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La bisexuelle qui tire plus vite que son ombre, pour la 3e et le lycée

Jessica Blandy, de Jean Dufaux & Renaud

27 albums de 48 à 60 p. chacun, Dupuis, Repérages, 1987-2011

samedi 18 janvier 2014

Jessica Blandy est une série terminée de 24 albums, scénario de Jean Dufaux, dessins de Renaud Denauw, plus connu sous le simple pseudonyme de Renaud, éditée chez Dupuis, collection « Repérages », de 1987 à 2006, suivie d’une série complémentaire de 3 albums, La Route Jessica, parue de 2009 à 2011. Difficile de présenter l’héroïne éponyme : écrivaine à succès ? Femme facile ? Détective privée ? Aventurière ? Elle enquête et aligne les cadavres pour son propre compte plus que pour de l’argent, souvent impliquée personnellement parce que ses proches sont victimes de tueurs ou de maîtres chanteurs. Sa particularité est de tirer avant que sa cible ne comprenne qu’elle va vraiment tirer. On peut considérer symboliquement le personnage comme une sorte d’exorcisme de la « violence contre les femmes ». Jessica est souvent violée ou sollicitée sexuellement ; elle est même droguée et prostituée dans l’album 6, qui laissera le plus de séquelles. Le plus souvent, elle est dotée d’une capacité de résilience à toute épreuve ; disons que parmi les projectiles qui peuvent la pénétrer de manière violente et sans son consentement, un pénis lui semble sans doute un moindre mal. Le fantastique prend de plus en plus d’importance au fil des albums.
Explicitement bisexuelle à partir de 1993 (tome 10), même si le lecteur attentif avait relevé une infime allusion dans le tome 4, Jessica marque une date importante dans l’apparition de personnages altersexuels dans la bande dessinée. Jean Dufaux dévoile la censure qu’il a dû affronter dans la postface au dernier album. On relève aussi une sombre histoire d’ogre pédophile ou plutôt pédéraste (attiré par des adolescents) dans le tome 5, et quelques rares allusions à l’homosexualité masculine. Jessica Blandy offre en outre un intéressant cas de mise en abyme : en effet, Jessica est écrivaine à succès, et les livres qu’elle publie, souvent évoqués dans les chapitres suivants, sont souvent les récits des aventures qu’elle a vécues.

