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Victor Hugo, Alexandra David-Néel, Djokovic…

La Liberté de voyager : bientôt au rang des souvenirs ?

Corpus pour une synthèse de CGE BTS 2e année sur le thème « Invitation au voyage… », avec corrigé.

samedi 14 octobre 2023, par Lionel Labosse

J’ai élaboré ce corpus qui permettra de confronter des auteurs renommés à la situation actuelle de restrictions de libertés. Qu’auraient pensé Victor Hugo ou Alexandra David-Néel de la tyrannie covidiste ? Nous n’en saurons rien, et la réponse, à l’instar de Noam Chomsky, tient plus à savoir s’ils auraient été corrompus par l’agent d’Israël Epstein et reçu un gros chèque pour trahir leurs idéaux. On peut juste confronter leurs textes de façon objective à des témoignages du délire dans lequel nous vivons, pour éclairer l’esprit critique de nos étudiants. Voici ce corpus suivi d’une proposition de corrigé.

Document 1. En voyage, tome II « Promenade manquée » (1836), Œuvres complètes de Victor Hugo (1802-1885). Victor Hugo partait chaque été en vacances, souvent avec son amante Juliette Drouet. En plus de ses nombreuses lettres à sa femme ou à d’autres correspondants, il écrivait des journaux de voyages, qui ont été réunis après sa mort. Voici un extrait de son voyage de 1836, en Bretagne.

« Je ne réponds pas qu’à neuf heures du soir, au moment de partir, sur le port même, vous ne trouverez point en travers de votre fantaisie Jocrisse [1] maire de village, Jocrisse pacha enguirlandé d’un chiffon tricolore qui, nonobstant passeports, visas et autres paperasses officielles, vous prendra, selon le sexe, pour madame la duchesse de Berry [2] déguisée en homme ou pour Robespierre travesti en femme, et, son gendarme au poing, en présence d’une trentaine de pauvres serfs abrutis qu’il appelle ses administrés, vous interdira, quoi ? le droit d’aller vous promener.
Vous l’enverrez promener lui-même, sans aucun doute. Mais vous n’en resterez pas moins là, le patron terrifié vous refusera sa barque, le garde champêtre prêtera main-forte au maire, et vous resterez là, vous dis-je, stupéfait et indigné, devant la force bête et triomphante, obligé de renoncer à votre droit, à votre plaisir, à votre embarcation si joyeusement soulevée par la houle, aux poissons et aux filets embrasés de phosphore, à cette nuit si belle, au coucher de la lune, au lever du soleil, spectacles si magnifiques en mer, à tout ce que vous aviez rêvé, arrangé et payé, sans autre consolation que de dire à ce visage de maire qu’il est un imbécile. Maigre dédommagement.
Je déclare que j’ai trouvé un endroit de ce genre en Normandie, que cet endroit s’appelle Barfleur, et que ce Barfleur est plus près de Constantinople que de Paris. Et que ferez-vous ? Vous plaindre ? À qui ? Aux tribunaux ? ils vous renverront au conseil d’État. Au conseil d’État ? il est présidé par un ministre, et tout ministre s’admire respectueusement dans ses préfets, sous-préfets et maires comme dans autant de petits miroirs coquettement disposés qui lui renvoient sa propre image. À l’opinion ? À la presse ? Aux journaux ? Mais le moment sera-t-il propice à la plainte ? Mais le maire écrira aussi, mais le gendarme écrira aussi, et irez-vous vous colleter dans le carrefour des journaux avec les fautes d’orthographe du gendarme et les fautes de français du maire ? Si vous avez quelque souci de votre propreté littéraire, irez-vous vous blanchir au meunier ou vous noircir au charbonnier ? Ne reculerez-vous pas devant tout ce style de campagne prêt à vous foudroyer ?
Que faire donc ? Rire. C’est fort bien. Mais ces vexations sont intolérables. Ce maire est un niais, d’accord, mais c’est aussi un tyran. Petit tyran, j’en conviens, mais tyran. L’homme est bouffon, mais l’acte est sérieux. Que faire donc ? Rien. Nous sommes tous sujets au gendarme, au douanier, au maire de village, aux tracasseries de police, de passeports et d’octroi. Je sais bien qu’il en est ainsi pour tout le monde, et que cela s’appelle l’égalité. Je voudrais bien savoir si cela s’appelle aussi La liberté.
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En général, en France on abandonne trop volontiers la liberté, qui est la réalité, pour courir après l’égalité, qui est la chimère. C’est assez la manie française de lâcher le corps pour l’ombre.
Qu’entendez-vous par égalité, je vous prie ? »

