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L’enquête mène l’inspectrice, pour lycéens et adultes
Brune platine, de Lisa Mandel & Marion Mousse
Casterman, 2013, 60 p., 13,95 €
samedi 9 novembre 2013
Contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, Brune Platine n’est pas la déconstruction d’un stéréotype sexiste sur les blondes, mais une enquête de deux associées détectives, l’une appelée Platine, l’autre Brune, conformément à leurs chevelures respectives. Quand on commence comme ça, en principe, on en a pour une série en 25 épisodes. Le problème c’est que dès le prologue, Brune est en fâcheuse posture, dans le genre de profundis glaglaoui ! Dans ces conditions, on risque plutôt le one shot. Le récit s’amuse avec les codes de l’horreur, mais surtout du récit d’espionnage macho, dont les motifs sont inversés, puisque Brune est, ou plutôt – hélas – fut, une lesbienne aussi décomplexée que James Bond au rayon hétéro…
Un prologue présente Brune racontant son histoire du fond d’un congélateur où la mènera son enquête. Elle regrette de ne pas avoir assez dit à son associée Platine à quel point elle l’aimait. Une certaine Claire Gayrault s’est adressée aux deux femmes pour retrouver son père, à cause d’une ancienne cicatrice qui s’est remise à saigner. Brune a un mauvais pressentiment, mais Platine et une liasse de billets la convainquent d’enquêter. Aucune difficulté pour retrouver la trace de papa, gentil directeur d’un orphelinat en Herzéguie. Brune s’envole et se fait prendre en charge par un bambin chauffeur de taxi. Bombe sexuelle, Brune, qu’on a vue au début de l’album prise en sandwich au lit entre deux minettes, fourrer des langues voraces dans leurs jolies bouches, drague une bombe blonde et hôtesse de l’air dans une discothèque et se la tape torridement.
Hélas, c’est à cause de cette femme, finalement, qu’elle se retrouvera au congélo, je vous laisse découvrir comment. Le papa était plus proche de Dracula ou du boucher de la légende de Saint-Nicolas que de Mère Térésa !
Un détail : il manque à mon exemplaire les pages 1 à 4, mais je crois que cela ne m’a pas fait manquer de partie utile de l’histoire.
– Lisa Mandel est l’auteure de Princesse aime Princesse, publié en 2008 chez Gallimard, et du scénario de Brune platine (2013) et de Esthétique & filatures (2008).
– Brune platine bénéficie du label « Isidor ».
Voir en ligne : Le blog de Lisa Mandel
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