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Bercoff, Azalbert, Radio Courtoisie, Silvano Trotta, Carlo Brusa, Faits & Documents…

« Opposition contrôlée » : si nous mettions les pieds dans le plat ?

Quelles sont les « limites » de nos amis complotistes ?

samedi 29 avril 2023, par Lionel Labosse

Cela fait plus de deux ans que je ronge mon frein, sous la pression de mes amis qui m’opposent sans relâche des « sois patient ». Patient, je l’ai été plus qu’il n’en faut, je ne suis pas le mauvais cheval (je ronge mon frein !), alors souffrez que j’exprime ici enfin mes doutes, basés sur des observations factuelles ; doutes dont vous ferez ce que vous voudrez, et si vous me prouvez que j’ai tort, j’en serai ravi, parce que ce n’est pas de gaieté de cœur que le complotiste de la première heure que je suis en vient à exprimer enfin ce doute sur certains de nos médias prétendument complotistes, un doute que j’ai tu depuis plus de deux années. Doute partiel qui bien entendu n’enlève rien à la grande qualité ni à l’intérêt de ces médias, qu’il faut féliciter & remercier de leur travail courageux, indispensable & décisif dans la crise nationale-covidiste que nous avons traversée. Sur la question de la tyrannie covidiste, France-Soir, Xavier Azalbert, Silvano Trotta & André Bercoff ont été irréprochables, combatifs, constants, pertinaces, et ne l’oublions pas un soutien psychologique & un point de ralliement de la résistance. N’oublions pas en ce qui concerne les premiers, la création de l’association Bon Sens, et les nombreuses procédures judiciaires contre les tyrans, qui aussi sûr que la goutte d’eau entame le roc, auront raison de cette tyrannie-là. L’objet de cet article n’est pas ce dont traitent – très bien et au-delà de toute louange – ces médias, mais ce dont ils ne traitent pas. Leurs « limites ». Xavier Poussard préfère le terme « contrôleurs d’opposition ».
Pour ceux qui s’apprêtent à stopper la lecture ici, je les mets en garde : refuser de prendre connaissance d’une information qui remet en question nos croyances & confiance, c’est exactement le comportement qu’ont eu nos amis covidistes vaxinés, qui pour une bonne part le regrettent maintenant. Ils ont refusé pendant deux ans de lire les documents que nous leur envoyions. Ils nous ont demandé des « preuves », sans comprendre que face au rouleau compresseur du mensonge d’État, la notion de « preuve » n’a aucun sens. Des preuves que les vaxins sont une arnaque, nous en avons 2000 %, idem pour les preuves que le soutien à Zelensky est une arnaque, idem pour les preuves que la voiture électrique, qui sera une obligation dans toute l’UE en 2035, est une arnaque. Pourquoi sur l’arnaque du « couple » présidentiel, vous comportez-vous exactement comme vous avez reproché à vos amis covidistes de se comporter ? Vous savez que je suis un anti-covidiste & complotiste de la 1re heure, alors merci d’aller au bout de l’article. Une fois que vous serez informé seulement, vous déciderez. Il ne s’agit pas d’élucubrations, mais de faits sourcés. Ne vous mettez pas dans la situation de regretter dans deux ans de ne pas vous être informé quand il en était temps.

Deux faits concomitants m’ont fait rompre le silence. Le premier est la publication du n° 516 de Faits & Documents dont le dossier est consacré à la star des complotistes André Bercoff, le seul journaliste des médias de grand chemin que j’écoute encore, assorti d’une entrevue de Xavier Poussard sur l’opposition contrôlée que je vous propose en incrustation ci-dessous, avec le séquençage sur cette page.

« Touché le fond » : vraiment ?

Le deuxième fait qui m’a convaincu de cesser d’étouffer mes doutes est le bruit fait de façon simultanée par la meute de nos médias complotistes autour d’un fait mineur. Il s’agit de l’affaire d’un tableau de Miriam Cahn exposé au Palais de Tokyo. À ma connaissance, l’affaire a été promue le même jour (7 mars 2023) par Karl Zéro sur Radio Courtoisie et par Me Carlo Brusa qui a lancé une procédure, puis reprise par André Bercoff le 23 mars, par Xavier Azalbert lui-même le 24 mars sur France-Soir dans un article au titre péremptoire intitulé « Ça y est : cette fois on a touché le fond ! », j’en passe et des meilleures.
C’est le titre manifestement exagéré de l’article de France-Soir qui m’a sans doute, à défaut de « toucher le fond », donné l’impulsion du présent article. Car de quoi s’agit-il ? Enseignant de Lettres en Île-de-France depuis plus de 30 ans, j’ai organisé des truellées de sorties culturelles. Jamais je n’ai visité le « centre d’art contemporain » couramment appelé « Palais de Tokyo », aile ouest du bâtiment éponyme consacrée à des expositions ou performances, qui n’est certes pas le premier musée où les enseignants organisent des visites. Il jouxte le Musée d’Art Moderne de Paris, lequel occupe l’aile est du même bâtiment, un superbe musée où j’aurais volontiers emmené des élèves en sortie, et d’ailleurs j’en parle dans cet article pédagogique. Le cas est symptomatique d’un glissement de la complotosphère (dont je fais partie). En effet, si le tableau en question considéré isolément est à première vue effectivement choquant, ce dont on pourra se rendre compte sur le site de Me Brusa (cf. ci-dessus), cette levée de bouclier pavlovienne m’inspire plusieurs questions :
1. Nos amis complotistes avaient jusqu’à présent été les premiers à protester, et à juste titre, contre la censure brutale de l’État national-covidiste et de ses rouages, non seulement contre les résistants qui tiennent des propos discordants sur la propagande vaxiniste, mais aussi contre les artistes, et je mentionnerai le cas flagrant de la fresque de Lekto représentant macron en marionnette d’Attali, œuvre d’art non pas retirée des yeux du public, mais carrément détruite sans autre forme de procès, ce qui avait donné lieu à un article de défense bien tiède de la part de France-Soir. Apparemment la destruction brutale d’une œuvre d’art par les talibans du prétendu « antisémitisme » (alors que la fresque n’avait strictement rien qui puisse être qualifié d’antisémite) n’était pas estimée « toucher le fond ». Le 3 avril 2023, alors que je termine cet article, Lekto récidive avec une fresque de macron avec une petite moustache 49.3. Aussitôt, dans l’indifférence générale, la préfète ordonne la destruction de cette œuvre d’art. Vous noterez d’ailleurs dans cet article l’utilisation révélatrice de la voix passive : « L’artiste qui a réalisé la fresque avait fait l’an dernier une première caricature, jugée « antisémite », d’Emmanuel Macron, en marionnette de l’économiste Jacques Attali ». « Jugée » : vraiment ? Par quel tribunal ? On détruit des œuvres d’art au pays des Droits de l’homme, et tout le monde s’en fout ! S’il y a une victime à défendre ici, c’est Lekto. J’aimerais savoir si Bansky, connu pour ses fresques provocatrices en Palestine, va venir défendre son confrère Lekto. Dans les prochains jours, il sera intéressant d’observer si Bercoff, France-Soir, Radio Courtoisie, Carlo Brusa, chausseront les échasses de l’indignation pour défendre Lekto. Beaucoup de ceux qui furent Charlie pour défendre le droit de caricaturer Mahomet se font Anastasie pour défendre l’interdiction de caricaturer Baphomet. Voir aussi un article du Média en 4-4-2.