Document 2. L’Inde où j’ai vécu (1951-1969), d’Alexandra David-Néel (1868-1969), Pocket, 1951-1969 (p. 15). Alexandra David-Néel est une icône dans le monde des écrivains-voyageurs. Spécialiste du bouddhisme, polyglotte, cantatrice, anarchiste. Elle se déguisa en mendiante pour entrer à Lhassa, interdite aux étrangers. Son nom accole les patronymes de ses parents (David) et de son mari (Néel). Dans ce livre publié sous le titre L’Inde. Hier, aujourd’hui, demain en 1951, puis réédité et augmenté en 1969 sous le titre L’Inde où j’ai vécu, ADN fait le bilan de ses voyages en Inde (et à Ceylan) avant et après l’indépendance ; elle revient aussi sur son goût du voyage, et brosse un portrait sans concession de l’Inde de l’indépendance.

« Un de mes étonnements est que les hommes, après avoir goûté d’une large mesure de liberté, aient pu y renoncer ; bien plus, qu’un grand nombre d’entre eux ignorent qu’il y a un peu plus de cinquante ans (1), chacun de nous pouvait parcourir la terre à son gré. Cinquante ans, cela ne nous fait pas remonter à une époque préhistorique ; il serait naturel que l’on se souvînt des coutumes qui prévalaient alors ou, tout au moins, qu’on en eût connaissance.
Me faut-il donc réveiller les souvenirs endormis de certains de mes lecteurs et éclairer les autres ? Au temps béni où j’abordai à Ceylan pour la première fois, les passeports étaient inconnus, comme l’étaient aussi les multiples vaccinations que l’on inflige maintenant aux hommes transformés en cobayes pour l’instruction – ou le simple amusement – de quelques expérimentateurs dilettantes (2).
Quelle sinistre farce que les Assemblées, les Congrès où, à grand renfort de discours, des politiciens prétendent préparer l’union des peuples ! Nous y étions arrivés, en partie ; il ne restait aux frontières que des barrières douanières peu gênantes. On se promenait à son gré de par le monde, emportant avec soi autant d’argent qu’on le pouvait pour subvenir à ses besoins.
Aujourd’hui, les peuples sont parqués en des cages distinctes en attendant le moment où ils franchiront de nouveau les clôtures qui les séparent pour se ruer les uns contre les autres et s’entre-détruire ».
Notes :
1. Exactement avant 1914.
2. À propos de prophylaxie, je lis, dans un journal, qu’au Brésil l’on oblige les passagers descendant de l’avion, à se laisser mettre un thermomètre dans la bouche, le même thermomètre servant pour tous, après avoir été rapidement trempé dans un liquide supposé être désinfectant.

Document 3. « De l’humiliation à la gloire : retour sur l’odyssée de Novak Djokovic », Julien Taillefer, France-Soir, 2 février 2023.