Le train-train du sexe et du meurtre

On ne relève aucune allusion altersexuelle dans les tomes 1 & 2, Souviens-toi d’Enola Gay… (1987) et La Maison du Dr Zack (1987). Au contraire, les histoires d’amour et de meurtres sont très hétéro. Jessica Blandy est présentée comme la maîtresse de Scott Mitchell, mort assassiné. Les deux premiers albums sont groupés ; il est difficiles de comprendre le 2 sans avoir lu le 1. Dans le n° 3, Le Diable à l’aube (1988), on relève l’apparition de deux mecs nus autour d’une piscine, qui se passent de la crème (p. 16), sans aucune explication. Beaucoup de cadavres à la fin. Il y a deux frères fous à la Steinbeck. Très hétéro. Le n°4 Nuits couleur blues renoue avec Gus, ami amoureux de Jessica, et son amie rousse (dont le nom m’échappe, mais on la voit dès le n°1. C’est un peu comme ces [censuré] de présentateurs de radio, qui oublient de rappeler régulièrement le nom de leur invité !). Il faudra attendre le n°8 pour retrouver le personnage et son nom : Kim ! Gus et cette femme admirent Jessica nue. Kim exprime brièvement son désir de Jessica en termes ambigus (p. 7). Jessica se tape Stan, un jazzman, dans les WC d’un club. Il est obsédé par les anecdotes salaces ou crapuleuses sur Charlie Parker. On croit que c’est lui le serial killer, en fait c’est sa mère, mais Jessica le dessoude quand même, sans le faire exprès. Rubby, le détective gros porc vu dès le n°1 déclare : « Moi, les fous, les pédés, les noirs et les juifs, je les mets tous dans le même sac » (p. 46). Le numéro 5, Peau d’enfer (1989), passe à une toute autre histoire. Une espèce de shérif mafieux sans scrupules réduit tout un comté à la terreur. Il assassine, incendie, et, pour parfaire le portrait, c’est un amateur d’adolescents. Il consomme puis assassine à la manière d’un Gilles de Rais, des quantités de garçons. Cela confine à l’absurde dans une vignette de la p. 35, où il choisit sa victime parmi une brochette de 8 ados nus semble-t-il dans les locaux de la police. Le n°6, Au loin, la fille d’Ipanema… (1990) commence par mettre Jessica en fâcheuse posture, prostituée dans un bordel mexicain, ce qui permet de bien la montrer à poil. Heureusement, elle s’en tire avec juste trois petits cadavres. Cela finira mal pour le méchant shérif mafieux pédophile, car Jessica, au fil des albums, a la gâchette de plus en plus facile… En p. 25, une certaine Salina, maquerelle, trouve Jessica « plutôt bien roulée », et déclare « on se reverra peut-être un jour », promesse tenue dans le n°19 (et le n°2 de La Route Jessica). Le n° 7, Répondez, mourant… (1992), prend la suite du précédent, mais comme un épilogue, car il s’agit d’enquêter sur les troubles qui s’emparent de Jessica suite au viol dont elle a été victime dans l’opus précédent. Beaucoup de meurtres, encore, et beaucoup d’hétérosexualité. Le n°8, Sans regret, sans remords… (1992) collectionne également les cadavres, en changeant d’histoire. Jessica se voit proposer de collecter les souvenirs d’un mafioso en passe de passer la main. Son amie Kim, dont l’ex, dealer, meurt dans l’histoire juste parce qu’il a été au mauvais endroit au mauvais moment, règle ses comptes à sa manière. L’adipeux flic Robby (alias Robinson) ne pourra plus la forcer à se dénuder pour lui, puisqu’il lui faisait payer ainsi sa clémence pour son copain. Le n° 9, Satan, mon frère (1993) fait diptyque avec le suivant ; il est difficile de le comprendre séparément. Là encore de nombreux morts, dont on ne sait s’il s’agit de meurtres, sur fond de sorcellerie et de vaudou, en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans.

Jessica bisexuelle

C’est dans le volume 10, Satan, ma déchirure (1994), que Jessica expérimente explicitement le lesbianisme. On note que Jean Dufaux, le scénariste, venait parallèlement de publier un one shot, Pasolini – Pig ! Pig ! Pig !. Dans cet album, il y a conflit entre le frère et la sœur Chapman, ce couple quasi incestueux qui se livre à des pratiques de sorcellerie. Pour se venger de son frère, Victoria décide de perdre sa virginité, et pas à moitié : cela se passe dans un bordel, avec Jessica, qui ne dit pas non, et plusieurs hommes. La scène s’étale sur 8 pages entières, avec deux pages pour le passage à l’acte, dont on retiendra ces deux vignettes à observer dans le détail, qui ont une importance historique, étant parmi les premières représentations d’acte homosexuel explicite (en l’occurrence acte lesbien et bisexuel) dans la bande dessinée pour jeunes.

Jessica Blandy
Jessica Blandy, de Jean Dufaux & Renaud. Tome 10, Satan, ma déchirure (1994).