« Macronmarionnette » : qui sont les marionnettistes ?
© anonyme

Ce n’est pas le sujet de cet article – juste la mise en bouche – mais cette affaire est quand même étonnante, et révélatrice sur la question des « limites » que se pose & nous pose l’opposition contrôlée, que nous aborderons à nouveau pour rebondir sur les propos de Xavier Poussard. La fresque aurait-elle été détruite si la marionnette macron avait été représentée aux mains d’Ursula von der Leyen, de Klaus Schwab, de Joe Biden, de David de Rothschild ou d’un florilège d’oligarques qui tiennent dans leurs mains crochues les médias ? Et sous quel prétexte ? Pourquoi Carlo Brusa n’a-t-il pas à l’époque produit une mise en demeure de restituer l’œuvre d’art ? J’ai toujours combattu la censure, et je le ferai toujours, surtout quand il s’agit d’une œuvre d’art qui se présente dans un contexte que j’ignore. Je vous renvoie au grand spécialiste de la censure, notamment de la censure en matière d’érotisme, Bernard Joubert, même si d’après ce que j’ai compris, le prétexte à cette agitation n’est pas un tableau « érotique », mais une dénonciation des atrocités de la guerre.
2. Le Palais de Tokyo n’est à ma connaissance pas destiné aux enfants. Ses expositions & performances attirent a priori plutôt un public d’adultes, et un public choisi d’amateurs d’art contemporain, public bobo difficile à choquer parce qu’il est particulièrement friand de provocation. La mousse faite par nos amis complotistes aura satisfait à la règle qu’ils connaissent parfaitement, de l’Effet Streisand : la fréquentation annuelle de ce musée est estimée à 200 000 personnes, donc peut-être 20 000 à tout casser pour cette expo si l’on compte 10 expos par an, dont un nombre infinitésimal d’enfants, mais ces articles de dénonciation auront permis peut-être à un million de personnes dont beaucoup d’enfants de voir ce tableau, et de le voir coupé de son contexte de dénonciation de la guerre. France-Soir évoque parfois l’effet Streisand et n’a pas pu en ignorer le risque pour ce fait mineur. Que cherchent-ils ?
Il se trouve que le jour même où je commence cet article, un jeune couple de ma famille que j’héberge, qui est tout sauf complotiste et se fout a priori de cette polémique, a choisi de visiter cette expo. Ils me confirment tout ce que je viens d’écrire : aucun enfant présent, public de bobos, abondance de cartons pour prévenir de l’aspect choquant des œuvres exposées (ce qui empêche a priori toute exposition accidentelle d’un enfant aux images), et ensemble de l’expo (qu’ils n’ont d’ailleurs pas particulièrement appréciée esthétiquement parlant) explicitement consacrée à la dénonciation des violences de guerre, notamment des violences & viols subis par les femmes. Cela me suffit : il est hors de question que je me fasse complice d’une opération de censure apparemment ourdie de façon coordonnée par des gens avec lesquels je me sentais pourtant des atomes plus que crochus. Je défends les œuvre de Lekto & celles de Miriam Cahn, et j’appelle tout un chacun à la plus grande retenue dès qu’il s’agit de censure.
Azalbert, Karl Zéro et Carlo Brusa ont-ils perdu le sens ? Savent-ils que le moindre dessin animé ancien de Disney est actuellement assorti d’un avertissement pour « racisme » ou autre crétinerie ? Demander la censure d’une œuvre pour un détail qui ne nous plaît pas, c’est cautionner le fait que les Dix petits nègres d’Agatha Christie change de titre, et toutes les absurdités wokistes. C’est ce comporter en « idiot utile », exactement comme les crétins de l’escrologie qui croient malin d’attaquer macron & ses complices pour « inaction écologique ».
3. Tant de bruit autour de pas grand-chose sous le titre racoleur « pédophilie » au moment précis où enflait une polémique sur un fait divers de pédocriminalité révélant le lien entre Pierre Palmade & l’Élysée via la mafieuse élyséenne Mimi Marchand, et où l’on aurait pu en profiter pour lever le voile sur la détourneuse de mineur Brigitte Macron & le bandit Mimi Marchand, amie de l’amateur de petits garçons Palmade & défenderesse du pédocriminel Jérémie Ladreit de Lacharrière. Au moment même de la publication d’un montage de vidéos insoutenables intitulé Pédoland, c’est ce tableau-là qui excite l’Anastasie de nos amis complotistes ? Toute cette clique pédocriminelle malodorante après laquelle nous courons (nous, les anticovidistes du peuple, loin en dessous de l’aristocratie de l’anticovidisme propre sur elle) depuis octobre 2021, et que nous voyions enfin s’approcher de nos rets patiemment ourdis, la voilà brusquement recouverte par ce leurre, rideau de fumée fuligineux fabriqué de toute pièce par un quarteron de généreux anticovidistes en pleine révolte des retraites !
 J’ajoute le 23 avril 2023 un détournement du tableau en question, qui me semble bien poser le vrai problème…

Détournement du tableau de Miriam Cahn.
© Carmin D.