« TRIBUNE - 5 janvier 2022. Novak Djokovic rejoint l’Australie sans la moindre trace de vaccin anti-Covid dans le sang. La fédération australienne de tennis l’a autorisé – sur dérogation médicale– à participer au premier Open de la saison. Mais une fois son visa annulé à l’aéroport de Melbourne, le joueur serbe tombe dans un traquenard politico-administratif. Détenu cinq jours dans une chambre aéroportuaire et tancé par les autorités politiques, Djokovic finit par perdre son ultime recours auprès de la Cour fédérale, puis, expulsé par le ministre de l’immigration, il doit quitter le pays. Un an plus tard, ce dimanche, le numéro 1 mondial renoue avec la victoire finale au sein de la John Cain Arena, montrant une patience à toute épreuve et un physique d’acier. Éloge de la détermination.

[…] Enchaînement de décisions incompréhensibles dans les méandres administratifs de l’État de Victoria, “erreur de remplissage de formulaire” avouée par le champion sur son compte Instagram, acharnement politico-médiatique contre un homme non vacciné ? Le ministre de l’Immigration, Alex Hawke estime alors de façon abracadabrantesque que Novak Djokovic est “susceptible de représenter un risque sanitaire”… Mais que s’est-il passé véritablement ?
À l’approche du premier grand tournoi de la saison 2022 de l’ATP tour, plusieurs sportifs bénéficient déjà d’une exemption vaccinale et sont entrés sur le territoire australien avant Novak Djokovic. Nuance de taille, le Serbe risque fort de gagner encore une fois l’Open d’Australie : victorieux trois fois de suite (2019, 2020 et 2021), son nom s’affiche neuf fois au palmarès du tournoi. Un habitué.
Pour tous ceux qui promeuvent la croyance que “sans vaccin, la maladie et la mort guettent à tous les coins de rue”, le fait qu’un athlète performant, philanthrope de surcroît, puisse s’exonérer de l’idéologie covidiste est à la fois intolérable, insupportable et ingérable.
L’immense champion qu’est Djokovic n’a jamais rien dissimulé de son côté, fidèle à sa nature. Réservé, il s’est borné à présenter des faits. Déclaré positif au SARS-CoV-2 en décembre 2022 à la suite d’un test PCR, le tennisman n’est plus concerné par l’obligation vaccinale – au moins provisoirement.
Alors Premier ministre australien, Scott Morrison n’apprécie guère cette exemption, pourtant conforme au précepte médical parfaitement consensuel de l’immunité naturelle (selon la législation australienne en la matière, début 2022, avoir contracté le covid dispense de vaccination pour une durée de six mois).
Partisan et artisan d’une des formes de covidisme les plus extrêmes (confinements sans fin, camps d’isolements, arrestations musclées des oublieux du masque qui ne sert pourtant à rien), il orchestre la mise au pilori de Djokovic. Les attaques judiciaires à l’encontre de ce dernier se multiplient. En vain.
Lorsque ces dernières finissent par échouer (dans un premier temps, le juge de la Federal Circuit Court of Australia avait libéré Djokovic, lui permettant de disputer le tournoi) et que le droit ne peut pas être utilisé pour légitimer l’arbitraire, le bannissement du Serbe est ordonné avec pour justification officielle d’"éviter de développer le sentiment anti-vaccinal dans la population”.
Autrement dit, pour éviter de faire comprendre aux Australiens la complète inutilité d’une gestion coercitive de la pandémie. Alors que toute personne avertie savait en ce début 2022 que le vaccin n’arrêtait pas la transmission de Sars-Cov-2, et que Djokovic ne menaçait personne à l’exception de la carrière des acteurs de ce petit jeu de dupes.
Un an plus tard, ”l’accro au pouvoir” Scott Morrison, visé par une enquête parlementaire et atteint par une inédite motion de censure, a disparu du paysage.
En revanche, Novak Djokovic, probablement à son corps défendant, est devenu la célébrité mondiale la plus emblématique de la résistance à la pression vaccinale. Silencieux mais déterminé, implacable et sûr de lui, le Serbe a remporté bien plus qu’un tournoi de tennis aux antipodes. […]

Document 4. Illustration d’un article du Parisien : « Coronavirus : notre guide pour savoir où l’on peut voyager en Europe et dans le monde » (15 juin 2020).