Le volume 11, Troubles au paradis (1995) est un retour de Jessica, 34 ans, au village de son enfance, où elle retrouve son vieux père, pas hyper-accueillant. On apprend que sa mère aurait été dégoûtée de sa fille en lisant un de ses « livre malsain où elle découvrait que sa fille se livrait à la débauche » (p. 26), ce qui sonne comme un commentaire de l’album précédent. Cela se termine par la mort violente du papa et quelques autres cadavres. Comme un trou dans la tête (volume 12, 1996) fait revenir Robby, mais c’est pour enquêter sur l’assassinat de Kim, la copine de Jessica, tuée par un serial killer au coupe-papier. Occasion d’un coming out de Jessica, pas forcément d’une grande finesse : « Il m’arrive d’être bisexuelle […]. À l’occasion, quand il y a de la tendresse, une voix qui répond à la vôtre, alors que les hommes se sont éloignés parce qu’ils sont trop mesquins, trop vaniteux » (p. 28). Cela dit, jamais, dans la série, on ne tombe dans le travers du voyeurisme hétéro sur les lesbiennes. Au contraire, la série valorise les femmes en général, et le lesbianisme bisexuel, mais sans aucun particularisme lesbien, et à part cette scène unique parfaitement justifiée dans le déroulement de l’histoire, aucun fantasme masculin sur les filles entre elles. Variante amusante, le tueur sera tué par hasard, mais un suspect innocent aussi, et l’on reste sur cette erreur judiciaire ; on sent que Dufaux s’amuse avec les clichés du genre. Le n°13 Lettre à Jessica (1997) nous fait renouer avec Gus, le privé aux bons réflexes. Il est dans la merde et demande de l’aide. Un des albums les plus riches en rebondissements (l’action assez dense pour remplir 2 volumes, tient en un seul). Jessica connaîtra une brève histoire torride avec une ravissante jeune flic du FBI, et comme dans l’album précédent, se mettra le doigt dans l’œil, mais que le doigt, car beaucoup d’autres personnages auront plutôt une balle au même endroit ! Robby y fait montre de sa misogynie (cf. p. 35), de sa « sérophobie » (cf. p. 20), mais aussi de son sens de la déduction qui surpasse celui de Jessica. Le n° 14, Cuba ! (1998) parvient à fourrer de force dans les 48 pages d’un seul volume toute la complexité des relations d’espionnage entre Cuba et les États-Unis, avec une sombre histoire de libération de prisonnier dans laquelle Jessica joue le rôle d’appât, manque être violée, etc. J’ai eu du mal à comprendre, il me semble que deux albums auraient permis d’entrer dans des détails utiles. Rien d’altersexuel en tout cas. Idem pour le n°15, Ginny d’avant. L’aventure complexe bouclée en un seul album permet de laisser se déployer les aspects fantastiques que davantage d’informations gommeraient. Il s’agit d’une vengeance, des années après le viol et l’assassinat collectif d’une jeune fille. On invente pour la cause une autre ancienne amie d’adolescence de Jessica, qui l’appelle à son secours. Le fantastique est également au cœur du n° 16, Buzzard Blues (1999). Jessica y est hébergée par un vieux bluesman acariâtre, à la recherche d’un certain « Razza » évoqué dans l’album précédent, et qu’on retrouvera dans les derniers albums de la série et La Route Jessica. Elle finira par se taper le vieux, alors qu’elle aurait pu coucher avec un bogosse évadé de prison.

