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Propos de Simone de Beauvoir sur l’avortement à transposer au covidisme.

samedi 9 octobre 2021

Une excellente lettre ouverte du Pr Jean Gabriel Balique, membre de l’Académie Nationale de Chirurgie, « À propos du projet d’obligation vaccinale » me renvoie au Deuxième Sexe, dont justement, je viens de terminer un article sur le tome 2. Les réflexions de Simone de Beauvoir sur la médecine à l’époque de la prohibition de l’avortement résonnent étrangement sous la tyrannie covidiste. C’est la même hypocrisie au sujet des traitements précoces du covid et du vaxin. La doxa, c’est les vaxins, et vouloir soigner les gens c’est aussi criminel que ce le fut de pratiquer des avortements clandestins. Les morts du vaxin provoquent la même indifférence que jadis la mort des avortées clandestines.

Courage amis soignants suspendus ou harcelés : un jour, vous serez reconnus comme des héros ! Mais écoutons plutôt Simone :

« Il est peu de sujets sur lesquels la société bourgeoise déploie plus d’hypocrisie : l’avortement est un crime répugnant auquel il est indécent de faire allusion. Qu’un écrivain décrive les joies et les souffrances d’une accouchée, c’est parfait ; qu’il parle d’une avortée, on l’accuse de se vautrer dans l’ordure et de décrire l’humanité sous un jour abject : or, il y a en France chaque année autant d’avortements que de naissances. C’est un phénomène si répandu qu’il faut le considérer comme un des risques normalement impliqués par la condition féminine. Le code s’obstine cependant à en faire un délit : il exige que cette opération délicate soit exécutée clandestinement. Rien de plus absurde que les arguments invoqués contre la législation de l’avortement. On prétend que c’est une intervention dangereuse. Mais les médecins honnêtes reconnaissent avec le docteur Magnus Hirschfeld que : « L’avortement fait par la main d’un véritable médecin spécialiste, dans une clinique et avec les mesures préventives nécessaires, ne comporte pas ces graves dangers dont la loi pénale affirme l’existence. » C’est au contraire sous sa forme actuelle qu’il fait courir à la femme de grands risques. Le manque de compétence des « faiseuses d’anges », les conditions dans lesquelles elles opèrent, engendrent quantité d’accidents, parfois mortels. La maternité forcée aboutit à jeter dans le monde des enfants chétifs, que leurs parents seront incapables de nourrir, qui deviendront les victimes de l’Assistance publique ou des « enfants martyrs ». Il faut remarquer d’ailleurs que la société si acharnée à défendre les droits de l’embryon se désintéresse des enfants dès qu’ils sont nés ; on poursuit les avorteuses au lieu de s’appliquer à réformer cette scandaleuse institution nommée Assistance publique ; on laisse en liberté les responsables qui en livrent les pupilles à des tortionnaires ; on ferme les yeux sur l’horrible tyrannie qu’exercent dans des « maisons d’éducation » ou dans des demeures privées les bourreaux d’enfants ; et si on refuse d’admettre que le fœtus appartient à la femme qui le porte, en revanche, on consent que l’enfant soit la chose de ses parents ; dans la même semaine, on vient de voir un chirurgien se suicider parce qu’il était convaincu de manœuvres abortives et un père qui avait battu son fils presque à mort a été condamné à trois mois de prison avec sursis ».

Extrait du tome 2, Première partie « Situation ». Chapitre II « La mère ».

 Retrouvez ce texte dans l’article Éléments pour un cours sur la question de l’avortement.

Lionel Labosse

© altersexualite.com
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Voir en ligne : Lettre ouverte du Pr Jean Gabriel Balique