Je vais poursuivre cet article par l’évocation de deux cas, André Bercoff et France-Soir, deux phares de la résistance anticovidiste dont j’ai été et resterai un client fidèle, mais un client conscient des « limites ». Mon intention n’est surtout pas de nous détourner de ces médias, car tout ce qu’ils proposent est intéressant, et leur contribution contre le covidisme a été massive & déterminante, et a sans doute empêché, avec les interventions & actions de Florian Philippot, François Asselineau, Francis Lalanne, Bigard (enfin au début), Pierre Chaillot, Fabrice Di Vizio, sans parler des médecins résistants & tant d’autres, que nous tombions dans une dictature nationale-covidiste totale. Ce qui me gêne c’est ce dont ils ne parlent pas, ce dont ils refusent obstinément de parler, les omertas qu’ils respectent scrupuleusement, et pas seulement eux.

Le cas André Bercoff

Le parcours d’André Bercoff tel qu’il nous est relaté par Xavier Poussard dans le n° 516 de Faits & Documents est édifiant. J’en retiendrai principalement deux aspects. Le premier est sa proximité ancienne avec Jacques Attali, laquelle est d’ailleurs clairement exprimée dans la fiche W André Bercoff, sauf qu’à la lecture de Faits & Documents, cette proximité n’a pas cessé, comme en témoigne cette phrase malheureusement tronquée : « […] André Bercoff fut, en 2008, l’intervenant principal (aux côtés d’André Azoulay et de Latifa Akharbach) du premier Forum euro-méditerranéen, organisé à Tanger (Maroc) dans le sillage la plaidoirie (sic) de Jacques Attali à l’UNESCO en faveur d’une Union pour la Méditerranée » (p. 7). Bercoff a d’ailleurs invité Attali avec sa muselière le 10 mai 2021. Il le vouvoie et omet d’informer l’auditeur de leur ancienne complicité (que l’on pourrait qualifier de « lien d’intérêt »). Voyez comment Attali quitte théâtralement le plateau lorsque Bercoff lui pose la question sur sa marionnette macron. Remarquez comment, à ce moment précis, Bercoff appelle son vieil ami : « Je ne dis pas que vous êtes le faiseur de roi, mais quand même, Jacques ». Pour la petite histoire on rappellera que ce même Attali qui change de muselière pendant cette émission de Bercoff en mai 2021, s’est fait remarquer en décembre de la même année, en faisant remettre sa muselière à une journaliste bien sur son groin, alors que ce Tartuffe la portait à la main.

Le deuxième aspect est son sionisme militant : « il participe régulièrement aux « œuvres » du Keren Kayemeth LeIsrael (KKL) qui achète des terres en Palestine occupée. On le voit, dans une vidéo circulant sur Internet, s’époumoner aux cris d’Israël vivra, Israël vaincra, lors d’un voyage en terre promise en 2015 ». Le type est donc un peu Jekyll & Mr Hyde, non ? Ce sionisme militant est certes son droit, mais ne pas en faire état lors des fréquentes condamnations à l’antenne de Sud Radio de l’islamisme, du communautarisme, des manquements à la laïcité des musulmans (mais jamais des manquements à la laïcité ou du communautarisme côté juifs) ne s’apparente-t-il pas à un conflit d’intérêt ? [1] En tant qu’enseignant en région parisienne auprès d’un public très majoritairement musulman, je peux témoigner d’un intérêt sans doute excessif mais réel des jeunes pour la question palestinienne. Jeter de l’huile sur le feu sans répondre au fameux « D’où parles-tu camarade ? » accrédite en tout cas le soupçon d’opposition contrôlée. Citons l’extrait rapporté par F & D d’une entrevue de 1992 pour Le Monde : « Sur le plateau, mon rôle est d’empêcher toute dérive. Car si notre désir est de libérer la parole, il n’est pas d’encourager la parole sauvage et de faire de la démagogie populiste ».
Je me suis livré à quelques recherches simples, et j’ai constaté par exemple qu’André Bercoff n’a jamais invité François Belliot pour s’exprimer sur l’attentat contre Charlie Hebdo ou sur Rudy Reichstadt que ce dernier qualifie d’« agent israélien » et d’« imposteur », alors même que les impostures dudit Reichstadt sont fréquemment au centre des débats de l’émission de Bercoff. André Bercoff a souvent parlé de Klaus Schwab, mais je n’ai pas trouvé une émission sérieuse consacrée au Groupe Bilderberg dont Schwab est l’émanation. La seule occurrence que Google m’a donnée est une allusion d’une seconde (« Le cartel des fraudes… Bilderberg, à côté, c’est de la petite bière »), qui révèle qu’il sait ce dont il s’agit, alors pourquoi ne jamais avoir traité le dossier ? Je n’ai rien trouvé non plus sur la Commission trilatérale.
Le fait que la judéité militante d’André Bercoff ne soit pas signalée sur sa fiche W peut sembler anodin, mais je voudrais proposer un point de comparaison. Si vous regardez par exemple la fiche W d’Alexandra Henrion-Caude, vous trouverez carrément un chapitre intitulé « Engagements catholiques », alors qu’il n’y a même pas un chapitre consacré à son œuvre scientifique ! En revanche dans la fiche de Jacques Attali, il faut chercher dans les détails pour trouver les mots « juif » ou « judaïsme », ce qui interroge le prétexte de la destruction de la fresque de Lekto mentionnée ci-dessus : si la judéité de M. Attali n’est pas clairement dite sur son article de Wikipédia alors que le catholicisme d’Alexandra Henrion-Caude est proclamé à son de trompe, alors que sa notoriété est cent fois moindre que celle de M. Attali, comment Lekto pouvait-il connaître cette judéité ? Pourquoi pas de chapitre « Engagements juifs » dans les fiches W de Jacques Attali ou d’André Bercoff ? Pourquoi Wikipédia estime « glop » d’insister à ce point sur le catholicisme d’Alexandra Henrion-Caude et d’ignorer les engagements de deux personnes dont l’influence sur l’opinion est mille fois plus prégnante que celle de Mme Henrion-Caude ? [2] Une personne qui aurait le temps pourrait s’amuser à reprendre tous les articles diffamatoires de la presse lèche-cul de macron sur Alexandra Henrion-Caude. Aucun de ces articles ne répond à ses idées, mais la plupart font référence à ses « engagements catholiques ».
Ce qu’il faudrait faire, c’est un montage de ces articles coronazis, en remplaçant à chaque fois le mot « catho » par le mot « juif ». On se rendrait compte que ces journaputes se permettent contre une personnalité catholique ce qu’ils ne se permettraient jamais contre la même personnalité si elle était juive. Comment se fait-il que les instances catholiques ne protestent pas ? Comment se fait-il que les myriades d’associations bidons ultra-subventionnées prétendument consacrées à la lutte contre le racisme ne réagissent pas ? Il faut lire les livres de François Belliot pour le savoir, mais on revient encore et encore à la question « Qui ? », question haram. Rassurez-vous, pour se mettre à couvert des attaques de la clique anti-complotiste dirigée par Rudy Reichstadt, il suffit de mentionner dans chacun de vos articles le livre de François Belliot à lui consacré. Cela a le même effet que de suspendre des gousses d’ail au chevet de votre lit pour éloigner les vampires.
Rudy Reichstadt & ses sbires n’ont jamais osé attaquer leur principal accusateur, bien qu’il l’ait qualifié à la fois d’« imposteur » et d’« agent israélien » ! J’ai déjà proposé cet amusement : se rendre sur Constipation Watch, le site des constipés de la liberté d’expression, et utiliser leur formulaire de délation pour y dénoncer en masse François Belliot & s’étonner qu’ils ne le poursuivent pas. Je crois que ça nous les énerverait ! Pour finir avec Bercoff, accordons-lui le bénéfice du doute, mais réfléchissons un instant : supposons que ce que nous apprend Faits & Documents soit faux ou calomnieux : que devrait faire Bercoff d’après vous ? Porter plainte, ou pousser Poussard dans ses retranchements en l’invitant… Un silence est parfois très éloquent, et cela vaut pour beaucoup de personnes évoquées dans cet article. Une entrevue d’août 2021 (je n’ai pas la référence précise parce que 90 % des gens qui publient sur YouTube ou Internet ne sont pas sérieux) montre Bercoff faisant la promotion de la « gouvernance mondiale ».