Homosexualité, Sida, et érotisme hétéro

Je suis un tueur (2000) est le titre du n°17, qui renoue avec la thématique homosexuelle. Jessica tente une thérapie de groupe. Parmi les patients, il y a un avocat quinquagénaire marié avec deux enfants, tombé amoureux d’un jeune mec avec qui il entretient des relations sado-maso ; il a tenté de se suicider parce qu’il n’assume pas la situation. Jessica affirme clairement sa bisexualité. Chaque patient doit passer un mois en tête à tête avec un autre tiré au sort. Jessica tombe sur… un tueur, bien évidemment jeune et très beau. Elle l’héberge chez lui, et congédie Rafaele, l’ado mexicain qu’elle héberge depuis… le n°5 ! En le confiant à Victoria, restée son amie depuis… le numéro 10 (rien n’indique qu’elles aient poursuivi leurs amours). Lot habituel de cadavres et de rebondissements. Rien de fantastique ici, par contre on trouve pour la première fois depuis longtemps une scène érotique : le tueur amène manuellement Jessica à l’orgasme sous la table pendant un repas d’amis chez elle ! On renoue aussi avec un diptyque, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps, avec le n°18, Le Contrat Jessica (2000). On y retrouve Salina, flèche lancée depuis le n°6 ! Jessica est cette fois-ci recherchée dans le monde entier sur mandat lancé par le méchant Robby. Heureusement, elle est aidée par le gentil Gus, mais quand même, ce n’est pas une vie, surtout que Victoria et Rafaele sont également en fuite et de jolies cibles (on finit par croire que Jessica & Victoria avec cet ado constituent un couple « homoparental »). Jessica doit se prostituer pour Salina, mais c’est à un richissime Osmond Portland, qui lui dit « J’ai le sida » (p. 24). Il se fera sauter avec tous les méchants pour sauver Jessica, sous prétexte qu’il n’en a plus pour longtemps à vivre. Or si l’album date de 2000, je ne sais pas quand est censée se dérouler l’action, en tout cas Osmond est représenté assez bien portant pour infirmer cette vision grossièrement dramatique de cette maladie. Le n° 19, Erotic attitude (2001), nous amène à New York. Jessica se fait draguer par Benson, peintre à succès, beau et séducteur comme il se doit. Il s’est fait connaître en peignant des portraits de femmes au moment de l’orgasme, d’où le titre. Malheureusement, ces belles ont l’habitude de se faire assassiner, depuis son épouse. Benson a toujours un alibi en béton. D’ailleurs pendant qu’il est avec Jessica, un nouveau meurtre se produit… Jessica accepte de poser pour lui, aux conditions libertines qu’il impose. Étonnamment, le type avec qui elle baise pour le peintre ne se fait buter par personne (distraction de Jean Dufaux ?) ! Bref, le ou les coupables seront démasqués, n’ayez crainte. Le n° 20, Mr Robinson (2002) résout une enquête en un seul album. Sans se concerter, Robby et Jessica enquêtent sur le même sujet, un asile dirigé par une bande de fêlés sadiques. Robby arrivera à temps pour sauver l’imprudente Jessica parvenue à remonter jusqu’à la principale coupable. Une seule allusion à la bisexualité de Jessica. Fait remarquable, à partir de ce volume, les dessins de Dufaux sont très différents du précédent album, plus naïfs, comme si l’on était remonté aux tout débuts de la série, sorte d’album zéro. Dans le n° 21, La Frontière, Jessica sort avec un flic noir et juif, ce qui semble gêner certains amis. On est à nouveau surtout à la frontière du fantastique, car il est question d’une « sorcière noire », qui propose des tables de jeu où la roulette est plus que slave. Une vignette du début laisse supposer que Jessica se livre plus ou moins de son plein gré dans un endroit louche à un certain nombre de mâles noirs intéressés par sa blondeur… Pour le reste, elle semble plus amoureuse posthume qu’elle ne l’a jamais été (ah pardon, j’ai vendu la mèche, son mec est mort avant qu’on puisse s’attacher à lui !) Blue harmonica (2003), le n°22, plonge à pieds joints dans le fantastique, avec un tueur bienfaiteur, ange de la mort qui abrège les souffrances de ceux qui font appel à lui. Le n° 23, La Chambre 27, poursuit la lancée fantastique du précédent, tout en commençant une nouvelle histoire sur les deux derniers albums. Jessica y retrouve Victoria par hasard dans une fête, et pour la première fois elles ont en public un geste intime : se rouler une pelle. Pour le reste, c’est une histoire de revenants et de sacrifices, qui s’achève en apothéose avec le n°24, Les Gardiens (2006), qui compte 60 pages. Une petite fille maléfique inspirée par « Razza », revenant des albums précédents, répand la mort autour d’elle. Pour que son règne s’achève, il faudra la conjuration de pas moins de quatre femmes, sa mère, Victoria, une tueuse rousse nommée Edie Cox, et bien sûr Jessica. Une belle scène de tendresse amoureuse entre Jessica et Victoria se trouve dans cet album.

Jessica Blandy
Tome 24, Les Gardiens, p. 31.