À vos stylos !

 En marge de cette synthèse, on présentera Alexandra David-Néel avec les documents et vidéos inclus dans cet article.

Proposition de corrigé

J’ai bien prévenu les étudiants que cette synthèse joue quelque peu entre les lignes de l’objectivité requise. Il faut savoir ce que l’on privilégie, de la formation de l’esprit critique, ou du petit doigt sur la couture du pantalon…

Les dernières années nous ont fait connaître des restrictions au droit de voyager inédites dans l’histoire de l’humanité, mais qui semblent puiser leurs racines dans les siècles précédents, comme le révèle ce corpus. Le document 1 extrait d’un journal de voyage en Normandie en 1836 de Victor Hugo intitulé En voyage, montre les tracasseries infligées aux touristes. Le document 2 est extrait d’un essai d’Alexandra David-Néel intitulé L’Inde où j’ai vécu, paru en 1969 pour les cent ans de l’auteure, qui évoque l’évolution des restrictions au droit de voyager qu’elle a connue depuis se jeunesse. Le 3e document est un article du journal France-Soir « De l’humiliation à la gloire : retour sur l’odyssée de Novak Djokovic » paru en février 2023 consacré aux démêlés du joueur de tennis avec les autorités australiennes ; le 4e document est une carte d’Europe et Afrique du Nord illustrant un article du Parisien paru en juin 2020 : « Coronavirus : notre guide pour savoir où l’on peut voyager en Europe et dans le monde ». Dans quel sens évoluent les restrictions au droit de voyager ? Nous verrons d’abord quelles sont ces différentes restrictions, puis le rôle des pouvoirs exécutif, législatif & judiciaire dans ce domaine, avant de nous pencher sur les exemples de rébellion et le rôle de « quatrième pouvoir » de la presse.

Les restrictions au droit de voyager ne datent pas d’hier, mais ont tendance à s’amplifier. Alexandra David-Néel évoque une sorte d’âge d’or des voyages qu’elle a connu quand elle était jeune, où les seules restrictions étaient les taxes à régler aux douanes. Cependant dès son voyage en Normandie effectué en 1836, Victor Hugo se plaignait des multiples « paperasses » et « tracasseries » disproportionnées pour un simple droit de se promener, même à l’intérieur des frontières de la France. Le document 3 montre qu’à notre époque les « tracasseries » deviennent extrêmement coercitives, et portent désormais sur des obligations de vaccins qui s’ajoutent aux passeports et visa. L’auteur de l’article qualifie ces mesures de « covidistes » et les juge inutiles. Alexandra David-Néel évoquait déjà en 1969 une évolution néfaste vers des vaccins inutiles au bénéfice des gens qui les imposent, ce qui montre que le harcèlement vaccinal évoqué dans l’article 3 n’est pas nouveau. Pour l’aventurière centenaire, les hommes sont traités comme des animaux parqués dans des frontières qui sont autant de « clôtures », et c’est ce que confirme le document 4, le retour des frontières dans l’espace Schengen qui avait été mis en place en 1990 pour permettre de circuler sans passeport. À l’été 2020, les citoyens Français avaient la liberté de se rendre dans 17 pays pourtant proches, et subissaient des restrictions ou une interdiction complète dans 17 pays d’Europe ou d’Afrique du Nord, pour des raisons sanitaires.