Le cas France-Soir

Selon Xavier Azalbert, on aurait « touché le fond » avec ce malheureux tableau qui pourtant est tout sauf une apologie de la pédophilie, mais une brève recherche m’a confirmé que France-Soir sauf erreur n’a jamais évoqué l’affaire Jérémie Ladreit de Lacharrière (je n’ai rien trouvé non plus du côté d’André Bercoff sur ce sujet). Azalbert a une drôle de notion du « fond ». Fin janvier 2021 j’ai publié un article intitulé « Affaire Olivier Duhamel : ne pourrait-on pas laver son lynchage en famille ? » Je m’y étonnais que l’on jette à nouveau à l’opinion publique une affaire faussement sulfureuse de pédophilie dont la récurrence m’a toujours mis la puce à l’oreille : ne nous jette-t-on régulièrement des lampistes, aussi prestigieux soient-ils que pour nous détourner des affaires les plus importantes ? Sans parler de l’affaire Epstein, qui fait risquer à celui qui l’évoque un suicide de deux balles dans la tête, je me risquais à écrire : « Si Olivier Duhamel pouvait vraiment être qualifié de « pédophile », alors pourquoi pas Brigitte Macron ? ». Or cette partie de l’article m’a valu d’être éjecté de la rédaction bénévole de France-Soir, après un échange de mails tendu avec Xavier Azalbert et avec son second de l’époque, Humbert Angleys. Notons que ce dernier a d’ailleurs subséquemment, à l’instar de Richard Boutry, quitté la rédaction de France-Soir sans la moindre explication. Notons également que les autres journalistes salariés qui officient pour France-Soir ne sont quasiment jamais nommés dans les articles, prêts peut-être à être éjectés au premier « dérapage ».
Depuis, non seulement je n’ai plus publié qu’un seul bref article sur un sujet de pure circonstance, mais malgré des promesses récurrentes autant qu’évasives que j’ai recueillies en marge des manifestations, Xavier Azalbert n’a jamais abordé dans France-Soir ni ailleurs le sujet Chibritte. Ils auraient pu le faire sans s’engager sur le fond, en reprenant simplement un article de l’AFP faisant la propagande des contre-feux de l’Élysée, puisque France-Soir en tant qu’organe de presse, reprend quotidiennement un choix d’articles de l’AFP. Cet article aurait donné lieu à un feu d’artifices de commentaires des lecteurs déchaînés, ce qui n’aurait pas engagé la rédaction. Mais non, il semble là qu’on touche à la « limite » de France-Soir. Dans l’entrevue sus-mentionnée, à 1h18 précisément, Xavier Poussard évoque le cas de Xavier Azalbert qui l’a appelé deux fois sur le dossier Chibritte. Selon Poussard, Azalbert participerait à une opération d’opposition contrôlée plus large qui reste à éclaircir, mais il évoque un « problème Xavier Azalbert ». Mon petit doigt me dit qu’il fera l’objet d’un dossier de F & D dans les mois qui viennent, mais cela fait longtemps que des bruits courent sur lui, bruits en partie fondés sur des faits qui ne sont pas forcément des preuves, comme son soutien de départ à Macron, qui n’a rien d’unique : de nombreux soutiens de Macron l’ont quitté, et c’est tout à leur honneur, comme c’est à l’honneur d’Azalbert. Mais son incapacité à aborder le #brigittegate dont il a parfaitement connaissance n’est-elle pas le signe d’un lien pas si rompu que ça ? Il faut rappeler qu’Azalbert s’est fait le héraut, contre ses détracteurs, de la Charte de Munich, mais que sur ce point il bafoue le 1er des devoirs de cette charte : le « droit que le public a de connaître la vérité ». C’est ce qui différencie parmi les complotistes, les journalistes des politiques ou blogueurs non-journalistes. Ne pas informer le public de l’existence d’une affaire Chibritte dont on sait la gravité ne constitue-t-il pas une infraction aux exigences de la Charte de Munich ? Après, le journaliste est libre d’en dire ce qu’il pense en son âme et conscience, tout en respectant les dix devoirs de la charte.
Je vous engage à taper sur le moteur de recherche interne au site de France-soir les mots « trilatérale » et « Bilderberg ». Dans le premier cas vous trouverez… rien (une poignée d’articles utilisant les mots « bilatéral », « unilatéral », mais rien de rien sur la fameuse « commission trilatérale ») ; dans le second cas, trois articles datant de mai-juin 2017 : un bref article de l’AFP intitulé « Le très secret groupe Bilderberg se réunit avec Trump au menu », et deux articles se gaussant des « complotistes » qui voyaient des symboles bizarres dans les célébrations du sacre de macron [3]. Exactement de la même façon que sont moqués depuis trois ans les articles de France-Soir, à son tour taxé de « complotisme » ! Ce virage à 180 ° est certes à l’honneur d’Azalbert, mais ne manque pas de sel. En tout cas, exactement comme pour Bercoff, ne peut-on pas s’étonner que ce média qui reçoit des contributions gratuites de nombreux spécialistes (comme ce fut le cas de ma part dans les modestes domaines que je maîtrise), n’ait jamais publié un article de fond sur le truc qu’il y a juste au-dessus de Klaus Schwab ? Ce qui tire les méga-ficelles. Qui va nous en informer si ce n’est eux ? Encore une fois, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain : continuons à lire France-Soir, à écouter les émissions de Bercoff, mais surtout, diversifions nos sources d’information, et si nous en avons les moyens, apportons notre obole plutôt à ceux qui osent aborder les sujets sur lesquels les autres pratiquent l’omerta.

