fin du conflit —, notamment par l’enquête du journaliste américain Daniel Pearl (The Wall Street Journal, 31 décembre 1999). Tout comme se dégonflera l’une des plus retentissantes manipulations de la fin du XXe siècle : le plan Potkova (« fer à cheval »), un document censé prouver que les Serbes avaient programmé l’« épuration ethnique » du Kosovo. Sa diffusion par l’Allemagne, en avril 1999, servit de prétexte à l’intensification des bombardements. Loin d’être des internautes paranoïaques, les principaux désinformateurs furent les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse les plus respectés.
Parmi eux, Le Monde, un quotidien dont les prises de position éditoriales servent alors de référence au reste de la galaxie médiatique française. Sa rédaction, dirigée par Edwy Plenel [1], admet avoir « fait le choix de l’intervention ». En première page de l’édition du 8 avril 1999, un article de Daniel Vernet annonce : « Ce plan “Fer à cheval” qui programmait la déportation des Kosovars ». Le journaliste reprend les informations dévoilées la veille par le ministre des affaires étrangères allemand, l’écologiste Joschka Fischer. Ce « plan du gouvernement de Belgrade détaillant la politique de nettoyage ethnique appliquée au Kosovo (…) porte le nom de code de plan “Fer à cheval”, sans doute pour symboliser la prise en tenaille des populations albanaises », écrit Vernet, pour qui la chose « paraît faire peu de doutes ».
Deux jours plus tard, le quotidien récidive sur toute la largeur de sa « une » : « Comment [Slobodan] Milošević a préparé l’épuration ethnique ». « Le plan serbe “Potkova” programmait l’exode forcé des Kosovars dès octobre 1998. Il a continué d’être appliqué pendant les négociations de Rambouillet. » Le Monde évoque un « document d’origine militaire serbe » et reprend à nouveau les allégations [2] des officiels allemands, au point de reproduire l’intégralité d’une note de synthèse — ce qu’on appellerait aujourd’hui les « éléments de langage » — distribuée aux journalistes par l’inspecteur général de l’armée allemande. Berlin entend alors justifier auprès d’une opinion plutôt pacifiste la première guerre menée par la Bundeswehr [3] depuis 1945, de surcroît contre un pays occupé cinquante ans plus tôt par la Wehrmacht.
Or ce plan est un faux : il n’émane pas des autorités serbes, mais a été fabriqué à partir d’éléments compilés par les services secrets bulgares, puis transmis aux Allemands par ce pays, qui fait alors du zèle pour rentrer dans l’OTAN. Le pot aux roses sera révélé le 10 janvier 2000 par l’hebdomadaire Der Spiegel et confirmé douze ans plus tard par l’ancienne ministre des affaires étrangères bulgare. A posteriori, le document aurait dû inspirer d’autant plus de méfiance que « fer à cheval » se dit potkovica en serbe, et non potkova, ainsi que le remarqua dès le 15 avril 1999 le député allemand Gregor Gysi devant le Bundestag. En mars 2000, le général de brigade allemand Heinz Loquai exprime dans un livre ses « doutes sur l’existence d’un tel document » ; son enquête oblige M. Scharping à admettre qu’il ne dispose pas d’une copie du « plan » original. […]
« La guerre, avait expliqué Plenel peu après le début des bombardements, c’est le défi le plus fou pour le journalisme. C’est là qu’il prouve ou non sa crédibilité, sa fiabilité ». L’investigateur n’est jamais revenu sur ce grand écart avec « l’amour des petits faits vrais » qu’il proclame dans son livre pamphlet en faveur de l’intervention de l’OTAN. Le Monde évoquera à nouveau le faux, mais comme s’il l’avait toujours considéré avec prudence : « “Fer à cheval” reste un document fort controversé, dont la validité n’a jamais été prouvée » (16 février 2002). Spécialistes des Balkans, les journalistes Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Potkova d’« archétype des fake news diffusées par les armées occidentales, repris par tous les grands journaux européens ».
