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Alain Soral : le « nazillon » qui tire sur tout ce qui pense.

vendredi 18 janvier 2019

Article revu en 2024, voir à la fin.
Depuis la création de votre site préféré, il est arrivé parfois que son auteur, ci-devant votre serviteur, soit pris pour cible par certains sites de la fachosphère. L’ironie du sort veut que ma position altersexuelle résolument non-communautariste, me fasse bénéficier d’une véritable omerta ou censure, quand ce n’est pas d’attaques plus voilées de la part de gays qui ne supportent pas qu’un des leurs s’écarte de la pensée unique qui règne dans ce milieu sclérosé ; et en même temps de la haine et des injures des sites nazillons qui pullulent sur le Net. Mon essai contre le « mariage gay » est un excellent exemple : le lobby gay m’ignore et me censure parce que j’ai osé contester leur position prise au nom des homos sans les consulter, et les sites d’extrême droite m’attaquent par pure homophobie, parce que je suis gay et que je produis des réflexions, sans jamais chercher à comprendre la particularité de mon positionnement. Je me retrouve insulté en vrac en tant qu’homo parce que tous les homos revendiquent le « mariage gay », alors même que je suis justement un des seuls qui se soit prononcé contre !
Les sites d’extrême droite comme Alliance vita ont pris pour cible mes idées (en se limitant au résumé paru sous forme de tribune dans Le Monde, on ne va quand même pas leur demander de faire l’effort de lire un livre !) comme émanant du « lobby gay », alors qu’au contraire, cet essai commence par une charge impitoyable contre ledit lobby ! Cela dit pour Alliance vita, la plupart du temps ils se contentent de signaler l’existence de mes propos, sans commentaire ou insulte. Il se trouve que le mot « altersexuel » séduit particulièrement les homophobes, davantage en tout cas que les homosexuels, qui sont dans leur immense majorité tellement moutonniers ! (Malgré le fait que feu le magazine Pref Mag se soit auto-proclamé « magazine altersexuel », après le dossier consacré à l’altersexualité en 2007).

Bref, une attaque récente – simple goutte d’eau dans une coupe déjà pleine – m’a poussé à écrire cet article pour analyser la façon d’agir – ou plutôt de nuire – de ces sites. Un site intitulé Égalité et réconciliation, l’exutoire d’Alain Soral, a cité un de mes articles consacré aux Confessions de Jean-Jacques Rousseau, dans une version d’ailleurs incomplète parue sur ce site sous le titre « Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau ». Citer un article paru sur un autre site n’est pas un problème en soi, et j’ai fait des centaines de citations de cet ordre. Le problème est que Égalité et réconciliation détourne mes propos, invente un titre tendancieux, prétend que j’ai contribué volontairement, et publie des commentaires injurieux et diffamatoires. Premièrement, le titre de cet article modifié est devenu : « Rousseau bientôt interdit pour homophobie ? », ce qui est le contraire même de l’esprit de mon propos, puisque mon article constitue une recommandation chaleureuse d’étudier Les Confessions ! Deuxièmement, en chapeau de l’extrait repris, il est indiqué « Une contribution de Lionel Labosse », ce qui fait croire que cette contribution serait volontaire, et constitue une manipulation visant à induire le lecteur en erreur. Troisièmement, en plus de critiques qui, même si elles sont partiales, erronées et pour la plupart courageusement anonymes (qualité intrinsèque du nazillon de base), relèvent de la liberté d’expression (par exemple l’une d’elles croit que le sous-titre de l’article « Les « infâmes » au siècle des « Lumières » » assimilerait Rousseau à un « infâme », alors que c’est au contraire le mot habituel utilisé à l’époque, et par Rousseau lui-même, pour désigner les homosexuels avant la lettre !), certains commentaires publics constituent des injures au sens juridique du terme. L’un de ces messages évoque des « commentaires malsains du professeur », en citant une question proposée à des élèves : « Montrez que Rousseau utilise cette anecdote pour exposer certains préjugés personnels ». Malsain ? Rousseau serait-il un saint ? L’enseignement de la littérature relèverait-il de l’hagiographie ? Le suivant, fâché avec l’orthographe, répond : « Laisses tomber, la commentateur est hétérophobe… doublé d’un imbécile profond ». Un autre me traite de « triste monsieur qui passe pour un éducateur ». Enfin, un autre, ou peut-être le même, conclut sur ces propos injurieux, diffamatoires et homophobes : « ces hystériques de la manchette, attaquer, avec d’aussi pauvres arguments sortis tout droit de leurs fions enflammés par leur nuits passées dans leurs cages du Marais » [1]. Un autre parle de « l’infâme Lobby LGBT », ce qui est amusant puisqu’on retrouve ce mot utilisé par Rousseau pour désigner les homosexuels de jadis (qui, rappelons-le quand même, étaient à l’époque susceptibles d’être brûlés vifs pour « sodomie », même si cela était rare ; voir cet article), pour désigner des homosexuels actuels tout en feignant de défendre Rousseau ! Inutile de préciser que mon propos dans cet article n’était aucunement de condamner Rousseau ou je ne sais quoi, mais de replacer ses propos sur l’homosexualité dans le contexte de l’époque, tout comme quand on souligne l’antisémitisme ou le racisme de tel auteur ancien (voir cet article par exemple), sans prétendre interdire sa lecture ! Si ces nazillons prenaient la peine de se renseigner, ils constateraient que loin de chercher à interdire quoi que ce soit, je suis un des rares militants gays qui se soit toujours exprimé publiquement contre les lois de censure anti-homophobes, contre toutes les lois mémorielles, et contre la censure en général, même quand elle vise des gens aussi peu recommandables qu’eux.