Pourquoi l’affaire Chibritte est-elle la « limite » indépassable de la quasi totalité des médias complotistes ?

L’affaire Chibritte est longuement évoquée à partir de la 47e minute de l’émission de Xavier Poussard (lien ci-dessus). Ce dernier mentionne le « théorème de Pasqua » : quand une affaire vous dérange, il faut créer une affaire dans l’affaire, puis une autre affaire dans la 2e affaire, pour qu’on n’y comprenne plus rien. Je me suis intéressé de près à ce dossier dès la parution des 5 premiers numéros de Faits & Documents en octobre 2021, et je vous renvoie à ma rubrique Brigittologie et à la synthèse incontournable de Pressibus. Pour ne pas me répéter, je vous propose quelques questions qui n’ont pas trouvé de réponse jusqu’à présent :
 Pourquoi depuis le lancement de cette affaire par Faits & Documents, les services de l’Élysée n’ont-ils jamais évoqué l’existence de Faits & Documents, ni porté plainte contre Faits & Documents [4], mais détourné l’attention (selon le théorème de Pasqua) uniquement sur les personnes (beaucoup moins solides intellectuellement) de Natacha Rey & Amandine Roy, sur des détails secondaires sans rapport avec le fond du dossier, et en plaçant à chaque fois le produit « transphobie » dans les articles, ou plutôt communiqués de presse publiés à la chaîne par la presse subventionnée de macron, alors qu’il n’est absolument pas question de transphobie, et que c’est au contraire le fait de dissimuler qu’on est trans alors que « en même temps » on promeut la transsexualité comme le top du top de la vie en Macronie, qui devrait être considéré comme transphobe (« Ah bon, vous obligez les profs des écoles à promouvoir la transidentité aux bambins alors que vous, vous avez honte d’être trans »). Je ne fais que citer Éric Verhaegue : « Poussard se contente de poser des questions, sur la base de documents ou de faits incontestables. Le silence présidentiel sur ce dossier laisse à penser que les questions posées sont inattaquables. Et le silence gêné de la presse officielle, qui ne relaie pas, mais n’attaque pas non plus, se fait au fond accusateur : oui, tout indique que le couple qui siège à l’Élysée a des choses à cacher, et que la presse subventionnée l’a aidé à le faire. »


 Pourquoi, malgré l’intrusion brutale & ostensible de Mimi Marchand dans l’affaire Palmade, les médias de macron et de ses copains milliardaires, dans une chorale émouvante avec les médias complotistes, maintiennent-ils l’omerta sur le #brigittegate ? Mimi Marchand est la mafieuse que macron a chargée de gérer son image, et son implication dans l’affaire Jérémie Ladreit de Lacharrière, puis dans l’affaire Palmade devrait au moins mettre la puce à l’oreille. Il est de notoriété publique que ce repris de justice pratique l’intimidation de témoins (voir cette vidéo). Pourquoi n’agirait-elle pas de même avec le #brigittegate ?


 Pourquoi les avertissements extrêmement graves repris par Éric Verhaegue et par Morad El Hattab (ci-dessus) concernant une possible implication des services secrets étasuniens pour faire chanter macron sont-ils constamment ignorés par les prétendus opposants politiques de macron ? Citation de Verhaegue : « Faut-il en déduire que l’hypothétique affaire Brigitte est instrumentalisée dans les échanges internationaux pour influencer la ligne de la France ? On ne peut le dire avec certitude, mais ce dont nous sommes les témoins semble l’indiquer. Visiblement, l’évocation ou la menace d’évocation de dossiers personnels pourrait avoir suffisamment d’impact sur la stratégie française pour que des gouvernements étrangers en jouent comme d’une arme. » Il est possible que macron nous ait fourré profond le suppositoire « réforme des retraites » alors que cela a pulvérisé sa cote de popularité et fait hara-kiri à son parti, uniquement parce que des services secrets le font chanter avec cette histoire, qui n’est pas une affaire de changement de sexe (partie émergée de l’iceberg), et Asselineau, Philippot, Azalbert, Bercoff et tant d’autres persistent à ignorer totalement l’affaire. Pourquoi ? Un canard censé être de droite publie le 1er avril 2023 une nouvelle qui aurait l’air d’un poisson d’avril : « le directeur de cabinet de Brigitte Macron sur le départ après une soirée alcoolisée » sans la moindre allusion à la raison pour laquelle le type a pu se mettre en état de coma éthylique. Vous remarquerez aussi que plusieurs commentaires ont été supprimés, et que pas un des commentaires restants ne fait la moindre allusion à ce que tout le monde pense. Valeurs actuelles a-t-il encore une valeur d’opposition ?