La célébration d’un anniversaire n’aurait pas justifié à elle seule qu’on revienne sur cette affaire. Mais certaines de ses conséquences pèsent encore sur la vie internationale. Pour ce qui fut sa première guerre depuis sa naissance en 1949, l’OTAN choisit d’attaquer un État qui n’avait menacé aucun de ses membres. Elle prétexta un motif humanitaire et agit sans mandat des Nations unies. Un tel précédent servit les États-Unis en 2003 au moment de leur invasion de l’Irak, là encore aidée par une campagne de désinformation massive. […]
La guerre du Kosovo ayant été conduite par une majorité de gouvernements « de gauche », et appuyée par la plupart des partis conservateurs, nul n’avait intérêt à ce qu’on revienne sur les falsifications officielles. Et on comprend sans peine que les journalistes les plus obsédés par la question des fake news préfèrent eux aussi regarder ailleurs.
Document n° 2. Extrait de « Mensonges d’État », Ignacio Ramonet, Le Monde Diplomatique (Juillet 2003).
Ignacio Ramonet est un ancien directeur du Monde Diplomatique, mensuel qui a des éditions en plusieurs langues. Journaliste réputé d’information politique, il a écrit des livres sur la théorie critique des médias. Dans cet extrait d’un long article, il est question de la Guerre d’Irak (2003-2011).
[…] On se souvient que, début avril 2003, les grands médias américains diffusèrent avec un luxe impressionnant de détails son histoire. Jessica Lynch faisait partie des dix soldats américains capturés par les forces irakiennes. Tombée dans une embuscade [4] le 23 mars, elle avait résisté jusqu’à la fin, tirant sur ses attaquants jusqu’à épuiser ses munitions. Elle fut finalement blessée par balle, poignardée, ficelée et conduite dans un hôpital en territoire ennemi, à Nassiriya. Là, elle fut battue et maltraitée par un officier irakien. Une semaine plus tard, des unités d’élite américaines parvenaient à la libérer au cours d’une opération surprise. Malgré la résistance des gardes irakiens, les commandos parvinrent à pénétrer dans l’hôpital, à s’emparer de Jessica et à la ramener en hélicoptère au Koweït.
Le soir même, le président Bush [5] annonça à la nation, depuis la Maison Blanche, la libération de Jessica Lynch. Huit jours plus tard, le Pentagone [6] remettait aux médias une bande vidéo tournée pendant l’exploit avec des scènes dignes des meilleurs films de guerre.
Mais le conflit d’Irak s’acheva le 9 avril, et un certain nombre de journalistes – en particulier ceux du Los Angeles Times, du Toronto Star, d’El País et de la chaîne BBC World – se rendirent à Nassiriya pour vérifier la version du Pentagone sur la libération de Jessica. Ils allaient tomber de haut. Selon leur enquête auprès des médecins irakiens qui avaient soigné la jeune fille – et confirmée par les docteurs américains l’ayant auscultée après sa délivrance –, les blessures de Jessica (une jambe et un bras fracturés, une cheville déboîtée) n’étaient pas dues à des tirs d’armes à feu, mais simplement provoquées par l’accident du camion dans lequel elle voyageait… Elle n’avait pas non plus été maltraitée. Au contraire, les médecins avaient tout fait pour bien la soigner : « Elle avait perdu beaucoup de sang, a raconté le docteur Saad Abdul Razak, et nous avons dû lui faire une transfusion. Heureusement des membres de ma famille ont le même groupe sanguin qu’elle : O positif. Et nous avons pu obtenir du sang en quantité suffisante. Son pouls battait à 140 quand elle est arrivée ici. Je pense que nous lui avons sauvé la vie. » [7]
En assumant des risques insensés, ces médecins tentèrent de prendre contact avec l’armée américaine pour lui restituer Jessica. Deux jours avant l’intervention des commandos spéciaux, ils avaient même conduit en ambulance leur patiente à proximité des lignes américaines. Mais les Américains ouvrirent le feu sur eux et faillirent tuer leur propre héroïne…
L’arrivée avant le lever du jour, le 2 avril, des commandos spéciaux équipés d’une impressionnante panoplie [8] d’armes sophistiquées [9] surprit le personnel de l’hôpital. Depuis deux jours, les médecins avaient informé les forces américaines que l’armée irakienne s’était retirée et que Jessica les attendait…
Le docteur Anmar Ouday a raconté la scène à John Kampfner de la BBC : « C’était comme dans un film de Hollywood. Il n’y avait aucun soldat irakien, mais les forces spéciales américaines faisaient usage de leurs armes. Ils tiraient à blanc et on entendait des explosions. Ils criaient : « Go ! Go ! Go ! » L’attaque contre l’hôpital, c’était une sorte de show, ou un film d’action avec Sylvester Stallone. »
Les scènes furent enregistrées avec une caméra à vision nocturne par un ancien assistant de Ridley Scott dans le film La Chute du faucon noir (2001). Selon Robert Scheer, du Los Angeles Times, ces images furent ensuite envoyées, pour montage, au commandement central de l’armée américaine, au Qatar, et une fois supervisées par le Pentagone, diffusées dans le monde entier.