Si je rédige aujourd’hui cet article, alors que les attaques nazillonnes durent depuis des années, c’est parce que, ayant contacté les responsables de ce site par un message à l’adresse indiquée dans la rubrique contact, message courtois mais ferme les « priant » de modifier leur citation pour ne pas laisser croire à ma libre contribution, et de modérer les propos injurieux, j’ai obtenu une réponse encore plus injurieuse digne d’un de ces ados ingérables que j’ai dans mon lycée « zone sensible », non pas des personnes censées répondre mentionnées sur cette page de contact, mais du fameux Alain Soral himmler pardon, himself, dont l’article de Wikipédia nous apprend qu’il est une girouette politique virant d’un extrême à l’autre, et compagnon d’infortune de Dieudonné. Ce message disait en substance, en me tutoyant, « Tu me prie (sic) rien du tout » et ajoutait quelques politesses révélatrices de la strate intellectuelle où grouille cet Alain Soral, parmi lesquelles on relève : « petit con », « Je t’emmerde », et « je te botte le cul ». On aurait envie de répondre en parodiant Le père Noël est une ordure à ce pauvre garçon qui doit bien s’ennuyer devant les écrans vides de ses nombreux sites clones les uns des autres : « Vous en étiez à peau de couilles ». Bref, j’ai jeté un œil sur l’article de Wikipédia, et j’ai trouvé que, outre ce lien avec Dieudonné, Alain Soral avait été victime d’une action de l’association Act-up Paris contre les éditions Blanche. Ironie du sort, je pense être un des rares militants gay à avoir soutenu Dieudonné quand il fut victime de condamnations abusives, et à avoir condamné par écrit et publiquement, dans mes livres et sur ce site, les « zaps » de cette association, notamment contre les éditions Blanche [2]. Mais il arrive souvent, comme Zola avec Dreyfus, quand on prend la défense de personnes non pas parce qu’on les trouve sympathiques, mais parce qu’on est viscéralement attaché à la liberté et à la justice, que le chien morde la main qui le protège.

Bref, plutôt que de recourir à la justice, je me contente de cet article pour mettre en garde les lecteurs de bonne foi, et puis en espérant que ce sombre crétin d’Alain Soral, cet hystérique de l’Internet au fion enflammé par ses nuits passées sur sa chaise à chercher désespérément des cibles sur lesquelles déverser sa haine pathologique (je ne fais que reprendre les invectives à moi adressées sur son site, pour qu’il expérimente ce que ça fait d’être insulté) tombera sur cet article grâce à Google, et qu’il se rendra compte qu’il a mal agi, et rectifiera son « article ». Article qui n’en est pas un, car si l’on regarde de près ces sites, il n’y a quasiment aucun contenu relevant de la liberté d’expression, juste des prédations d’articles picorés ici ou là sur le Net en quelques secondes, jetés à la vindicte publique des nazillons frustrés qui fréquentent ce type de sites et exonèrent leur petite crotte anonyme au bas de l’article. En outre, chaque fois que mon nom a été désigné au lynchage de ces courageux anonymes sur l’un de ces sites, dans les 8 jours, l’article a été repris sur plusieurs sites clones. Comme le prouve le fait que cet Alain Soral lui-même m’ait répondu, derrière ces façades vides de contenu, il n’y a sans doute qu’une ou deux personnes réelles, qui doivent se masturber dans leur solitude en hantant Internet à la recherche d’articles qui puissent assouvir leur faim quotidienne de haine. C’est donc volontairement que je saute immédiatement au Point Godwin en utilisant le mot « nazillon », en espérant que ce pauvre débile d’Alain Soral comprenne ce que ça fait d’être insulté injustement. Quand il retirera ses injures, je retirerai ces « nazillon ». Et quant à me faire « botter le cul », je souhaiterais, tout comme Rousseau qui fantasmait sur la fessée, avoir le droit de choisir un botteur qui me botte davantage, plus ouvert d’esprit et moins haineux. À bon entendeur…

 Pour en savoir plus, lire mon article « Du bon usage d’Internet ».