Conclusion : qui croire ? Qu’est-ce que l’opposition contrôlée ?

Beaucoup de gens, en citant parfois des références historiques sur l’opposition contrôlée qu’ils confondent avec le contre-espionnage en temps de guerre, prétendent qu’il faut se méfier des accusations d’opposition contrôlée, parce qu’elles ont toutes les chances d’être précisément de l’opposition contrôlé. Bon, ok, mais je crois plutôt que le précepte est valable pour eux. En ce qui me concerne, cela fait plus de vingt ans que je professe & considère que la libération de la presse est la clé de la démocratie. Je me suis fréquemment fait remettre à ma place par des tas de gens que je considère rétrospectivement comme des « idiots utiles ». Il suffit de se placer du côté de nos ennemis – des ennemis du peuple – pour comprendre leur fonctionnement, qu’une citation fameuse de Xavier Niel résume : « Quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ensuite ils me foutent la paix ». Prenons la place de nos ennemis : ils constatent que les gens désertent Radio-Paris et les torcheculs de la presse de propagande, pour un média libre. Que font-ils d’après vous ? N’est-ce pas aussi simple que l’équation à laquelle Roland Barthes a réduit le théâtre de Racine :
« A a tout pouvoir sur B or A aime B qui ne l’aime pas » ? Voici l’équation du pouvoir et de la presse en démocrature : « A possède absolument tout et B ne possède rien or B aime écouter C plutôt que A. A achète ou corrompt C ».
Il n’y a qu’une alternative : soit faire interdire le média, soit prendre son contrôle d’une manière ou d’une autre. Je citerai un échange épistolaire que j’ai eu avec Pierre-Alexandre Bouclay, le nouveau président de Radio Courtoisie. J’ai écrit à la radio, en tant que donateur, pour me plaindre d’un certain nombre de faits, au premier chef l’instrumentalisation d’une campagne d’appel de fonds sur l’antenne d’une grande violence anti-immigrés, qui était selon moi un détournement de cette campagne légitime avant la date butoir du 31 décembre, en propagande pour le parti d’Éric Zemmour. La devise de cette radio indépendante est « Toutes les droites, tous les talents », or pendant la campagne présidentielle, l’immense majorité des patrons d’émission se sont faits les zélés soutiens de Zemmour, en crachant le plus possible sur Marine Le Pen, et en ignorant totalement la mouvance Faits & Documents. Le slogan de Radio Courtoisie est donc une tromperie sur la marchandise. Il a fallu la parution du livre de Jacline Mouraud (pourtant préfacé par le covidiste Michel Onfray, ce qui n’est pas bon signe) pour que certains commencent à faire amende honorable. Personnellement ce parti pris m’étonnait et je n’ai jamais cru à ce Zemmour, il m’a toujours paru évident qu’il était en service commandé.
Mais la réponse de Pierre-Alexandre Bouclay m’a mis la puce à l’oreille : comme j’avais écrit dans ma lettre que Radio Courtoisie était désormais la seule radio que j’écoutais à part l’émission de Bercoff, il a écrit dans sa réponse qu’il en était fort heureux car il se trouvait qu’André Bercoff était de ses amis. Là, je comprends mieux, les choses s’éclairent ! Alors attention, le fait que Clémence Houdiakova, l’ancienne assistante de Bercoff, ait créé l’extraordinaire matinale de Radio Courtoisie, ne me semble pas devoir la placer sur la même orbite, mais je me méfie. En l’occurrence, concernant l’affaire Chibritte, le 22 décembre 2021, elle l’avait évoquée avec Mike Borowski, qui était également intervenu le soir de la même journée dans l’émission de Nicolas Stoquer. Ça s’est arrêté là, ils ont fait semblant de prendre le truc comme une plaisanterie, et je n’ai plus jamais entendu depuis sur l’antenne la moindre allusion à l’affaire. Mike Borowski, qui est l’un des rarissimes journalistes indépendants à avoir eu le courage d’aborder l’affaire en détail, vient de prendre en main une émission sur Radio Courtoisie. A-t-il dans son contrat souscrit une clause selon laquelle il s’engage à ne jamais plus aborder l’affaire ?
Parmi les complotistes, la liste de ceux qui ont eu le courage d’aborder l’affaire est bien courte. Éric Verhaegue (en se cachant souvent derrière des afféteries feintes de chaisière), Mike Borowski, Léopold Jimmy, Dr Alwest, Chloé Frammery (j’en oublie forcément ; signalez-les-moi). Chez les politiques, c’est omerta absolue, à une seule exception près à ma connaissance, une très vague allusion de Martine Wonner. Florian Philippot, François Asselineau, Nicolas Dupont-Aignan, 100 % des députés RN et des prétendus insoumis, tous ces gens-là ignorent sciemment l’existence de l’affaire et de Faits & Documents. Inutile de dire qu’en réalité ils sont sans doute à peu près tous abonnés à Faits & Documents, mais il semble qu’ils aient tous intérêt, opposition ou non, à avoir sur la plèbe la longueur d’avance que permet la lecture de cette lettre confidentielle. À moins que la braqueuse qui bosse pour l’Élysée ne leur ait signifié un discret avertissement.