L’histoire de la libération de Jessica Lynch restera dans les annales de la propagande de guerre. Aux États-Unis, elle sera peut-être considérée comme le moment le plus héroïque de ce conflit. Même s’il est prouvé qu’il s’agit d’une invention aussi fausse que les « armes de destruction massive » détenues par M. Saddam Hussein ou que les liens entre l’ancien régime irakien et Al-Qaida.
Ivres de pouvoir, M. Bush et son entourage ont trompé les citoyens américains et l’opinion publique mondiale. Leurs mensonges constituent, selon le professeur Paul Krugman, « le pire scandale de l’histoire politique des États-Unis, pire que le Watergate, pire que l’Irangate ».
Document n° 3. « Guerre en Irak : Jacques Chirac, l’homme qui osa dire non aux États-Unis », Jack Dion, Marianne, 26 septembre 2019.
Jacques Chirac est mort ce jeudi 26 septembre 2019. Il était celui qui avait refusé que la France prenne part à la guerre en Irak en 2003. Retour sur cette séquence de diplomatie française qui reste dans l’Histoire.
Lorsque les États-Unis décidèrent d’envahir l’Irak, en 2003, sur la foi d’un mensonge d’État (les armes de destruction massive inexistantes qu’était censé posséder Saddam Hussein), le camp atlantiste [10] se rassembla comme un seul homme autour du président américain George W. Bush. Tony Blair et José Maria Aznar, alors Premiers ministres du Royaume-Uni et d’Espagne, y allèrent de leurs encouragements. D’autres montèrent dans l’armada en se faisant plus ou moins discrets. Un seul chef d’État occidental osa dire « Non » avec courage, fermeté et détermination : Jacques Chirac. […]
Vu avec le recul du temps et de l’expérience, on pourrait avoir le sentiment qu’une telle prise de position allait de soi. Il n’en est rien. Au contraire, c’est à cette époque qu’est né un nouveau sport que l’on pourrait appeler le « french bashing » de l’intérieur, par référence à ce dénigrement antifrançais qui avait alors fleuri des deux côtés de l’Atlantique. […]
Dans la famille politique de Jacques Chirac, l’embarras fut de mise. À preuve, la gêne exprimée par Nicolas Sarkozy. Du jour où il devint à son tour président, relayé par ses séides [11] intellectuels, il fit tout ce qui était en son pouvoir pour se démarquer, persuadé que son prédécesseur avait commis le pire des crimes : s’affranchir de l’Amérique. À croire que le simple fait de critiquer les États-Unis revenait d’office à être un suppôt de Ben Laden et un coresponsable des attentats du 11-Septembre. Un peu comme si l’on avait accusé de francophobie les penseurs américains, ou britanniques, ayant pris fait et cause contre la guerre d’Algérie.
Ce raisonnement absurde visait à faire oublier que Nicolas Sarkozy était entouré d’une camarilla de petits soldats qui ont cru à la fable des prétendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, à l’image d’un Bernard Kouchner, ou d’un André Glusksmann (le père de Raphaël), à une époque où Barack Obama, lui, n’y croyait pas.
Pour ces gens-là, Jacques Chirac avait donc tout faux en 2003. André Glucksmann, Pascal Bruckner et le réalisateur Roman Goupil avaient publié une tribune commune dans Le Monde où ils écrivaient : « Que Saddam parte, de gré ou de force ! Les Irakiens, Kurdes, chiites mais aussi bien sunnites respireront plus librement et les peuples de la région en seront soulagés ». De son côté, BHL [12] était un peu plus hésitant, avant de dire lors d’une intervention aux États-Unis : « J’étais opposé à l’administration Bush quand elle a décidé d’entrer en guerre contre l’Irak. Mais aujourd’hui, nous y sommes, nous devons désormais finir le travail ». Des personnages susnommés, seul Pascal Bruckner fera son mea culpa [13].