 En janvier 2019, ledit nazillon est condamné à un an de prison ferme. Nous lui souhaitons chaleureusement d’avoir le « fion enflammé par ses nuits passées dans sa cage de Fresnes ».

Lionel Labosse

P.S. La vignette de cette brève est tirée de cet article. C’est un montage de Jacques Raffaelli à partir d’une affiche de propagande soviétique.

P.S. 2024. À partir de la crise nationale-covidiste, j’ai progressivement surmonté mon ressentiment pour écouter ce Soral et m’intéresser à son site. Le type est brillant, et son site un remarquable site d’information alternative, qui publie à un rythme plus soutenu que France-Soir par exemple, mais pas sur les mêmes sujets. Il est d’autant plus regrettable que Soral persiste (en 2024, soit 12 ans après cet article !) à se tirer des balles dans le pied par une homophobie hors de saison, qui éloigne de son site des quantités de personnes comme moi-même je l’ai été pendant une dizaine d’années. Je prends pour exemple une émission du 23 janvier 2024 où il est interrogé en même temps que Xavier Poussard à propos de la nomination de Goebbriel Anal premier ministre. Il monopolise la parole et se masturbe l’intellect par un feu d’artifice de saillies homophobes, alors que Xavier Poussard reste à son habitude factuel. J’ai cru comprendre qu’il s’est même fâché avec Dieudonné quand celui-ci a entamé un processus de pardon avec le « juif de la rue ». C’est énervant parce que, à cause de ces saillies, il m’est impossible de proposer ses émissions ou ses articles à des amis altersexuels ou juifs qui ne sont pas aussi avancés que nous dans le processus de prise de conscience que les « communautés » auxquelles nous appartenons souvent à notre corps défendant, nous instrumentalisent et nous font du mal en faisant mine de nous défendre. Il y a pourtant un renversement de tendance suite au 7 octobre, grâce aux nombreux juifs qui ont brisé l’omerta et se sont positionnés contre les exactions commises au nom de la « communauté juive organisée » selon la formule heureuse de Faits & Documents. Et il en va de même, mais plus discrètement pour l’instant, au sein de la « communauté » LGBT, que je préfère appeler altersexuelle. Alors pourquoi repousser ces gens-là par une parade homophobe si datée ? D’autant que le sort actuellement réservé aux gauchistes tendance LFI, qui subissent le même sulfatage à l’« antisémitisme » que celui qu’ils ont fait subir à ceux qui ont voté Marine Le Pen nous ouvre un boulevard pour les réconcilier avec la tendance Soral-Dieudonné, or les asperger d’un répulsif homophobe, c’est rater bêtement cette opportunité. Pour donner un exemple concret, j’ai tenté récemment d’expliquer l’affaire Chibritte à un couple d’amis mélenchonnistes. Il se trouve qu’ils ont un fils trans (né fille). Ils ont tout de suite botté en touche sur la transphobie, et j’ai réussi à les convaincre de lire le n° 527 de F&D en leur rappelant qui j’étais. Je n’aurais même pas osé leur parler de Soral. CQFD.
J’ai vraiment du mal à expliquer aux personnes « LGBT » que je connais que s’intéresser à l’affaire Chibritte ne relève pas plus de la « transphobie » – seul argument que nous oppose l’Élysée – que s’opposer aux massacres perpétrés par le gouvernement d’extrême droite israélien dans les territoires occupés ne relève de l’antisémitisme. Il n’est donc pas opportun qu’Alain Soral, qui sur l’antisémitisme a fait montre pour le coup d’une certaine finesse et a bien analysé le basculement en cours, se croie obligé de maintenir une homophobie de salle de garde qui décrédibilise la brigittologie et la lutte contre le mondialisme, y compris dans sa composante d’escrocs pseudo-LGBT qui effectivement y pullulent, mais à qui je dénie la prétention de parler en mon nom.

 En mai 2024, suite à la condamnation à la prison ferme de Soral en Suisse pour avoir écrit « grosse lesbienne », j’ai écrit un article « Alain Soral en prison : pas en mon nom ».

© altersexualite.com, 2012, revu en 2024.
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Voir en ligne : Le site en question


[1Le plus pitoyable est qu’il s’agit d’après ces insulteurs eux-mêmes d’homosexuels objets de « haine de soi », comme l’a expliqué Didier Lestrade dans son essai Pourquoi les gays sont passés à droite ; la page d’accueil de ce site présentait d’ailleurs en ce 20 décembre une pub pour la fameuse Frigide Barjot.