Dans les autres sphères complotistes, le cas de Carlo Brusa est à part, car il a pendant un court laps de temps pris la défense de Natacha Rey et abordé l’affaire avec courage, puis il participe à cette opération rideau de fumée sur le tableau de Miriam Cahn. Pour quelle raison ? Silvano Trotta est aussi un cas intéressant : je suis son fil au quotidien depuis deux ans. Il a repris je crois une seule fois un des articles de Verhaegue, en précisant qu’il n’avait pas eu le temps d’étudier le dossier. Donc le type est un farouche opposant à macron, il épluche des dossiers hyper-techniques sur les vaccins, sur les extraterrestres et tout ce qui se présente, mais il ne se pose pas deux heures pour lire la synthèse de Pressibus, cela en deux ans. Il relaie quotidiennement des truellées de dossiers sulfureux dont il lui arrive souvent de préciser « je ne sais pas si c’est vrai mais je publie », mais sur cette affaire-là qui aurait pu nous débarrasser de la macronie, il n’a toujours pas le temps.
Un autre cas intéressant est le jeune et sympathique Rémi Tell. Le gars était totalement inconnu avant le covid ; il a été propulsé par des gens du jour au lendemain, et voilà qu’il a son rond de serviette chez France-Soir, chez Bercoff et sur Radio Courtoisie. Je peux en témoigner car vous savez peut-être que je ne suis pas que derrière mon écran. J’ai milité parmi les soutiers, par exemple à l’organisation du premier rassemblement contre le passe sanitaire au Trocadéro en mai 2021. On nous avait carrément imposé la participation de cet inconnu présenté comme apolitique mais dont nous avions vite vu qu’il avait été engagé politiquement. J’ai par la suite assisté dans la rue à son ascension fulgurante, dans les manifs de Philippot, puis chez les médias complotistes. Il était soi-disant président d’une association qui réunissait des milliers de membres, dont pas la queue d’un seul ne l’accompagnait jamais en manif. Cela n’empêche pas bien sûr qu’il tient des propos certes fort sensés et intéressants.
À côté de ça, la plupart des militants sincères de la base que j’ai soit personnellement côtoyés, soit avec qui j’ai été en relation, ceux qui ont fait le job dans les rues ou sur Internet, n’ont jamais eu droit à la parole, ou bien vraiment à la marge. D’ailleurs sur ce point, il faut remercier France-Soir d’avoir parfois donné la parole à ces simples citoyens blogueurs ou manifestants (Patrice Gibertie par exemple, mais aussi Marie-Charlotte de Vigimédias, Martin Loizillon, etc.) J’ai retrouvé dans le covidisme des fonctionnements que j’avais déjà observés dans les deux autres périodes militantes de ma vie, le sida et la question de l’homophobie en milieu scolaire : il y a les gens qui font le job sur le terrain, et il y a ceux qui se greffent dessus et attirent les projecteurs. Pourquoi ? Qui décide que ceux-là et pas d’autres doivent devenir les témoins principaux d’une mouvance ? Au contraire, j’ai assisté depuis le début à l’ascension de Pierre Chaillot jusqu’à la publication de son livre, et pour une fois j’ai trouvé que les choses étaient correctes, en plus il ne demande pas un rond pour son livre ; j’espère qu’au moins il est défrayé quand il se déplace !
Je n’ai pas réponse à tout, et j’ai quand même beaucoup de sympathie pour tous ces complotistes, notamment Carlo Brusa car il ne pratique en général pas la langue de bois et qu’il est très abordable dans les manifs, mais une sympathie qui n’empêche pas le doute. Je suis à l’écoute de vos informations, et j’espère me tromper, mais il y a un fait sur lequel nous ne devons avoir aucun doute : l’opposition contrôlée existe, et massivement. La première opposition contrôlée, et très grossière, c’est les torcheculs de la presse subventionnée dont les chiens-chiens de journalistes se livrent à une concurrence éhontée pour lécher l’anus du Chef de l’Étron (celui qui voulait « emmerder » les non-vaxinés). Même la presse non subventionnée (enfin à ma connaissance) comme le Canard enchaîné, Médiapart ou Le Monde diplomatique s’est caractérisée par un silence assourdissant sur l’affaire Chibritte, comme sur le national-covidisme, quand ce n’est pas par une collaboration active aux mensonges d’État. En ce qui concerne Le Monde diplomatique, les lecteurs de Faits & Documents savent à peu près pourquoi. Serge Halimi, le désormais ex-directeur du Monde diplo, ancien dénonciateur des « chiens de garde » est le mentor de François Ruffin, auquel un double dossier a été consacré dans les numéros 514 et 515. En voici un extrait à destination de nos amis « insoumis » :