Pour nos amis atlantistes, il était évident que la France s’était « mise hors jeu », qu’elle s’était « ridiculisée ». Tony Blair, en revanche, était salué comme un « véritable chef d’État ». À de rares exceptions, la plupart des partis politiques français critiqueront le choix de Jacques Chirac, certains n‘hésitant pas à dénoncer un « nationalisme des imbéciles ».
Grâce à Wikileaks [14], on apprendra ensuite que des dirigeants du Parti socialiste s’étaient rendus à l’ambassade américaine à Paris pour exprimer leurs désaccords avec la position officielle de la France. Le 29 mai 2006, Pierre Moscovici, chargé à l’époque des relations internationales du PS, promit qu’un gouvernement socialiste se montrerait plus proaméricain que celui de Dominique de Villepin [15]. Quelques jours plus tard, le 8 juin, Hollande, premier secrétaire du PS, regrettait devant l’ambassadeur des États-Unis que Chirac ait fait de « l’obstruction gratuite » face au président américain. Quand il s’agit de sombrer dans l’atlantisme, certains sont imbattables.
Document n° 4. « Fake news », dessin de Selçuk pour Le Monde diplomatique, avril 2019 (en illustration du document 1).
Né en 1954, Selçuk Demirel est un dessinateur turc vivant en France. Il publie (souvent sous le nom Selçuk) des dessins de presse, mais aussi des illustrations pour des livres, des posters, etc.
Voici le PDF pour utilisation en classe.
Et maintenant que vous êtes armé contre les fake news, risquez-vous dans la rubrique covidisme. Voir l’article : Du plan Fer-à-cheval aux « armes de destruction massive en Irak »
© altersexualite.com, 2021. Reproduction autorisée avec mention de l’auteur dans le cadre de la lutte contre le covidisme.
[1] Militant trotskiste dans les années 1970, Edwy Plenel est d’abord journaliste à Rouge, l’hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), avant d’intégrer Le Monde en 1980, et d’en devenir directeur de la rédaction de 1996 à 2004. Depuis 2008, il est président et cofondateur de Mediapart.
[2] Affirmation, assertion mal fondée, voire mensongère.
[3] Bundeswehr : armée nationale de l’Allemagne. Wehrmacht : armée du IIIe Reich allemand entre 1935 et sa dissolution officielle en août 1946.
[4] Manœuvre de surprise militaire ou endroit dans lequel on la dresse. De l’italien « bosco », bois.
[5] George W. Bush, né en 1946, président des États-Unis de 2001 à 2009.
[6] Bâtiment qui se trouve à Arlington en Virginie, près de Washington. Cet édifice en forme de pentagone abrite le quartier général du département de la Défense.
[7] Citation de l’article d’El País.
[8] Du grec ancien panoplia, « armure de l’hoplite », ici au sens premier : « ensemble d’armes présenté sur un panneau ».
[9] De « sophistique », basé sur un sophisme (raisonnement faux) : recherché, évolué, bénéficiant de techniques de pointe.
[10] Atlantiste : partisan de l’OTAN, et donc d’une forte coopération entre les États-Unis, le Canada et les pays d’Europe dans les domaines politique, militaire et économique.
[11] Séide : Fanatique aveuglément dévoué à un chef, une cause ou à un parti. du prénom arabe Saïd, personnage de Voltaire dans Le Fanatisme, ou Mahomet le prophète.
[12] BHL : acronyme désignant le philosophe Bernard-Henri Lévy (né en 1948).
[13] Faire son mea culpa : expression latine = présenter ses excuses publiquement.
[14] WikiLeaks : organisation non gouvernementale sans but lucratif fondée par Julian Assange en 2006, qui publie des documents classifiés, les leaks (« fuites »), provenant de sources anonymes. Julian Assange est incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni depuis le 11 avril 2019.
[15] Dominique de Villepin (né en 1953) : ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac avant de devenir Premier ministre, auteur d’un discours prononcé à l’ONU en 2003 expliquant pourquoi la France ne participerait pas à la guerre d’Irak , salué par des applaudissements, fait unique dans cette enceinte.