Si les restrictions à la liberté de voyager s’aggravent, c’est qu’elles sont soumises aux pouvoirs exécutif, législatif & judiciaire. Victor Hugo souligne la suspicion du maire par rapport à l’étranger à son village, et c’est la même suspicion à plus grande échelle que subira le champion de tennis Novak Djokovic deux siècles plus tard, lui aussi en dépit de sa célébrité. Le maire est ridiculisé par Victor Hugo, mais il se comporte en « tyran » selon lui, et ce mot peut qualifier selon le document 3 aussi bien les ministres australiens qui sous des prétextes fallacieux passent outre les décisions des différents tribunaux qui ne sont pas indépendants, contrairement au principe de séparation des pouvoirs. Que ce soit dans le document 1 ou dans le document 3, les tribunaux se révèlent liés à l’exécutif et leurs décisions ne sont pas prises en compte. Alexandra David-Néel stigmatisait en visionnaire le rôle néfaste des institutions supranationales qui préparent des guerres sous prétexte de les éviter. Selon le document 4, ce sont les gouvernements qui prennent des décisions et les imposent sans discussion par l’intermédiaire de leurs ambassades. On constate l’absence totale d’harmonisation européenne, un autre exécutif qui s’est montré incapable de faire respecter les traités et le principe de l’espace Shengen.

En démocratie il est en principe possible de contester voire de se rebeller contre les trois pouvoirs, et c’est en principe le rôle des médias, qualifiés de quatrième pouvoir, de soutenir les contestataires. Est-ce qu’ils jouent leur rôle ? VH se plaint du maire, mais il se plaint aussi des administrés trop dociles, idée reprise par Alexandra David-Néel qui s’étonne du renoncement et de la docilité des hommes qu’elle trouve « endormis » par rapport à la perte de leurs libertés de voyager. Victor Hugo renonce d’avance à des tentatives vis-à-vis de la presse et de l’opinion, vouées à l’échec vu que chacun serait libre de lui répondre et qu’il serait noyé sous le nombre. En dernier recours il s’interroge donc sur le primat de la liberté sur l’égalité. Le rôle des médias est varié selon les documents 3 et 4. Le journaliste de France-Soir prend parti et assume son rôle de quatrième pouvoir pour soutenir le champion comme il aurait défendu Victor Hugo. Il fait l’éloge de la détermination de Djokovic à s’exonérer de ce qu’il appelle « idéologie covidiste », et l’érige en exemple de résistance à des mesures sanitaires excessives. Au contraire le document 4 émane des ambassades et des gouvernements ; Le Parisien (qui appartient à Bernard Arnault, homme le plus riche du monde et ami du chef de l’État), relaie les décisions des gouvernements, et ce qui ressort du document c’est l’absence de tout esprit critique. Le 4e pouvoir semble un outil de communication aux mains de l’exécutif.

En conclusion, les restrictions au droit de voyager, qui étaient déjà dénoncées il y a deux siècles par Victor Hugo, n’ont fait que s’aggraver depuis, avec des obligations de vaccins qui pour absurdes qu’elles se soient révélées, ont démultiplié les formalités et obligations. Les pouvoirs à l’œuvre en démocratie, y compris le prétendu 4e pouvoir, semblent se coaliser pour parquer les hommes dans des frontières qui ressemblent de plus en plus à des clôtures pour bétail. Le sort de Scott Morrison, premier ministre d’Australie « disparu du paysage » depuis la période « covidiste » constitue un maigre espoir d’un retournement par rapport à cette disparition progressive autant que dénuée de raison des droits de voyager. Les peuples « endormis » qui renoncent à leurs libertés sont des peuples en perdition s’ils ne se réveillent pas avant que toutes leurs libertés aient été systématiquement détruites par des pouvoirs qui sont de moins en moins séparés.

 Article repris (sans le corrigé) sur Profession gendarme le 24 septembre 2023.

Lionel Labosse.


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[1Jocrisse : à l’origine type de valet de comédie niais, synonyme de bêtise, de bonasserie et de candeur naïve.

[2Marie Caroline Ferdinande Louise de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, (1798 - 1870), plus connue sous son titre de duchesse de Berry. Elle déclenche une révolution en Provence et en Vendée après l’abdication de Charles X, pour obtenir la régence du royaume. En mai 1833, elle se déguise en homme et sous le nom de « Petit Pierre », jeune paysan vendéen, entre dans la clandestinité afin d’échapper aux troupes de Louis-Philippe, roi des Français.