Laurence Ruffin, sœur cadette de François. Le chaînon manquant ?
© Faits & Documents n° 515, p. 7.

Un fait étonnant, c’est qu’il n’existe pas encore d’article « opposition contrôlée » sur Wikipédia. Les recherches Internet sont décevantes sur le sujet. L’article le plus convaincant, mais qui ne me convainc pas totalement, est celui de Stanislas Berton. Très amusant, au moment même où je boucle cet article le 3 avril, Stanislas Berton est interviewé par Xavier Azalbert, et ce dernier lui pose à la minute 19 la question de l’opposition contrôlée, en se justifiant brièvement sur le seul argument de sa collaboration ancienne avec McKinsey, que je n’ai même pas voulu évoquer dans cet article. Tactique connue : toujours invoquer un fait ridicule pour éviter d’aborder le fond du sujet. La question est évacuée en 3 minutes. Je crois que finalement, c’est à Xavier Poussard de définir le concept. Pourquoi lui faire confiance à lui plutôt qu’aux autres ? C’est pour moi le meilleur journaliste français, le plus digne du prix Albert Londres qu’il n’obtiendra jamais. Le fait qu’il n’ait jamais montré son visage & ne hante pas les plateaux-télé plaide en sa faveur. Il dirige un média discret, sans publicité, libre de toute influence, et ne soutient aucun parti politique. Faut-il rappeler que lorsqu’un média est gratuit, c’est nous qui sommes le produit (lire Vive la gratuité ! de Jean-Louis Sagot-Duvauroux). Si j’ai un seul conseil à vous donner au terme de cet article, c’est de vous abonner à cette Lettre d’information.
Je ne pense pas qu’il faille abdiquer, du moins pour les gens de ma génération. Si j’étais jeune, peut-être aurais-je le courage d’acheter quelques mètres carrés dans la diagonale du vide et d’y cultiver mon esprit & mes patates, mais pour ma part à l’âge que j’ai, autant continuer le combat. Faute de mieux, les élections ne servent qu’à éliminer celui qui nous semble le plus pourri. S’il y a une personne pour qui j’aurais aimé voter, c’est François Asselineau. Mais la mafia ne l’autorise plus à être candidat. Je n’ai pas pu voter au premier tour non plus pour mon 2e choix Philippot [5], et ai dû me reporter sur mon 3e choix Dupont-Aignan, puis au 2e tour j’ai voté Le Pen, mon 4e choix. Comment savoir si Marine Le Pen relève de l’« opposition contrôlée » ? Son ralliement à l’UE, à l’Otan, à la guerre en Ukraine, à la reconnaissance faciale et biométrique, sa très faible opposition au national-covidisme, sa façon de considérer ses 89 députés comme des godillots exactement comme macron, tout cela me fait souvent me demander si elle ne participe pas à au même club théâtre que macron avec Chibritte. Le seul baromètre qui me rassure peut-être provisoirement est la haine qu’elle suscite chez nos ennemis ; c’est la seule chose qui me donne encore envie juste de lui donner sa chance, pour voir. Je reconnais la faille de ce baromètre, car il est tout à fait possible de feindre une haine contre un adversaire. Sans parler des principes de base de l’opposition contrôlée, c’est même un processus de manipulation que connaît tout enfant : pour convaincre un parent récalcitrant de lui procurer tel plaisir, il suffit parfois de lui faire croire qu’on déteste ce qu’en réalité on convoite !

 Il est bien évident que si André Bercoff, Xavier Azalbert ou d’autres personnes évoquées dans cet article souhaitent une sorte de droit de réponse, ils seront les bienvenus, car je conserve, en dépit des réserves exprimées dans ce modeste article, beaucoup de reconnaissance pour leur travail. Mais en ce qui concerne les deux premiers, c’est plutôt à Xavier Poussard qu’ils devraient répondre en priorité…

Lionel Labosse

 Article repris par Profession gendarme.
 J’ai publié une brève intitulée « BHL, Lekto, Henrion-Caude, Raoult, Miriam Cahn, Rudy Reichstadt, Chibritte Macron, le gouvernement, Profession Gendarme, vous & moi : à censure, censure et demie ! », qui rebondit sur cet article.
 Les 20 et 21 mai 2023, Richard Boutry est interviewé par Le Courrier des Stratèges, puis il répond à la réponse de Xavier Azalbert sur la question de l’opposition contrôlée.
 Je découvre tardivement l’existence d’un article de Stanislas Berton intitulé « De l’opposition contrôlée », mais je n’en aurais pas tiré grand-chose.
 Le 24 mai 2023, ENFIN un article de France-Soir et non de l’AFP sur la récente réunion du groupe Bilderberg. On dirait que la rafale de Richard Boutry les a réveillés…
 Le 28 mai 2023, Xavier Poussard propose une émission Faits & Documents sur « Les contrôleurs d’opposition » : Goldnadel, Bercoff, Hanouna ».
 Le 24 janvier 2024, article majeur d’Ariane Bilheran : « L’opposition contrôlée ou "le syndicat jaune" ». Cet article m’a permis de consolider mon impression sur trois personnes, qui d’ailleurs avaient fini par se réunir au sein d’un groupe que j’ai fini par quitter. Voyez mon journal au 1er octobre puis au 23 novembre 2023. J’avais compris qui, mais pas à quel point c’était crapuleux, et c’est ce qu’explique bien Ariane Bilheran. Je crois que cela vaut aussi pour Michel Onfray. De toute façon cela fait longtemps, que j’avais compris que ce dernier passait trop dans les médias pour être honnête, mais je crois que c’est bien pire, c’est-à-dire que ce n’est pas seulement dû à son égo.


Voir en ligne : Faits & Documents


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[1Je dois à mon tour abattre mes cartes et pour que l’honorable lecteur sache « d’où je parle », signaler ici les articles que j’ai écrits suite à mon voyage en Israël.

[2Sur la façon dont Wikipédia est instrumentalisé par ses financeurs pour pratiquer la désinformation au service des coronazis, lire ma contribution « Alias Coccyxgrue et les bignoles de l’info », qui fut le point culminant de ma collaboration avec France-Soir.

[3Attention, et ceci est valable pour l’ensemble de cet article : j’ai fait cette recherche sincèrement mais j’ai constaté que même le moteur de recherche de France-Soir est inexact, et omet certaines occurrences. Il m’est arrivé de trouver davantage de références en passant par Google que par le moteur de recherche interne. Donc si sur un des sujets que j’aborde dans cet article vous trouvez d’autres références qui m’ont échappé, merci de me les envoyer pour que je rectifie l’article.

[4Cela ne les a pas empêchés d’user des autres armes habituelles de la mafia : harcèlement fiscal & ennuis de tous ordres qu’ont subis tous les vrais opposants dès lors qu’ils acquièrent une notoriété suffisante. Xavier Poussard en donne le détail dans l’entrevue.

[5En ce qui concerne Philippot, il fait l’objet de fréquentes attaques sur le thème de l’opposition contrôlée comme celle-ci, mais j’avoue que je ne comprends pas trop et je crois que ce sont des attaques de type politique. Il propose une offre politique qui nous convient ou pas, mais en ce qui me concerne, c’est cent fois plus que celles de Le Pen, même si le fait qu’il n’ait pas rejoint Asselineau lors de son départ du RN m’étonne. Évidemment, on peut rêver à un autre système politique, mais parmi l’offre actuelle, je suis désolé, ce n’est pas à lui que je m’attaquerai. Ne me dites pas que je m’attaque à Bercoff & Cie : j’ai déjà fait la distinction entre un journaliste et un politique. Un politique ne peut pas dire la vérité ; un journaliste le doit !