Jean Dufaux nous gratifie dans ce n°24 d’une postface dans laquelle il abandonne son héroïne (à part les trois albums suivants), et se livre : « Elle fut l’une des premières à coucher sur dessin une sexualité différente, une liberté qui passe par les mots, les actes et les refus. Il y en avait plus d’un, à l’époque, pour s’en effrayer. Les ciseaux de la censure grincèrent avant que de reculer, signe d’intelligence ». Jessica porte en elle un aspect libertaire : « Elle appartient à une époque où régnait une autre liberté. Où l’on pouvait fumer encore, boire, rouler vite, penser autrement. Les corps, à présent, se veulent propres. Et les pensées ne s’agitent plus qui s’alignent sur les grandes messes télévisuelles […] Je crois que Jessica a toujours refusé cette sorte de docilité ».

La Route Jessica

Il s’agit d’une mini-série terminée en 3 épisodes, parus de 2009 à 2011. Les albums font 56 pages et coûtent 14,5 €. Ils sont publiés par Dupuis. On ne comprend pas trop pourquoi ils constituent une série à part, car Jessica y joue un rôle de premier plan, ainsi que de nombreux personnages croisés dans les 24 épisodes. Le 1er, Daddy ! (2009), présente un couple plus ou moins incestueux, d’une jeune femme, Agripa, et de son père, Soldier Sun, qui occuperont l’espace (et, fait remarquable, resteront vivants, au grand dam de Jessica), jusqu’à la dernière vignette du 3e épisode. Agripa est amoureuse de son père, et adore tuer et découper à la tronçonneuse les beaux mecs qui lui font des avances. Elle ne dédaigne pas non plus les filles, et couche avec la fille du Buzzard (cf. n° 16), le bluesman et sa fille terminant là leur vie de papier. Pour une raison qui sera expliquée dans le 3e album, le père et sa fille enquêtent à propos de Jessica ; ils ont une liste de quatre noms. Le Buzzard et sa fille étaient les deux premiers, Jessica la dernière. Le n°2, Piment rouge (2009), est à intercaler entre le 6 et le 7 de la série principale. Jessica retourne au Mexique pour récupérer son « fils » Rafaele, qui a fait une fugue et s’est engagé dans un gang mafieux dirigé, cela ne nous étonne plus dans cette série, par une jeune fille dont le fantasme sexuel est d’être dominée par un homme qui la corrige comme son père. Mais comme ils en sont incapables, ils se retrouvent souvent avec leurs couilles dans la bouche, quand ce n’est pas lestés, par 10 m sous la surface de l’eau. Bref, cet album se solde par beaucoup de morts, dont certains par une piqûre administrée par une jeune femme aussi impassible que la rousse du dernier album de la série principale. Le Désir et la violence (2011) clôt définitivement la saga Jessica. Rafaele, désormais superbe éphèbe, séduit une jeune fille dans une sorte de communauté d’illuminés à la mormon où Jessica s’est réfugiée. Jessica se dit vieillie, mais le dessin la montre aussi jeune et resplendissante que jamais. On comprend pourquoi Soldier Sun et Agripa poursuivent Jessica. Ils ne veulent pas la tuer, mais la capturer après avoir supprimé ses proches pour des raisons assez obscures que je vous laisse découvrir. Un dernier album très hétéro, dont le titre fait référence à l’amour, censé allier désir et violence, contrairement à ce que croient les mormons. Je me rends compte que je n’ai pas dit grand-chose sur les dessins. Ils sont toujours excellents, et peut-être que les trois derniers sont encore au-dessus. En tout cas, on aurait bien fait encore un petit bout de chemin avec cette héroïne hors-normes…

 Les albums n°10 et n°24 de Jessica Blandy bénéficient du label « Isidor ».

Label Isidor HomoEdu

 Jean Dufaux est également l’auteur de Murena (à partir de 1997), et de Pasolini – Pig ! Pig ! Pig ! (1993).

Lionel Labosse


Voir en ligne : Le site officiel de la série


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